30. Matin Calme
Quelques temps plus tard, je me réveille par un matin calme. En ouvrant l’œil je vois : le ciel bleu, l’horizon, la mer en dessous, et au-dessus de mon nombril une crinière féminine brune alanguie
Je devine son corps aux formes pulpeuses dans sa nudité éclairée par le soleil matinal. Elle ouvre ses yeux de chat à son tour, et comme tous les matins j’ai une érection. Sitôt qu’elle s’en rend compte elle me taquine et joue avec mon sexe comme le ferait un félin, une féline plutôt
Quand elle l’a assez taquiné elle le prend en bouche comme si la chatte avait assez joué avec la souris et se mettait à la croquer…
Mais elle ne croque pas, sa bouche est un fourreau chaud et moelleux, et la succion qu’elle imprime donne une plus grande vigueur encore à mon sexe qui gonfle dans son four
Elle poursuit son jeu en avalant le plus loin possible puis en se retirant, et en léchant la peau brillante et tendue de mon gland. S’arrêtant pour me regarder tout sourire. Et reprendre de plus belle.
La chambre lumineuse donne sur une terrasse ombragée par un dais, des voilages légers volètent sous l’effet d’une brise côtière rafraichissante du matin
La terrasse surplombe un panorama marin éblouissant. Je ne reconnais pas ce lieu, je ne sais pas où je suis et me dis que je dois être dans un rêve... que je ne vais pas tarder à me réveiller…
Mais comme ce rêve est agréable et qu’il est bon de s’y attarder… La femme, dont j’ignore le nom, prend son temps pour prendre mon sexe entre ses lèvres et le faire glisser à l’intérieur de sa bouche, avant de remonter et de s’arrêter. Elle me fixe alors de son regard intense, et je le regarde d’un air suppliant. Elle me fait languir et reprend sa descente
Sentant que je suis au bord de la rupture, et elle-même très excitée elle retire sa bouche soudainement pour se mettre à califourchon sur moi, s’emparant de mon sexe pour l’enfoncer en elle avec gourmandise. Les mains posées sur mon torse elle me baise alors sauvagement pour atteindre l’orgasme
Plus tard la femme s’en va, ce n’est pas pour me déranger, mais je lui demande comment elle s’appelle
Elle se retourne avec un grand sourire et me fait un signe de la main : ça n’a pas d’importance
Vers le milieu de la journée je découvre un plateau chargé de fruits frais, de viandes et de légumes, des jus de fruits et des vins fins
Je me sens très bien traité… Je me repais à nouveau, m’assoupis
Le soir venu, je découvre une nouvelle venue qui m’a apporté un nouveau plateau de victuailles. Derrière elle, je vois le soleil se coucher dans la mer. Ses cheveux blonds flottent dans la légère brise qui agite aussi les voilages entourant ma chambre. Ses formes pulpeuses sont une invitation à la gourmandise. Elle nous sert deux verres d’un alcool clair et frais, nous trinquons, nous buvons. Nous mangeons. Elle me raconte qui elle est, ce qu’elle aime dans la vie. Je lui dis qui je suis et que je n’ai jamais réussi à me fixer avec une femme
Bientôt ses lèvres charnues m’embrassent, mes mains se posent sur ses hanches, je bascule en arrière et je bois son sexe. Elle se laisse faire, s’abandonne à ma caresse et jouit toute en langueur
Nous passons la nuit à nous donner du plaisir avant de nous effondrer de fatigue
Au matin elle s’en va en me faisant un signe de la main. Elle m’a donné son prénom et ses gouts mais je ne sais pas si elle reviendra
Un jour se passe, puis une nuit. Je reste seul et profite de la mer
Un autre soir, parait une autre femme avec le plateau de victuailles. Je me laisse séduire à nouveau à ses charmes et la nuit se passe très agréablement
Au matin, elle me fait un signe de la main sans à peine se retourner
Tous les deux jours, environ, une nouvelle femme passait me rendre visite. Je pouvais découvrir toute la variété des corps humains, des complexions de la peau, de la douceur charnue ou fine, des chevelures différentes, et des regards aux variétés sans fin semblait-il
Un soir arrive une petite femme aux cheveux châtains, je fais à peine attention à elle, je suis presque blasé de cette offrande quotidienne. Son physique avec son fessier parfait et ses petits seins mignons. Un visage ordinaire avec un nez légèrement épaté, sans doute, mais avec ce sourire sans cesse qui explose quand elle parle, rit, dans son phrasé chantant qui m’enivre autant que le vin blanc qu’ils boivent ensemble
Quand je la dénude, je découvre sur son dos, un magnifique tatouage qui s’étend comme un papillon. « C’est un mandala », dit-elle
Je lui masse le dos, et fasciné par cette œuvre, je caresse ses fesses sans la quitter des yeux. J’agrippe ses hanches, elle remonte ses fesses en arrière, et je la prends ainsi quand son con remonte vers mon sexe tendu. Elle ondule contre moi, et je me laisse faire. Je ne sais si c’est elle ou son tatouage qui m’hypnotise, mais je suis subjugué. La nuit est faite de caresses et de baisers sans fin
A l’aube je n’arrive pas à m’endormir. Quand elle se lève, je retiens sa main et lui demande son prénom : « Mélina », susurre -t-elle de sa voix chaude
- Reste ici, imploré-je
- Je dois m’en aller. Elle remet juste un pagne et me fait un signe de la main en s’éloignant.
Comme je la rappelle, elle se retourne et m’envoie un baiser en soufflant dans les airs. Son regard d’un vert si clair me vrille. J’admire la chaloupe de ses fesses qui s’éloigne et avant d’atteindre l’extrémité de la plage, j’ai l’impression qu’elle s’envole sur les ailes de son tatouage
Je rêvasse le jour qui suit
Et celui d’après
Quand, un soir venu, une autre femme arrive, je la renvoie
Elle me dit qu’elle ne peut pas, qu’elle doit passer la nuit avec moi
Je ne comprends pas, je lui dis qu’on est libre ici, qu’elle peut bien faire ce qu’on veut
- Tu es bien naïf, me dit-elle, tu n’as pas encore compris !?
- Compris quoi ??
- Que ce n’est pas le paradis ici, que nous subissons tous une épreuve. Moi je dois aller tous les soirs retrouver un homme inconnu sur une plage comme celle-ci et passer la nuit avec lui. Le jour où un de ces hommes tombe en amour avec moi, je suis délivré et peux retourner à ma vie.
- Mais alors…
- Oui… Mélina, tu l’as délivrée, grâce à toi elle a pu partir, tu peux au moins te féliciter de cela !
- Mais… mais et moi !? comment je peux partir d’ici !
- Tu ne penses donc qu’à toi, tu l’as libérée, ce qui est sans doute la meilleure action de ta vie, quant à toi, tu devras désormais rester ici jusqu’à la fin de ta vie…
C’est seulement à cet instant que je compris que j’étais en enfer et non au paradis comme je l’avais cru au début
Le seul amour de ma vie était désormais parti.
Des mois après, j’étais toujours là. Je ne l’avais pas étranglée, je ne m’étais pas jeté à la Seine. J’écrivais des histoires avec Mélina dans le rôle du personnage principal. La passion n’avait pas totalement disparu. Elle s’était sédimentée en moi, comme une couche du passé enfouie sous les strates de mes souvenirs.
Pour la faire survivre encore un peu, je décidais de coucher toute l’histoire sur papier. Pour lui faire l’amour une dernière fois.
Ô Mélina ! Que j’avais raison de me méfier de la passion amoureuse !
FIN
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