Poison d'Avril
C’est une farce, oui, une farce
Tu te tourneras face à toi
Et un leminscape sera attaché
De toi à moi
Un énorme poisson embrassant de ses noeuds coulants nos deux cous
Joints l’un à l’autre dans la beauté du silence
Prostrés l’un sur l’autre, la tête en bas ou en haut
Ni nord ni sud ni est ni ouest six pieds sous terre
Si nos faces grimaçaient ? nous n’en savons rien... qu’en est-il de vous autres ? Qu’attendez-vous de nous ? Pourquoi déterrer la vérité ? Voulez-vous conter cette cruelle histoire à la marmaille ? Non, ce n’est pas l’histoire qui est cruelle mais bien celles et ceux qui la content Du bout des doigts, de pleine langue, de bouche à bouche, salive sanglante et amère frontière de vos mots
Dégustez !
Au regret
Je ne peux même pas monnayer ma souffrance contre un peu de sursis
Tout ça vécu en pur dépit
J’aspirais à quelque chose de plus large — d’infiniment une extension de soi en moi, une vastitude nue et vierge, d’une fertilité illimitée... Or cette chose me dépassait Et ne sachant pas de quoi il s’agissait ; comment aurais-je pu ne serait-ce que l’effleurer ? C’était insensé. Pourtant, au fond, nous y croyions.
La clef semblait être au cœur du problème
Comment saisir ce qui nous dépasse ? L’insaisissable Nous sommes condamnés à ce qui passe en nous, sur nous, par nous, pour nous, et tout partout ! Mais ça jamais ! On ne peut aller au-delà d’une course. Où allez-vous ? Dans les nuages ? Mirages, plumages, ramages... Nouilles ! Vous êtes cuits à point, saignant ou grillés, vous ne faites pas long feu. Oubliez l’instinct, le destin, le festin, vous n’en êtes pas de la partie le seul L’issue fit au final son plus bel effet : d’un trépas tout derrière soi
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