Chapitre 0

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A ces grands nobles reclus dans la Cour du Roi,

Je dédierai ces mots, faute de désarroi :

Dénigrant le petit peuple, ces blanches pages,

Vous commettez-là votre plus beau dérapage

Car ces ignorants le sont de votre seul fait,

Trop occupés que vous êtes sur les buffets,

Les flatteries, les révérences inutiles

Pour un souverain qui vous trouve bien futile !

Ainsi vous consolez-vous près de ce Soleil

Qui vous endort encor plus qu'il ne vous éveille,

Souriant de la sottise qui l'amuse tant

Et compose une Cour qui le rend plus prestant !

A ce spectacle le peuple n'est guère coi,

Se moquant de vous, d'un verbe pauvre et narquois

Bien conscient qu'il se sent, de sa stupidité ;

Conscience que d'autres n'ont pas -A méditer !-

En ce sens, la vie est parfois dure avec nous,

Démontrant un jour, lorsque son fil se dénoue,

Qu'il vaut mieux faire partie de ses ignorants

Plutôt que de ses sots qui peuplent les hauts rangs... !

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