Samedi 15 décembre 2018, 9h30, Aéroport de Genève-Cointrin

Alice Noît était sensible aux problèmes environnementaux .

Mais elle adorait l'avion.

La Terre devrait s'y faire. Ce n'était pas aujourd'hui qu'elle participerait à la lutte contre le réchauffement climatique !

Le vol easyjet décolla à 7h41. Dans un peu plus d'une heure elle embrasserai Diae.

Au bout d'un petit quart d'heure, lorsque l'avion s'était stabilisé à six-mille mètres d'altitude, les hôtesses commencèrent à arpenter le couloir avec le chariot de service.

- Un café, s'il vous plaît, demanda Alice.

Elle ne prit rien à manger même que son estomac grondait. La veille suite aux achats de noël avec Hans et la soirée au Remor, et la neige qui l'avait contrainte à rentrer tout doucement, c'est à une heure du matin qu'elle avait poussé la porte de son trois pièces à Meyrin. Épuisée ! Et à cinq heure elle avait du se lever, se doucher, puis filer à l'aéroport. Heureusement que la neige avait tourné en pluie.

Elle mélangea le sucre dans son café et pensa à la discussion de la veille avec Elizabeth Page, aux problèmes diplomatiques que les crimes de "E" soulevaient entre la France et la Suisse et elle se dit tout d'un coup qu'il était presque un peu étrange qu'elle puisse s'envoler pour Paris alors que Genève était à deux doigts, puissamment exagéré tout de même, d'entrer en guerre avec son grand voisin. Mais elle allait simplement passer son week-end avec son amoureux ! Voyons !

Assise à la fenêtre, elle regardait les nuages, le ciel bleu tout en buvant par petite gorgée son café. Tout-à-fait quelconque. Mais meilleur que celui qu'elle allait devoir se coltiner à Paris. Elle détestait le café français.

Par contre elle n'avait rien pris à manger car elle avait prévu de se jeter sur les croissants dès son arrivée.