Chapitre 19 : La dolce Vita
Après ma journée de travail, je m'intérroge si je dois vraiment aller à ce rendez-vous.
Je me ressasse plein de questions mais je finis malgré tout par me préparer pour y aller. Je vais voir ce qu’il se passera.
Marina m’a dit qu’il s’agit d’un restaurant où il règne une ambiance romantique. Alors je m’habille d’une robe noire, assez longue mais ouverte sur tout le côté. Je mets par-dessus un châle.
Je me dirige vers le restaurant. Il m’attend. Je le vois, même si lui ne m’a pas encore vu. Je profite un moment pour l’admirer. Il est en costume.
Je me gare et me dirige vers lui d'un pas mal assuré. Il ne prête pas attention à l'environnement mais je sens qu’il est assez stressé. Je souris. Il entend mes talons, se retourne et me souris.
On rentre dans le restaurant. On nous indique notre table.
- Merci d’avoir accepté mon invitation, tu es très belle.
- Merci. Un simple mot mais je ne sais pas quoi dire d’autre.
Le serveur arrive et prend notre commande.
- Je vais commencer par le début. Comme je t’ai déjà dit, j’étais marié mais j’ai perdu ma femme. Je ne voulais pas retrouver quelqu’un car pour moi, c’était la femme de ma vie, commence-t’il.
- Je comprends, l’émotion commence à me prendre.
- Quand on a passé l’entretien ensemble, j’ai senti mon cœur s’accélérer, mais je devais rester professionnel. Le soir même, j’ai parlé de toi à Sonia.
Nous y voilà. Il continue.
- Sonia était la meilleure amie de ma femme, je la considère comme ma sœur.
- Mais pourquoi s’est-elle fait passer pour ta petite amie ?
Il sourit de ma question.
- Elle voulait constater ta réaction.
- Mais pourquoi ?
- Parce que depuis ma femme, je n’ai pas réussi à trouver une femme aussi intéressante que toi. Chaque rencontre que j’ai eue, les femmes me considéraient comme un « Porte-monnaie » car elles connaissaient mon métier. Donc Sonia veut faire attention à mes fréquentations. En te disant être ma petite amie, elle voulait voir ta réaction. Apparemment, tu étais vraiment triste.
Je me remémore la scène. En effet, dès lors qu’elle a dit « petite amie » j’ai senti un pincement en moi.
Je ne réponds pas, il poursuit.
- Je l’ai également constaté à l’intonation de ta voix lorsque tu m’as informé de sa venue » Il me sourit.
Je baisse les yeux, il passe sa main au-dessus de la table pour me faire relever la tête. On se regarde dans les yeux, il se rapproche tout doucement de moi. Le serveur revient avec nos plats.
Mauvais timing.
Nous mangeons, rigolons. Cela faisait longtemps que je n’avais rien vécu comme ceci.
A la fin du repas, le serveur nous ramène l'addition. Je regarde dans mon sac afin de payer mais il m’a devancée. Il est allé payer.
On sort du restaurant, le vent s’est levé, alors je tremble de froid. Il enlève sa veste pour me la poser sur mon dos. Je veux lui rendre mais il pose son bras autour de mes épaules pour que je garde sa veste. Il me raccompagne à ma voiture. J’ai la tête baissée. Il me relève la tête une nouvelle fois et m’embrasse. Je ressens pleins de fourmillements en moi. Je passe aussitôt mes bras autour de son cou. Le baiser est tellement bon. Puis on recule nos têtes, j’enlève mes bras de son cou. Mais lui garde les siennes sur mes hanches. Je ressens un frisson me parcourir.
Il me raccompagne jusque chez moi, chacun dans sa voiture, on s’embrasse de nouveau.
Je me couche, un sourire aux lèvres. Je ne dois rien conclure.
Annotations