7. Son prof

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Un après-midi où j’étais allongé, ma tête sur son ventre, je lui dis : raconte-moi.

  •  Quoi F ?
  •  L’histoire avec ton prof
  •  Pourquoi tu veux savoir
  •  e veux savoir comment tu étais plus jeune.
  •  Tu sais, j’étais vierge à l’époque, je n’avais jamais touché un homme. Au Brésil, malgré les clichés, nous sommes assez prudes.
  •  Vas-y, raconte.

J’ai été élevée dans une éducation prude et bourgeoise. Ensuite je suis allée dans une université presbytérienne privée, appelée Mackenzie, c’est une école privée huppée d’excellence, on dit que je suis une Mackenzista, haha. Mon père écrivait des contes pour enfants quand j’étais petite et il écrit maintenant des contes érotiques… un peu comme toi en fait… Jamais un homme ne m’avait touché. J’avais seulement embrassé un garçon sur la bouche et cela m’avait fait un tel effet, d’ivresse, que je n’avais pas recommencé par peur de perdre l’équilibre de mon esprit.

La première fois que j’ai vu Mauricio à l’université, je n’étais pas du tout attirée par lui. Déjà je n’avais pas d’attirance particulière pour les hommes, je n’étais pas encore éveillée, mais en plus, c’était un prof, et pour moi, il était vieux. Au cours de l’année, j’ai adoré son cours, et j’acquis alors une certaine admiration platonique pour lui.

Je lui posais beaucoup de questions à la fin de chaque cours, et je sentais, au fur et à mesure des mois, que son regard sur moi changeait. Je ressentais quelque chose comme une admiration aussi. Et puis… Je sentais une présence autour de moi et de mon corps, comme si son esprit m’entourait. Peu à peu, je devenais aussi attirée vers lui, je pensais que c’était pour son intellect et ce qu’il m’enseignait. Je n’y comprenais rien, vraiment, hahaha. Maintenant je sais que c’est sa tension masculine que je ressentais en moi.

Un jour en décembre, il y avait une fête à l’université pour la fin de l’année scolaire, Noël est en été chez nous, tu sais. J’avais bu un verre, et il vint trinquer avec moi. Il me proposa de passer chez lui pour bavarder tranquillement. J’acceptais, j’étais fière qu’il m’invite chez lui. J’étais vierge mais pas candide, j’étais prête à tout faire pour qu’il m’admire comme je l’admirais.

Nous sommes allés chez lui. Nous avons beaucoup parlé et bu un autre verre aussi, ou deux. Comme j’étais pompette, la tête me tournait, je me suis allongée par terre dans son salon, sur un tapis ancien, j’étais bien. Il est venu s’allonger à côté de moi, sans rien faire. J’entendais sa respiration et sentais son parfum d’homme. Sa présence toute proche me tournait encore plus la tête.

Il me prit doucement la main et la tint. Je devins chaude dans tout mon corps. Je retournais mon visage vers lui et l’embrassais. Je ressentais à nouveau cette ivresse et voulais cette fois me laisser partir avec. Sa langue dans ma bouche me donnait un tel plaisir. Il dit : tu n’es pas obligée, rentres si tu veux rentrer.

Par défi, je le fixais dans les yeux, et passais ma main sur son torse, descendant jusqu’à son ventre. Je défis son pantalon tout en le regardant droit dans les yeux. Il ne bougeait plus, comme tétanisé. Ses lèvres tremblaient, son corps aussi. Je me sentais puissante alors. Nous avions inversé les rôles de professeur et d’élève. Il avait les larmes aux yeux.

Je n’avais jamais vu un sexe d’homme, encore moins touché. Quand je le vis dressé comme une flèche au-dessus de son nombril, je fus un peu surprise, au début, je ne savais pas bien à quoi m’attendre. Ni comment faire.

Alors je le pris dans ma main, j’osais du bout des doigts le caresser. Je manipulais cette manifestation divine de la nature avec une infinie délicatesse comme s’il s’agissait d’un petit animal fragile. Je touchais du doigt son extrémité, je ne savais même pas que ça s’appelait un gland, mais je le trouvais si doux. Si lisse. Comme un litchi. Sa texture me ravissait. Je le caressais doucement avec la pulpe de mon doigt, très lentement. Soudain, un liquide translucide s’en échappa, il brillait, éclat d’une eau cristalline. Une larme du ciel perlait à son sommet lisse et rond comme une boule de billard. Une fente hypnotique s’offrit à moi, je ne pus m’empêcher d’y poser mes lèvres puis ma langue pour gouter à cette perle nacrée… Quelle saveur ! Cela n’arrêtait plus de couler, comme une fontaine sacrée. Ça n’avait rien à voir avec de la laitance comme je me l’étais souvent imaginée. Je tétais tout néanmoins.

J’avais fait jouir un homme, je me sentais si puissante !


  •  Voilà tu connais tout.
  •  Non pas tout, tu es restée longtemps avec lui ?

Je suis venu habiter chez lui… Mon père a hurlé au scandale, il m’a crié dessus, et je me suis fâché avec mes parents, mais je me sentais si forte à ce moment, et c’était vrai. Je le suis toujours. Je suis une femme puissante. Je suis resté 2 ans avec lui. Ensuite j’ai commencé à moins l’admirer et à regarder d’autres hommes de mon âge. Plus gais, plus vivants. Il m’a dit que je pouvais reprendre ma liberté si je voulais, qu’il ne m’oublierait pas. C’est aussi à ce moment que j’ai découvert les drogues aussi, l’ecsta, et que je me suis mis à rencontrer des étudiants de mon âge. Et le sexe sous drogue.

Je t’avoue que j’ai fait un peu n’importe quoi parfois, même si j’en garde un bon souvenir. Quand j’ai rencontré Rico, un étudiant en cinéma, très politisé, très passionnant, j’ai quitté Mauricio, mais je ne l’ai jamais oublié non plus.

Je lui envoie des mails parfois. Je lui raconte tout, c’est celui qui m’a fait découvrir l’amour, je lui dois beaucoup.

Y après je me suis marié avec Rico. Et on est venu en France, tu connais la suite.

  •  Oui, merci pour cette belle histoire Mélina, je suis émue de ta confiance. Et aussi je suis très excité, tu peux me caresser tout doucement, juste avec un doigt, pour faire monter cette perle nacrée ?
  •  Haha, roucoula-t-elle, toi aussi, j’adore te donner du plaisir.

Elle s’empara de mon sexe d’une main et le tendit en tirant à sa base, et de l’autre frotta la peau de son majeur sur mon gland. Elle me fixait en se jouant de moi, accélérant et ralentissant à sa guise. Elle suça son majeur pour l’enduire de sa salive et reprit ses mouvements lents en tendant la peau lisse de cette boule de billard. Je haletais. Elle reprenait de la salive à intervalle régulier et son doigt enflammait ma rougeur sensible.

Bientôt, je sentis perler une première goutte. Ce n’était pas du sperme mais ce liquide secrété par l’homme pour lubrifier. Il était en effet translucide, elle se hâta de lécher cette goutte. Cette seule goutte seulement, en me souriant.

Elle reprit ses mouvements lents du doigt, jusqu’à me faire gémir. Ne plus pouvoir me retenir et éjaculer en tremblant tout mon jus, plaisir sous forme liquide, blanc et plus épais que le nectar précédent. Elle colla son ventre sur moi et m’embrassa pendant que je tremblais encore de joie.

Je sentai des larmes couler sur ses joues. De joie aussi, supposé-je. Mêlée de nostalgie.

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