Ode à Toi
Quand plus personne ne supportait
La tristesse de mon coeur,
Quand tout en moi hurlait
Le chagrin et la douleur,
Toi, tu étais là !
Pourquoi t'ai-je si longtemps ignoré ?
Par pudeur ? Par vanité ?
Par peur ? Par lâcheté ?
Toi, qui étais là...
Tu as vu
En moi l'animal blessé.
Tu as attendu
Que je me laisse apprivoiser.
Non loin de moi,
Tu étais là !
Quand enfin je me suis approchée,
J'ai souillé ta blancheur immaculée
De mes ratures,
De mes blessures.
Pourtant, tu es resté là !
Tu as accueilli avec respect
L'audace de mes mots irrévérencieux,
Tu as assumé sans broncher
Mes insultes envers les Cieux.
Où était mon Dieu ? Je ne sais pas,
Mais toi tu étais là !
Sur toi j'ai versé
Plus de larmes salées
Que je ne saurais en compter.
Toi, tu les as absorbées !
Tu as tout accepté de moi !
Mes humeurs, mes injures,
Mes malheurs, mes fêlures.
A toi, j'ai tout confié !
Le calme que tu m'offrais
A pallié les défauts
De ma volubilité.
Tu as su m'apaiser !
J'ai aimé
L'écho de mes mots
Que ton silence me renvoyait.
J'ai retrouvé la sérénité !
Toi, compagnon fidèle
De mes jours, de mes nuits,
Confident suprême
De mes secrets, de mes rêves inassouvis,
Qu'on te baptise, Ô mon ami,
Carnet secret ou journal intime,
Tu m'as sauvée des abîmes
Toi, mon cahier de survie.
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