Nœuds aux croisements incertains des réseaux câblés fibrés normés IEEE 802.11 codés encodés décodés de 1 et 0 successifs entrelacs de normes mathématiques affichages de pixels juxtaposés rétroéclairés d’une fenêtre d’une fenêtre d’une fenêtre qui s’ouvre sur d’autres fenêtres encore des fenêtres des fenêtres de vie

Vie virtualisée rencontre vie virtualisée rencontre vie virtualisée rencontre

Se perd dans le miroir des écrans noirs des écrans noirs des écrans blancs des écrans des écrans et monte d’un cran à cran d’écran la lumière éphémère de briller de briller de briller de se perdre se croiser s’emmêler se perdre se croiser s’emmêler dans les câbles des réseaux câblés fibrés normés IEEE 802.11

Nœud incertain amas de cellules codé encodé pas encore décodé acide désoxyribonucléique plonge dans la fenêtre de l’écran lumière bleue yeux rougis plonge et plonge et plonge

Ecrit et dit et raconte s’écrit se dit se raconte

Marionnette marionnettiste tour à tour voile dévoile masque démasque pantin se cache se cache derrière la lumière de la fenêtre de l’écran protège personne personnage qui se narre se raconte se montre se démontre

Fulgurance de vérité dans le mensonge des songes électroniques qui ment qui ment qui ment et ne dit pas qui il est et se crypte pseudonyme avatarisé

Fine frontière membrane biologique membrane électronique du bout des doigts de clavier de souris d’écran caressé je caresse mon écran je caresse mon écran je caresse mon écran 150 fois par jour je caresse mon écran peau de verre sans sensation ni émotion je caresse mon écran à la recherche de tes mots de ce Toi qui se narre ce Toi qui s’écrit se dit se raconte

Peau de verre sans émotion coque plastique clavier souris cliquetis connectés au réseau cablé fibré normé IEEE 802.11 connecté à mon réseau de nerfs de chair de cellules synapses flux d’information voyage par la main par l’écran les yeux émotions se transmettent se racontent se rencontrent

Et te voilà Toi pseudonyme avatarisé dans ma bulle de filtre filtré sans filtre encodé décodé d’une main tendue vers l’écran qui le caresse et le transperce s’ouvre t'accueille accueille ta personne sans masque sans voile sans filtre te dévoile et te lis et te lis et te lis et lis ce Toi que tu m’offres

Ce Toi réel devenu virtuel redevenu réel dans la rencontre de ce Moi réel devenu virtuel plus que jamais réel