Boulevardier

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Il faisait nuit noire, le froid avait envahi les rues et je suis allé me réfugier vers le premier bar qui m'était arrivé à ma portée. L'ambiance était très chill, du bon vieux jazz sortait de la scène qui trônait au centre de la salle.

Je m'assis à la première table disponible, et un serveur vint directement me demander ce que je voulais commander. Je balayais la carte des cocktails du regard, quand mes yeux se sont portés sur un tout particulier : le Boulevardier. Cela faisait longtemps que j'en avais pas bu, je me décidais donc à en commander un.

Après cinq minutes d'attente, le serveur se représenta devant moi, me servant le verre au liquide rouge. Une pelure d'orange se trouvait au fond du verre. C'était plutôt inédit. Je remerciais le serveur. Je sentis rapidement le contenu, qui m'annonçait déjà la richesse que possédait ce cocktail.
Le mélange commença alors sa longue descente.

Ses différents composants commencèrent à scintiller sur ma langue. Le rye, épicé, faisait parler toute sa force qui se conservait avec robustesse sur mes papilles. Néanmoins quelque chose venait le sucrer. Une touche fruitée ce dégageait à travers la frappe de l'eau-de-vie. C'était le Campari et la pelure, qui avec ses accents d'oranges, venait alléger le rye whisky fixé sur mon palais. Il n y avait pas que cet effet. Une pointe d'amertume de la pamplemousse de l'apéritif créait un arrière-goût qui équilibrait les goûts des deux alcools. Une première tempête se déchaînait à travers mes lèvres. Elle ravissait dès la mise en bouche avec sa solide égalité des premières liqueurs.

Mais, un autre élément entourait ce bouquet de saveurs en l'adoucissant. Une saveur affectueuse, qui réchauffait le coeur chantait dans ce cyclone, comme une sirène aux marins en péril. Un vermouth acclimatait cet océan. Un rythme dolce, jouait ses notes de douceurs dans la mixture qui passait d'un typhon tropical impétueux à une douce brise fruitée.

Je décollais mes lèvres du verre, de peur de tout finir du premier coup. L'ouragan du Boulevardier se stoppait et la musique du bar recommençait à résonner dans ma tête. Tous mes sens se sont focalisés ma boisson, oubliant totalement l'atmosphère presque aussi riche que le cocktail entre mes mains.

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