Depuis sa disparition, je navigue dans un brouillard opaque. J'erre dans ma vie comme un putain de camé en manque de coke. Impossible d'avancer.

Je n'arrive même plus à penser à autre chose qu'à elle. Elle. Encore et toujours elle.

Son visage tétanisé qui me hante en permanence. Son nom qui me brûle la langue, mais que je ne suis plus foutu de prononcer. Son corps que je crève d'envie de serrer, mais que je dois oublier pour ne pas me foutre en l'air. Ses rires qui résonnent dans mes oreilles à n'importe quel moment de la journée, avant que ses cris de désespoir viennent les remplacer pour me foutre K.O..

Rester chez moi est devenu intolérable. Trop de souvenirs gravés dans chaque pièce me ramènent à elle. Si je m'y attarde, je laisse une foutue porte d'accès à cette putain douleur. Atroce. Insupportable. Invivable. Je ne peux même plus regarder ma frangine, sans souffrir. Fuir est devenue ma seule option. Je préfère me rendre à toutes les beuveries inimaginables plutôt que d'affronter cette chienne de vie. Sans même avoir demandé votre avis, cette salope vous fout à terre en un seul round.

Le soleil est sur le point de se lever quand je rentre chez mes darons. Vu mon état, je ne sais même pas comment j'ai fait pour ramener ma caisse jusque-là. Encore heureux que je n'ai pas croisé les flics, c'est bien assez tendu comme ça avec mon vieux. Je n'imagine même pas sa tronche si je me retrouvais en cellule. Quoique, le connaissant, il serait bien foutu d'ordonner qu'on me laisse derrière les barreaux toute la nuit. Putain de leçon de morale ! Ça serait sûrement bien mérité, vu le coup que je lui ai foutu l'autre jour.

Alcool à gogo, joints, filles aux tenues plus que vulgaires, voilà de quoi était composée ma nuit. Traîner dans une fraternité avec d'anciens potes, déjà partis sur le campus, ça a du bon. J'ai tout testé… Ou du moins presque. Parce que les meufs, je n'y arrive vraiment pas. Plus d'une ont essayé de me brancher, mais il n'y a pas moyen. Elles ne sont pas Elle. Et tant qu'on ne m'apportera pas la preuve qu'elle n'est plus de ce monde, je ne serais plus cet enfoiré foutu de baiser à tout va sans état d'âme.

Quand je pousse la porte, je n'ai personne en vue. Ils doivent tous roupiller, sans même se soucier que leur rejeton a encore découché. Je grimpe les escaliers en me retenant à plus d'une reprise aux marches.

Faut que je fasse gaffe, ma démarche d'éléphant va finir par réveiller toute la maison !

Parvenu dans ma piaule, je m'affale comme une merde sur mon lit, sans même m'être défringué. J'ai juste retiré mes godasses et mon blouson, histoire d'être quand même un peu à l'aise.

J'attrape son coussin et le blottis contre moi. Sa putain d'odeur, qui me rend dingue, est tout ce qu'il me reste d'elle. De nous. De notre histoire.

Ma gorge se serre quand les souvenirs affluent en masse derrière mes paupières closes. Comme un môme, je me fous à chialer. Son absence est la pire des punitions. Sans elle, je crève, mais personne ne le remarque. Je voudrais que quelqu'un me tire par la main pour m'aider à remonter à la surface. Pourquoi ai-je l'impression d'être seul au monde, au milieu de cet enfer bien trop écrasant ? Pourquoi ne me secouent-ils pas comme ils le faisaient avant ? Ne voient-ils pas que, sans eux, je me laisse entraîner vers les profondeurs de la Terre ?

Je mords à pleine dents dans ce putain d'oreiller pour éviter de gueuler ma haine, ma rage et ma douleur. Comme chaque fois que je me trouve dans ce plumard, sans elle, je me sens mal. Mal à m'en tordre le bide. Mal à m'en pendre. Neuf putains de nuits que c'est ainsi. Neuf nuits où je perds pied. Où je coule sans trouver la moindre branche pour m'y raccrocher.

Rendez-la moi, je vous en supplie !

