L'Empire

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Mon grand Guide ne serait pas ce qu’il est sans l’entité qui a donné son nom à ce dernier. L’Empire d’Aldius. Le soleil de notre monde, l’ultime puissance souveraine. Le guide de notre genre humain et la possession unique de Sa Majesté. Pour certains, c'est le seul régime à avoir subsisté sur notre Céresse, mais au vu de sa taille gargantuesque, ce sobriquet ne saurait dépeindre toute sa grandeur ou décrépitude.

Comme notre monde, l’Empire voit ses origines à des époques bien lointaines. Des siècles au premier Âge ou Céresse se trouvaient également couverts de royaume et de républiques toutes plus singulières les unes que les autres. Chacun avait sa langue, ses spécificités. Ses petites différences propres aux hommes qui créaient une richesse inépuisable sur notre monde.

Une chose fut tout aussi foisonnante, peu importe la période d'ailleurs, la politique et les jeux de pouvoir. De tout temps, l’homme en société est mû par la recherche d’une position plus avantageuse. D’un titre ou d’une reconnaissance l’élevant au-dessus de ses pairs. Ou dans notre cas des régimes et pays voisins.

Dans cette véritable poudrière du premier Âge, les guerres et intrigues ont toujours été de mise. Comme une tradition tacite utilisée plus que de raison. C'est dans ces temps troubles que la lignée de notre vénérable Majesté voit ses origines prendre racine. Celle d’une dynastie, d’un Empire tout juste plus impressionnante que ses nombreux égaux à travers le monde.

Ce fut lors d’un accrochage entre voisins, un conflit hâtivement déclaré entre un royaume et son rival républicain qu’un conflit embrasa le monde pour le changer à jamais. Les siècles passés par notre espèce a permis la création toujours plus importante d'armes, de réflexions quant au meilleur moyen d’abattre plus de nos semblables. Les automates, navires et machines militaires n’étaient jamais assez meurtriers. Les conflits étaient , à terme, devenus un art dans lequel nous excellions et ne cessaient de s'épanouir. Mais la guerre qui prit en l’an 2960 du Premier Âge vit l'avènement d’un affrontement à nul autre pareil. L'apothéose du genre humain.

Le conflit frontalier fut à ses prémisses surnommées sous le doux sobriquet de Guerre de Cent jours. Le royaume Panariens lança un assaut frontalier sur la république de Vlistock sans le moine préavis ou déclaration de guerre, comme il était de coutume sur Céresse. Cet acte irréfléchi mena à un conflit d'annihilation entre les deux entités. Mais ce qui devait rester un accrochage entre deux régimes fut l’étincelle qui mit le feu à notre monde.

La décennie qui précéda ce conflit fut pourtant d’un étonnant calme, d’une abondance et d'une paix relative renforçant le moindre gouvernement existant. J’aime à penser que dans la nature toutes choses se voient régies par un principe fondamental. Celui de cycle. Pour aller au plus simple, disons que les querelles du passé avaient conduit à une ère d’abondance après la lassitude des hommes de ce temps pour les conflits, c'est à ce moment ou vous me demandez qu’elle problème cela pouvait il poser. Laissez-moi vous éclairer, toute période d’abondance mène inéluctablement à une chute.

L'accalmie avait mené à faire renaître dans nos cœurs une ferveur guerrière incontrôlée. La vision romancée de la bataille emmenait à une destination commune et dans ce creuset des calamités tous se jetèrent à corps perdu dans la mêlée dès le premier signe de tension.

La Guerre des Cent jours se mua d’un affrontement frontalier pour quelque kilomètre de terre à une querelle idéologique entre les différentes façons de voir le monde. Les républiques n’avaient de cesse de crier haut et fort leur noble lutte pour la liberté de chacun tandis que les royaumes et empires cherchaient à préserver les traditions séculaires de leurs institutions.

Quand le combat stagna entre les deux protagonistes de ce conflit, un jeu d'alliance complexe mena bien vite un bal funeste ou chacun sur Céresse fut amené à choisir un camp dans l'affrontement titanesque qui se profilait. En l’espace d’un mois, ce qui s'appela la coalition et l’alliance se jura une guerre totale et chaque parcelle de notre monde fut prise sous des feux destructeurs.

Malgré toute ma bonne volonté, je n’ai pu trouver dans notre bibliothèque impériale les récits exacts des dernières années de cet affrontement. Ainsi, seule persiste la mémoire commune admettant la proche défaite de la coalition des empires et royaumes de Céresse.

À ce moment précis, le monde fut à un tournant. Malheureusement l’homme, comme à chaque fois, choisit la plus mauvaise des directions. Les quelques souverains encore debout accordèrent leur confiance à l'ancêtre même de notre Majesté actuel : Orthyannus.

Ce nom est synonyme de deux choses pour nos contemporains, de destruction ou de salvation. Je n'oserais prendre parti dans ce futile combat idéologique pour choisir le meilleur qualificatif. Pour moi, il y a en chacun une part de bien ou mal. Disons simplement que face au pied du mur, à sa proche défaite l’Empereur Orthyannus décida de mettre en branle la plus honnie de ses actions.

La fin de la coalition avait poussé ses scientifiques et plus grands penseurs à développer des armes aux capacités d’anéantissement tout bonnement inconcevable. Quand, les troupes républicaines de l'alliance vinrent mener le conflit aux portes des territoires d’Ortyannus, ce dernier donna l’ordre d'embrasser le monde.

Ses armes inconnues ont fait montre de leur aptitude apocalyptique en dévastant Céresse jusqu'à ses fondations même. Tout fut ravagé, le sol se fissura et seul resta comme choix aux membres de la collation l’exode vers les terres les plus hautes partiellement épargnées. Orthyannus en messie de la destruction guida les peuples fidèles.

La route jusqu'à cette terre promise fut dure, nombreuses furent les personnes a y laisser la vie. L’Empereur, l’un des derniers que comprenait Céresse, pava le chemin vers son rêve, vers ce nouveau domaine que ses obligés réclamaient à corps perdu. Mais ce voyage, cette épreuve testa le courage des ultimes représentants de la coalition.

Le nombre des morts à cette époque est oublié, mais il est largement admis que le troupeau d’Orthannus se clairsema plus que de raison. L’Empereur même décéda en route en songeant à son projet d’un Empire éternel. Le fardeau de la destinée de l’humanité chuta sur la toute jeune épaule de son héritier. Nearion, aussi appelé le Guide, qui durant ces périodes sombres de doute et déconvenue fit montre de toute sa détermination. Ce fut lui qui mena ses peuples à l’endroit tant convoité sur lequel il fonda sa cité nation.

Ainsi fut érigée la dernière grande métropole du genre humain qui s’accompagna dès lors d’un mal qui la coupa à jamais du reste du monde. La Morte Terre protégea ce qui restait de notre espèce et un Empire unique fut instauré, la lignée d’Orthyanus intronisé tandis que les souverains et nobles d’antan formèrent sa caste la plus élevée. Les futures membres de l’assemblée impériale et des niveaux supérieurs de la tentaculaire cité nation d’Aldius.

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