Et après (Deuxième partie)

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— Tu aurais écouter plus ton ange que ton démon. Tu airais plus écouter ton cœur que ta raison. Malgré tout le mal que tu m’as fait et toute la peine engendrer, je t’ai toujours aimer. Tu ne m’as pas montré les bonnes méthodes pour évoluer en tant que jeune femme. J’ai perdu ma virginité dans une douceur et je te perds dans la quiétude.

Je lui caresse la barbe et son front, froid. Je baise son tatouage avant de refermer le chemise. Je vais essayer de pas trop m’attarder, je dois aller chercher Lisa à l’école.

— Une bombe explose dans mon corps et depuis ta mort, mon esprit surchauffe. Je vie plus, je survie. La prison t’a remis les idées en place et tu as était l’homme idéal. Je t’ai toujours aimé. Comme un ami, comme un confident, comme un amant entre les murs. Tu mérites le repos. J’ai respecté ton désir, celui d’être enterrer auprès des tiens. Tu voulais que je ne t’oublie pas, je t’oublierais jamais.

Une dernier baiser sur le front, la bouche et le cou et je file. Je remercie l’accueil, puis me remaquille légèrement pour retrouver ma petite. Elle me saute dans les bras et j’allais faire demi-tours quand la maitresse m’interpelle :

— Je vous écoute. Lisa ? Va jouer en attendant.

— Oui maman.

Déjà à terre, qu’elle file comme l’éclair dans le coin dédié. Je souris car ma mère me disait pareil de moi. Sa présence me manque aussi mais, trois ans ont passés…et mon frère à pu garder l’appartement bien qu’on n’a eu tout les deux des parts. Grâce aussi avec l’héritage, on a pu ouvrir une deuxième boutique qui autant de succès que la première à Bordeaux. On en vend aussi en ligne.

— Tout va bien avec elle ?

— Oui, elle est très curieuse, sage et elle mange bien. Non, c’est quand l’ATSEM à du prendre son rechange que…

— Désolé si ça lui arrive…la nuit pourtant c’est plus rare…

— Ne soyez pas désolé, c’est normal et ce n’est pas le problème. Non, le soucis, c’est ça.

Elle vérifie qu’il n’y a plus personne pour me tendre confuse, une petite sac. Je l’ouvre pour découvrir de la résine de cannabis et quelques billets.

— Il va m’en entendre parler !

— Vous savez qui c’est ?

— Oui sans doute mon frère…j’en suis vraiment encore désolé ! Je vais lui passer un savon ! Dire qu’il lui a fait le sac.

— Je vous crois tant que ça ne reproduira plus. Je vais vous laissez rentrer.

— Merci Madame.

— Je vous en prie.

— Lisa ? Tu viens ma puce, on dit au revoir ?

— Au revoir !

Durant la route en prenant aussi son frère, je réfléchis à comment argumenter. Je demande à Noa de s’occuper de sa sœur avant d’inviter finalement Samy et mon frère dans notre chambre. En silence, je pose le sac sur le matelas et ils sont sous le choc :

— Dans le sac de la petite. Hier, ça n’y était pas ! Je dois gérer un deuil, pas la peine de m’ajouter un trafiquant de drogue sous mon toit ! Alors, qui est le coupable !?

— Ma sœur, ce n’est pas moi….

— Tu as fait son sac !

— Je t’assure que c’est pas moi !

— Tu fumais comme moi !

— Fouille mon téléphone et ma valise si tu veux ! Tu as pensé à ton fils ? Moi, j’ai arrêté depuis la Guyane !

— Noa est une crème !

Samy ne dit rien mais son regard n’en pense pas moins. Noa ? Impossible !

— Parle toi !

— Moi ?

— Oui mon cœur ! Si tu penses que notre fils est un drogué !

— Ses notes ont un moment chuté…

— Maman ?

Je me tourne vers Noa mal à l’aise qui confirme les derniers propos. Lisa se faufile par la porte et se jette dans les bras de son oncle.

— Je peux vous laisser en famille.

Il s’en va et Samy referme la porte. D’un geste, il demande à notre fils de s’assoir. Ce dernier maintient son regard sur ses pieds. Si son père ne sait jamais mis en colère, moi, je tente de contenir la cocotte bien qu’elle va exploser.

— Pourquoi ? Regarde-nous.

— Désoler papa…je me drogue pas ! Je vous le promet !

— Alors pourquoi me foutre la honte devant la maitresse de ta petite sœur ? Accuser ton oncle !?

— Maman…j’ai…j’ai paniqué…c’est un copain qui m’a demandé de le dépanner. Comme Marina devait faire ma chambre, ayant peur qu’elle le trouve, j’ai mis le sachet dans le sac…je devais le récupérer mais….

— Mais ?!

— Je peux le reprendre pour le ramener demain ?

Je fixe Samy qui réfléchit avant de se tourner vers moi et de lui répondre :

— Ok mais avant ce mais nous inquiète mon fils. Tu es menacé ?

— Un jour de plus et ça aurait été difficile pour moi….

— Qui est ce copain ?

— Je peux parler uniquement à maman ?

— Ok…mais promet moi que tu ne vas pas suivre une mauvaise voie.

— Je te l’assure papa.

Son père lui sourit et sort. Moi, je m’assoie sur le tabouret de la coiffeuse et attend qu’il dise un mot. J’ai qu’une envie, c’est d’un bon bain.

— Pourquoi tu veux me parler et pas à ton père ?

— Parce que…

— Quoi ? Je suis déjà sans énergie donc tu peux continuer à tout m’avouer et c’est le mieux mon grand.

— Alexandre.

— Comment ça Alexandre ?!

Il se fiche de moi non ?! Je ris jaune avant de le faire répéter.

— Alexandre ? Mon ex-mari ? Tu ne l’as jamais vu et tu veux me dire qu’il a un rapport avec la drogue ?! Il a changé mais….

— Non ! Je n’ai aucune mauvaise relation. Je te le jure ! Quand je dis copain, c’est plus le cousin d’un copain. En fait, je veux te parler d’Alexandre car…

— Car ?!

— Je me demandais si je peux récupérer sa guitare ?

Je ris sans retenu et ça le surprend. Je m’installe à ses côtés pour le câliner.

— Désolé de rire mais pourquoi se cacher pour ça ?

— Car parler de lui ces derniers temps me semble tabou…

— Pas grave. C’est juste que je suis dans une phase difficile. En tout cas, tu l’auras sa guitare.

— Merci maman. Je peux donc reprendre le sac ?

— Oui mais on te surveille et je veux que nous dise tout, que tout ne cache rien.

— Promis maman.

— Je vais prendre du temps pour moi dans un bon bain donc dit aux autres de pas me déranger.

— Bien sûr maman. Repose-toi bien.

Enfin dans l’eau chaude, dans la mousse, avec de la musique classique en léger fond, je me laisse aller dans la détente. Je m’endors jusqu’au repas du soir, réveiller par Samy. Avec mon frère, il propose un séjour réserver à la Rochelle dans un centre de bien-être.

Je les remercie encore de leur soutient surtout à l’enterrement trois jours après. Je ne fais qu’un maigre discours puis je file en week-end en soin. Cela me revigore et je reviens plus décontractée.

Même s’il reste une ombre, même son odeur, ses mains et ses baisers effleurent mes épaules comme ses mots suaves, il m’a permis d’être forte. Ma peine devenu la haine ne permet que de se détruire, s’oublier…Aujourd’hui, il n’est que poussière et moi, je suis devenu une étoile.

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