La fatigue mélangée à l'alcool finissent par avoir raison de moi. Peu à peu, je me laisse glisser vers le sommeil. Mon unique moment de répit quand je ne suis pas réveillé par des putains de cauchemars. Toujours les mêmes. Sans relâche, ils arrachent une partie de moi, en l'enlevant encore et toujours. Puis, sous leurs rires cruels, ils me forcent à les regarder la défoncer comme des possédés.

Putain, non ! Pas ça ! Faîtes qu'elles ne subissent pas ça !

Je me réveille en sursaut en entendant quelqu'un répéter mon nom. Une terrible douleur fracasse mon crâne. Furax, je renvois bouler la personne, avant de plonger ma tête sous le traversin.

— Il a bien dit cinq minutes, sinon c'est lui qui monte.

Je ne capte rien à ce qu'on me raconte et je m'en tape. Un régiment peut bien débarquer dans ma piaule, ça ne changera pas grand-chose à mon envie de pioncer.

— Il était vraiment sérieux, Logan !

D'un doigt d'honneur, j'ordonne à ma frangine de se casser. J'ai fini par reconnaître sa voix, bien trop insupportable à cette heure.

— Comme tu voudras.

À peine l'ai-je entendu descendre la première marche que je me sens replonger dans le sommeil.

C'est quoi ce putain de bordel ?

Je bondis hors de mon lit, enragé à l'idée que quelqu'un vient de s'amuser à déverser de la flotte sur moi. Je lance un regard meurtrier au coupable.

Coach ? Mais qu'est-ce qu'il branle ici ?

— Ta sœur t'avait prévenu. Maintenant, je te veux en tenue de sport en bas dans trois minutes.

Quoi ? Non, mais il n'est pas sérieux ?

— Pardon ? m'étranglé-je à moitié.

— T'as très bien compris ! Donc tu te magnes, j'ai autre chose à foutre que de t'attendre toute la journée. Et si tu veux que je t'aide à décuver, je connais une excellente manière de le faire, mais je ne suis pas certain que ça te plaise vraiment.

Je le suis des yeux tandis qu'il quitte ma chambre. Une fois hors de vue, je pars fouiller dans mon armoire à la recherche d'un t-shirt sec et d'un autre calbut. La tenue de sport, il peut se la foutre où je pense ! Quand je reporte mon regard sur mon pieu, je me demande comment je vais pouvoir dormir maintenant. L'enfoiré, je suis certain qu'il l'a fait exprès pour que je ne puisse plus y retourner !

Peu d'options s'offrent à moi, soit je lui obéis, soit je me casse dans la chambre de ma frangine. La seconde me paraît la meilleure, toutefois je ne suis pas très certain d'avoir envie de goûter à sa manière de me faire dessoûler. Avec lui, je ne peux que m'attendre au pire.

Je souffle un long coup, avant de me résigner à enfiler mon jogging et un sweat. Une fois mes baskets aux pieds, je file dans la salle de bain me passer un coup sur la tronche et surtout me laver les dents pour ne pas empester l'alcool. Quelque soit l'endroit où il a l'intention de m'emmener, une haleine de chacal, ça le fait moyen. Même pas du tout.

Lorsque je le rejoins en bas, il est attablé avec ma frangine, une tasse de café fumante devant lui. Mon intrusion semble les foutre mal à l'aise. Ils étaient en train de jaser sur mon dos ou quoi ?

Les yeux gris et sévères de Coach viennent se poser sur moi.

— Très bien, fiston. Maintenant, tu vas avaler quelque chose. Ensuite toi et moi, on sort.

— On peut y aller, Coach. Je n'ai pas faim.

En plus, c'est vrai. Vu comme je me sens barbouillé, si j'avale le moindre truc, je risque de gerber.

— Depuis quand tu discutes mes ordres, Baldwin ?

Son ton ne me plaît pas du tout. Franchement, il aurait mieux fait de bosser dans l'armée plutôt que de devenir coach. Je suis certain que cette carrière lui aurait sied à merveille.

D'un regard en biais, je lui fais capter qu'il commence méchamment à me chauffer.

— Je vous ai dit, Coach, que je n'avais pas faim ! Et je n'ai aucune envie de rester ici, alors si vous voulez qu'on sorte, on y va, sinon, je vais me trouver un plumard pour me recoucher !

