Chapitre 7 : Période d'essai
Je n’ose pas avouer à Marina que c’est moi qui ai obtenu le poste, on se parle très régulièrement depuis notre dernier rendez-vous mais sans parler de travail.
La veille de mon premier jour d’essai, je prépare mes affaires, pour être prête à temps. Je mets mon réveil à 7h, même si je commence seulement à 8h30. J’en mets plusieurs, on ne sait jamais, une panne de réveil et tout est fichu. Le soir, je me prélasse dans mon bain, afin de me détendre de la semaine qui va arriver.
Je finis par aller me coucher, en ayant du mal à m’endormir.
Le lundi matin, premier réveil, je me lève. Je peux éteindre les autres sonneries. Je suis tellement excitée que j’ai eu hâte de l’entendre sonner.
Petit déjeuner, douche, brossage de cheveux et de dents, habillage, donner à manger à mon chat. Et c’est déjà l’heure de partir.
Arrivée sur place, je n’ose toujours pas y croire, comme si je suis toujours dans un rêve. Je rentre dans la société, accueillie par la secrétaire. Elle m’informe que mon essai se fera avec elle, et qu’en cas de soucis, je n’ai qu'à lui demander de l’aide. Elle est très gentille. Je dois accueillir les gens tout en étant surveillée par ma « collègue » si je peux dire. C’est assez stressant comme situation.
Le premier jour se passe très bien, en effet, je regarde ma « collègue » faire son travail, elle m’explique tout ce qu’elle doit faire. C’est assez impressionnant. Puis les jours suivants, elle me laisse faire de plus en plus, m’aidant quand je n’y arrive pas. On discute beaucoup ensemble lorsqu’on le peut. Elle m’aide beaucoup. J’ai l’impression d’être à ma place avec elle. Elle m’écoute, m’aide dans certaines démarches.
Après trois jours d’essai, elle m’informe être impressionnée de la vitesse avec laquelle j’apprends le métier.
M. Martin passe devant nous, je me mets aussitôt à rougir. Elle s’en aperçoit et cela l’amuse. Je suis troublée de sa présence mais je n’ai pas le choix.
Le jeudi, elle me laisse un peu plus sa place, étant toujours là en cas de besoin. Elle s’amuse beaucoup de me voir rougir, à la vue de M. Martin. J’essaye de contrôler mes rougissements mais plus je le vois, plus je rougis. Mais le pire c’est plus que je rougis, plus qu’elle m’embête, pire je deviens.
La semaine est passée très vite, je n’ai pas vu les jours défilées. Le matin, je suis avec la secrétaire. Bon j’arrête de l’appeler comme cela car elle préfère que je l’appelle par son prénom. Elle me l’a dit à de nombreuses reprise, à chaque fois que j’essaye de la vouvoyer, elle me reprend et m’informe qu’elle préfère que je la tutoie. C’est une chose assez difficile pour moi, mais je m’adapte au fil des jours. Donc comme je le dis plus haut, elle veut que je l’appelle par son prénom, c’est-à-dire, Elisabeth. J’adore passer du temps avec, elle m’apprend vraiment tout son métier. Concernant l’après-midi, je suis une partie toute seule, afin de me familiariser avec les lieux, comme elle peut me dire. Mais bien sûr, elle n’est jamais loin.
Et le soir, je rentre chez moi, pensant à la journée du lendemain.
C’est devenu une vraie routine qui s’est installée. Mais je redoute la fin de semaine, mon contrat va-t-il durer ? Ai-je été assez convaincante ?
En fin de semaine, Elisabeth a rendez-vous avec le directeur et son adjoint afin de débriefer sur ma semaine passée. J’appréhende ce jour-là.
Le vendredi, elle me laisse seule à l’accueil, étant à ce fameux rendez-vous. Dès lors qu’elle m’en informe, je deviens rouge. Savoir qu’elle est avec les chefs pour parler de moi me mets mal à l’aise.
Les heures passent très lentement à mon goût. Autant je n’ai pas vu défiler ma semaine, autant maintenant, j’ai l’impression que le temps a ralenti.
Puis, à la fin de la journée, on m’appelle dans le bureau. J’y vais avec une certaine appréhension. Même si je vois Elisabeth me sourire derrière le directeur et son adjoint, je redoute ce moment.
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