Chapitre 24 : Garder le secret
L’aveu d’Elisabeth m’a chamboulé, je vais tout faire pour garder son secret pour moi. Je ne veux pas qu’elle perde sa place.
Je passe mes jours au travail, je vois toujours Alexandre, mais il s’inquiète pour moi.
- Tu vas bien Elisa ? Tu n’as pas l’air très en forme, quelque chose te tracasse.
Je le regarde en lui souriant.
- Non tout va bien ne t’en fais pas, je lui souris.
- Tu es sûre ? On ne dirait pas ?
- Mais oui, je suis un peu fatiguée mais je vais bien »
Je repars de son bureau, la mine triste. Je ne dois rien lui dire. Mais débuter une relation en cachant un secret n’est pas la meilleure des solutions.
Je retourne au travail, ma journée se termine. Je croise Elisabeth. Je la regarde, elle comprend que je m’inquiète pour elle.
Elle me regarde en souriant, me faisant comprendre que tout va bien.
Comment je vais réussir à garder autant de secret pour moi. Je rentre chez moi, j’ai un message de Marina.
- Coucou, tu vas bien, tu veux qu’on se voit aujourd’hui ?
- Coucou, oui je vais bien merci. Je suis désolée mais je suis un peu fatiguée, je vais me reposer un peu.
- D’accord pas de soucis, repose-toi bien, et dis-moi lorsque tu as des nouvelles de la secrétaire.
- Merci, finalement j’ai réussi à lui parler, ce n’est juste qu’un examen de routine qu’elle a passé.
Je n'arrive pas à croire que je lui mens. Est-ce qu'elle va me croire ? Je n'en suis moins sûre.
Je ne lui dis rien d’autre, Elisabeth m’a fait promettre de ne rien dire pour ne pas compromettre sa carrière. Alors je ne dis rien à personne. Marina, Alexandre, personne ne doit le savoir. J’ai l’impression d’avoir trouver une deuxième maman. Certes, elle ne remplacera jamais la mienne. Mais elle est toujours présente pour moi.
C’est dans ces moments-là que je me rends compte que ma mère me manque énormément. On n’avait pas beaucoup de contacts ensemble mais j’ai toujours envie de l’appeler. Lorsque je compose son numéro, je tombe chez un monsieur. Je raccroche aussitôt, en m’excusant préalablement auprès de la personne pour avoir composé un mauvais numéro. Il a déjà été redonné. Cela me brise à l’intérieur de moi. Je n’aurais plus jamais de contact avec ma maman. Je suis seule maintenant. Personne pour m’épauler. Personne à appeler…
Maman, pourquoi m’as-tu laissée seule sans rien me dire de ta maladie ? Je t’aurais aidée à la combattre. Ce jour-là, j’ai eu besoin de me recueillir sur sa tombe. Mais lorsque je vois sa photo, au loin. Je m’effondre. Je me rapproche de sa demeure, mais m'écroule a genoux. Je me mets a pleurer comme jamais je ne l'avais fait. Je ne pensais pas que son manque me ferait autant souffrir. Je touche la pierre tombale où elle repose dès a présent. Je reste plusieurs minutes. Je lui parle de ce qu'il se passe autour de moi. Je ne sais pas si où elle est, elle m'entend mais j'ai besoin de tout lui dire. Tout ce qui me ronge au plus profond de moi-même.
- Maman, tu me manques énormément, je ne sais pas quoi faire. J'ai besoin de ton aide s'il te plait.
Je ne pensais pas être restée très longtemps jusqu'à ce que j'entende quelqu'un faire le tour du cimetière. Me voit et me dit qu'il est l'heure de partir car il doit fermer la grille.
Je retourne chez moi, me mets en pyjama, et m'effondre sur mon lit. Trop de pensées me tourmentes. Je n'arrive plus à réflechir correctement.
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