Coach bondit sur ses pieds et, en deux enjambées, se positionne devant moi. Je le surplombe peut-être, mais sous son regard pénétrant, je me sens bien plus petit. Ma façon de vouloir lui imposer mon point de vue semble vraiment lui déplaire.

— Je t'ai dit de bouffer ! Alors, ton petit caca nerveux, tu vas le garder pour toi, gamin ! s'enflamme-t-il.

Bordel, il est pire que mon daron quand je le pousse à bout !

Je pars tirer une chaise que je retourne pour m'y asseoir à califourchon. Je capitule peut-être, mais je n'en suis pas moins arrogant.

— Maintenant, mange et magne-toi ! me lance-t-il en me tendant une assiette rempli de pancakes.

Je le défie du regard, tout en tendant la main très lentement dans sa direction. Insolent jusqu'au bout. En même temps, c'est lui qui m'a cherché. Sérieux, comment a-t-il pu oser me réveiller en me jetant de la flotte ? Je vais pioncer où, moi, maintenant ?

Puis, je dois l'admettre, rester dans cette pièce est insupportable. Son fantôme n'arrête pas de me narguer depuis que j'ai posé mon cul sur cette putain de chaise. Je me fais violence pour avaler ces pancakes rapidement. Plus vite, je l'aurais fait et plus vite, je pourrais me casser loin de tous ces foutus souvenirs.

Combien de fois l'ai-je embrassée alors qu'elle se tenait à l'endroit même où se trouve Deb ? Combien de fois lui ai-je murmuré que je l'aimais alors qu'elle se tenait à la place de Coach ?

Non, trop c'est trop !

L'estomac au bord des lèvres, je me rue à l'extérieur. Je suis en train d'étouffer. J'ai besoin d'air. De beaucoup d'air, faute de quoi je vais m'écrouler.

Une fois dehors, j'inspire à plein poumons. Je ferme les yeux et essaie de retrouver mon calme. Quand pourrais-je à nouveau vivre normalement ?

— Je sais ce dont tu as besoin, fiston !

La voix de Coach me surprend. Lorsque je me tourne, je le découvre en train de me mater, l'air grave.

— Ça m'étonnerait. Vous ne savez rien, Coach !

Sa main presse mon épaule tandis qu'il me désigne sa caisse d'un signe de la tête.

— On va aller faire un tour.

Sans un mot, je m'engouffre dans sa bagnole. Une superbe berline de couleur bleue nuit. L'intérieur est tout en cuir. Je ne savais pas que ce genre de boulot permettait de se payer une bagnole hors de prix.

— Je jouais en NFL, m'annonce-t-il comme s'il avait entendu ma question muette.

Surpris, je me tourne vers lui, afin d'obtenir un petit éclaircissement sur ce qu'il vient se bazarder.

— Vous étiez pro ?

Il émet un léger ricanement, avant de hocher la tête.

— Ouais, me répond-il, un peu dans les étoiles. J'étais un des linebackers des Chiefs.

Putain, quatre ans qu'il m'entraîne et je n'ai su que ce gars avait joué avec l'équipe de Kansas City !

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Un long silence nous entoure durant plusieurs secondes. Ce n'est qu'une fois engagé sur l'avenue qu'il finit par me répondre.

— Ma femme s'est barré avec un de mes coéquipiers. J'ai fait une dépression et je n'ai plus jamais eu le cœur à jouer en pro.

Je laisse passer un ange, avant de lui demander :

— Comment vous vous êtes retrouvé à entraîner des gamins du lycée ? Je veux dire, vu votre niveau, vous auriez pu être coach dans une équipe universitaire.

Il hausse les épaules, comme s'il ne savait pas vraiment lui-même. A moins que je sois tellement dans le pâté qu'il m'est impossible d'interpréter correctement son geste.

— Après ma séparation, je suis revenu chez moi, ici, à Albuquerque. Je n'ai pas voulu quitter cette ville, alors j'ai postulé dans les lycées du coin. Voilà comment je suis devenu votre entraîneur... Bon, on est arrivé, sors de ma bagnole maintenant !

