Chapitre 29: Trahison
Le lendemain, je suis au bar avec Marina, elle est contente de me voir et m’informe que je suis très blanche.
- Oui, je suis un peu malade en ce moment, rien de grave.
Dois-je lui annoncer la nouvelle ?
- Rien de grave ? Tu es sûre ? Tu n’es pas contagieuse j’espère car je commence à travailler demain, me dit-elle en souriant.
- C’est vrai ? Tu travailles où ?
- Je vais travailler avec ma cousine, elle a une librairie et m’a proposé de l’aider.
- C’est super ça.
- Oui, je t’invite à boire un verre, Champagne ? pour fêter mon travail ?
- Non, je ne peux pas, je vais prendre quelque chose sans alcool.
Elle me regarde les yeux ronds. Je pense qu’elle a compris. Elle me sourit.
- Ne me dis pas que tu es enceinte ?
Je lui souris en retour, je ne peux rien lui cacher.
- Si, je vais passer une échographie pour dater la grossesse.
- Il est de M. Martin ?
- Oui bien sûr.
- Je suis très contente pour toi, félicitations.
- Merci.
Elle me prend dans ses bras. Mais je vois un voile passer dans son regard. En effet, elle rêve d’être maman.
On passe une bonne après-midi.
Le week-end, on se revoit. Elle me parle de son travail. Je l’interromps soudain.
- Excuse-moi, mais il va falloir que j’aille aux toilettes.
- Pas de soucis je t’attends.
Je vais aux toilettes, je me lave les mains et ressors la rejoindre.
- J’espère ne pas avoir été trop longue.
- Non t’inquiète pas.
Je vois un autre verre posé sur la table. Je la regarde.
- Je me suis permise de te commander un nouveau verre. Je t’ai pris la même boisson.
- Merci c’est gentil.
- De rien, je n’allais pas boire toute seule après tout.
Elle continue de me raconter ses quelques jours de travail. Apparemment elle s’y plait bien. Elle adore les livres donc elle est vraiment dans son univers.
Le soir-même, je rentre chez moi. Mais un violent mal de ventre me prend. Je me pose tranquillement chez moi, pour laisser la douleur passer toute seule. Oui j’évite de prendre un médicament vu que maintenant je ne suis plus toute seule.
Je m’endors et me réveille en sursaut, en sentant quelque chose coulé. Je regarde, du sang. J’appelle aussitôt Alexandre qui vient pour m’emmener aux urgences.
Une infirmière nous accueille.
Alexandre, paniqué, lui parle.
- Elle est enceinte et perd du sang.
- D’accord, Monsieur je vous laisse dans la salle d’attente, je vais prendre soin de votre femme.
Elle lui dit pour essayer de le rassurer.
- Madame, depuis quand perdez-vous du sang ? d’autres symptômes ? Me demande l’infirmière
- J’ai eu un mal de ventre dans la soirée. J’ai fini par m’endormir et j’ai senti quelques choses de couler. C’est comme ça que j’ai réalisé que je saignais.
Elle m’emmène dans une chambre.
- D’accord, nous allons vous faire une prise de sang, une échographie, nous allons tout vérifier.
Elle m’installe. Me fait ma prise de sang.
Les résultats sont arrivés.
- Même si quelque chose me perturbe dedans. Je vais vous faire une échographie pour regarder votre bébé.
Elle m’installe sur le lit, me demande de soulever mon t-shirt, me met une espèce de crème très froide et commence l’échographie.
- Est-ce que tout va bien ?
Elle hausse le son de son écran et me sourit
- Ecoutez son cœur.
Je reste subjuguée par ce son.
- Vous m’aviez dit que quelque chose vous perturbez dans ma prise de sang, je peux savoir quoi ?
- On va vous garder quelques jours en surveillance.
- Je peux savoir pourquoi ? Mon bébé va bien ?
- Oui votre bébé va bien. Je peux vous poser une question ?
- Oui bien sûr.
- Est-ce que vous n’avez pas tenté de prendre des comprimés pour avorter ?
- Pardon ? Non jamais.
- Je suis désolé de vous informer de cela mais vous avez pris des comprimés qui sont faits pour l’avortement. Personne n’aurait pu vous faire ceci ?
Je reste interloquée. Quoi ? Me faire avorter ? Mais jamais.
Elle me laisse seule et va voir Alexandre pour le prévenir. Il arrive dans ma chambre.
Il est énervé.
- Tu as voulu te débarrasser de notre bébé ?
- Quoi ? Mais non jamais.
- Pourquoi ils ont trouvé des traces de ces comprimés dans ton organisme ?
- Je ne sais pas mais je te jure que je n’ai rien pris.
Il a l’air de me croire.
- Tu ne connais pas quelqu’un qui aurait pu faire cela ? Tu étais avec Marina non ?
- Mais ? Elle ne me ferait jamais cela.
Il me prend mon téléphone, et envoie un message à Marina. Il me le donne. Je lis son message, et elle répond.
‘J’espère que tu vas bien, je peux passer te voir ? ‘
Il lui répond. Il veut la faire avouer.
Elle vient me voir. Il la regarde.
- Tu vas bien ?
- Oui je vais mieux.
- Pourquoi tu dois rester ?
- Parce qu’ils veulent me surveiller, enfin surveiller ma grossesse.
- Pourquoi il y a un problème ?
Alexandre réagit à ce moment précis
- Quelqu’un lui aurait fait avaler des comprimés pour qu’elle avorte. Tu ne sais pas qui a fait cela par hasard ?
Il se lève, se rapproche d’elle. Lui faisant face. Elle me regarde et avoue.
- Je suis désolée, je ne sais pas ce que j’ai eu. Quand tu es allée aux toilettes, je t’ai commandé une boisson et j’ai glissé le comprimé dedans. Je suis vraiment désolée.
Je me mets à pleurer. Elle a voulu faire du mal au bébé.
Alexandre, fou de rage, lui dit de partir très vite.
Elle m’écrit, en s’excusant de nouveau. Je ne lui réponds pas. Je n’en reviens pas qu’elle a osé.
Après quelques jours de surveillance, bébé va bien.
On retourne chez moi. Je dois encore me reposer. Le médecin m’a mise en arrêt pendant une semaine.
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