Le soleil commençait déjà à décliner à l'horizon. On le remarquait de plus en plus que c'était l'hiver, du moins selon le calendrier. Mais les températures n'ont toujours pas chuté, restant dans les doux pics de printemps sans jamais sombrer dans les vallée sombres des 14° degrés. Fini les doudounes, les collections changent selon la mode. La mode des séries hivernales actuellement, c'est débardeur, short et claquette chaussettes. On s'étonne encore de me voir en tenue légère, dehors, le soleil couché, alors qu'il n'est à peine huit heure moins vingt. Le plus drôle c'est quand mes parents nous parlent de la neige, cette matière tombant du ciel en flocons et qui recouvrait les sol, dont nous n'avons jamais vraiment eu l'occasion de la voir, si ce n'est en photo. Et puis les politiciens d'extrême gauche qui rajoute leur grain de sel avec leur "On vous avait pourtant prévenu pour le réchauffement climatique !". C'est d'ailleurs ce qui explique qu'il n'y ai plus aucun chef d'état de droite depuis quelques années dans le monde, sauf en antartique j'imagine. Depuis qu'il a déclaré son independance, on entend que parler de lui, comme quoi ca serait le seul lieu sur Terre où l'on peut encore avoisiner les 0°C à altitude du Mont blanc.

"Le monde part en sucette les enfants, et ça depuis bien longtemps" nous répète M. Lazary après nous avoir expliquer toutes ces choses sur l'environnement dans le monde. L'école est certes censé être un lieu de libre conscience, il ne cesse de nous expliquer son point de vu à chaque cours. On pourrait porter plainte contre lui pour ça, mais ce sont ses explications qui rendent son cours meilleurs que tout les autres.

• Lou ?! Cessez de regarder dehors à révasser et concentrez vous un peu.
• Mais c'est ce que je fais monsieur.
• Oui bon, enfin bref, où en étais-je ? Ah oui ! Et donc...

Après que l'attention entière de la classe se soit portée sur moi, elle retourne enfin sur celui qui la dirige et mérite. Ainsi je peux repartir dans mes rêveries tandis que M. Lazary continue tranquillement son cours sans s'en faire pour moi. De quoi rêvé-je donc ? De ce monde qui part en sucette je pense, de ces températures qui refusent de descendre même si on les tire de toute nos forces, de ce "réchauffement climatique" qui n'a à priori pas été pris aux sérieux par l'ancienne génération.

Soudain, une goute rouge tomba sur ce rêve extraordinaire. Rouge ? non. Elle était

Ecarlate.

Du sang ? Du sang écarlate. Mais à qui ? Qui possède un sang aussi éclatant, à part une divinité ? Ou peut-être est-ce le mien ? Un seul moyen de le vérifier.

• Mais Lou que faites vous ? Etes vous devenue folle ? Arrêtez cela de suite ? Vous vous rendez compte de votre acte ? Vous vous plantez avec un compas !
• Oui, je sais. C'est pour voir la couleur de mon sang.
• Vous êtes définitivement folle. Venez avec moi nous allons à l'infirmerie pour appeler vos parents, vous allez rentrer chez vous.
• Oh non, je voulais rester pour le cours, s'il vous plait monsieur.
• Alors arrêtez moi ça de suite !
• Laisser moi juste voir sa couleur, je peux me couper un doigt sinon.
• Mais vous êtes encore plus folle ?! Allez venez, on va à l'infirmerie.
• Non monsieur, s'il vous plait. D'accord j'arrête.

Sous la domination d'un maître dont la puissance vient de sa parole et son charisme, je me tais et baisse les yeux, impuissante. Il continue alors son cours en gardant un oeil sur moi depuis le tableau. Mais sa vigilance s'affaiblit au fil du temps, et j'en profite donc. Mais soudain, quand il daigne enfin jetter une regard vers moi, il est déjà trop tard pour lui et l'acte est fait.

• Mais Lou ! Vous n'êtes pas sérieuse ? Un compas ?! Et puis, quel est tout ce sang.. "brillant".. sur votre table ? Oh mon dieu... votre bras Lou... Vous n'avez pas fait ça quand même ?...
• Si. Et regardez : mon sang est bien écarlate. Incroyable, n'est-ca pas ?

M. Lazary s'évanouit et je fus expulsée chez moi. Mais pour moi, cette journée avait une tournure différente : je suis différente, ou du moins j'ai quelque chose de différent des autres.

Follement excitant comme histoire n'est-ce pas ?