Il était une princesse dans un royaume lointain.
Chaque jour de sa vie, elle attendait son suzerain.
Le regard dans le vide, une rose à la main.
Quand venait la nuit elle soupirait, se disant ce sera pour demain. 

Mais un jour il n'y eut plus de lendemain.
La princesse était partie, c'était la fin.
De  son prince elle n'a pas vu l'ombre d'un nez aquilin.
Et lui n'avait jamais songé qu'une demoiselle l'attendait, assise sur son baldaquin.

De cette princesse personne ne se souvient.
Dans cette tour elle est née, par un triste matin
Dans cette tour elle est morte, emportant son chagrin.
De sa vie elle n'avait fait que rêver son destin,
Comme s'il allait lui tomber entre les mains, par un sort divin.

La princesse avait fanée, tel ses roses échouées.
Qu'elle cueillait chaque matin pour un homme mutin.
Qui en faisait valser une autre au loin.