En regardant à l'extérieur, je me rends compte qu'il m'a amené au bahut. Un étau comprime mon cœur alors que mon pouls s'emballe. Pourquoi m'avoir ramené ici ? Je balise à l'idée de poser mes yeux à l'endroit où je l'ai vue pour la dernière fois. Mes mains tremblent si fortement que je suis obligé d'agripper mon jogging pour ne rien laisser paraître.

— Je ne peux pas, Coach !

— Pourquoi ?

Il plante son regard dur dans le mien alors que je secoue la tête, en panique.

— Ne m'obligez pas, Coach… S'il vous plaît.

— Je ne te laisse pas le choix, Bladwin ! Sauf si tu me dis pourquoi.

Lui dire m'anéantirait tout autant, voire plus. Ce serait poser des mots sur cette putain de réalité que je m'efforce de zapper. Ce serait parler d'elle alors que je n'arrive même pas à prononcer son prénom. Non, je ne peux pas !

Je ferme les yeux, inspire un long coup, puis sors de la bagnole. Je m'efforce de suivre Coach sans jamais poser les yeux sur l'endroit où je l'ai vue pour la dernière fois. Putain, comme je me sens mal ! J'aimerais revenir en arrière pour pouvoir l'attendre devant ses putains de chiottes. J'aurais même dû rentrer dedans avec elle, pour être certain qu'il ne lui arrive rien. Comment ai-je pu être aussi con ?

— On va aller faire quelques lancés, m'explique-t-il en poussant la porte des vestiaires. Va m'attendre sur le terrain, je vais chercher des ballons.

Docile, je me rends au milieu du gazon bien boueux. En même temps, vu la flotte qu'il est tombé ces derniers temps, ça ne m'étonne pas une seule seconde. Les mains au fond de mes poches, je fixe mon regard sur les buts, avant de fermer les paupières. Les souvenirs des matchs joués sur ce terrain remontent à la surface. Les ovations des supporters. Les filles qui scandent nos noms. Les applaudissements du tonnerre à chaque touchdown.

— Quand ma femme s'est cassée avec l'autre salopard, je n'avais plus goût à rien. Un de mes anciens entraîneurs est venu me trouver. Il avait été Quarterback dans sa jeunesse. Ça explique certainement ce qu'il m'a proposé de faire. En tout cas, j'admets que son idée était pas mal et m'a bien aidé.

Je me tourne vers Coach, qui fixe l'en-but.

— Alors, voilà ce que je te propose. Tu vas me parler de ta copine et a chaque phrase que tu feras, tu lanceras le ballon.

J'écarquille les yeux, totalement ahuri par ce qu'il me demande.

— Je ne sais pas ce qu'on vous a dit, mais je n'en parlerai pas ! tonné-je.

— Pourquoi ?

Putain, qu'est-ce qu'il cherche ?

— Ça ne vous regarde pas, Coach !

— Tout le lycée est au courant qu'elle s'est fait kid…

Je me bouche les oreilles, incapable de supporter le mot qu'il veut balancer.

— Fermez-la !

— Baldwin, ouvre tes putains d'oreille et écoute-moi !

Je secoue la tête.

— Enlève tes putains de main de suite ! Tu ne pourras pas te barrer, j'ai fermé la porte. Toi et moi, on est coincé ici jusqu'à ce que tu me parles de ta copine.

Hors de moi, je shoote dans l'herbe, puis me mets à faire les cents pas devant lui, les mains nouées sur la nuque.

— Pourquoi vous faites ça, Coach ?

— Parce que je ne laisse pas tomber mes garçons et vu ce que m'a dit ta sœur, tu es incapable de t'en sortir seul.

Putain, je la déteste ! Qu'est-ce qu'elle a été lui raconter ?

Enragé face à l'idée qu'elle ait pu tout lui balancer, je m'accroupis, sors un ballon du filet et le lance au loin.

— J'ai oublié son nom. Tu peux me rappeller comment elle s'appelle ?

Hors de question ! Tout, mais pas ça !

— Vous mentez, je suis sûr que vous le savez !

Il vient se planter devant moi, un ballon contre mon torse.

— Dis-le ! Dis-moi son putain de nom !

Non ! Putain, il ne peut pas me lâcher avec ça !

— Son nom, Baldwin !

— Je ne peux pas, coach !

J'attrape ce foutu ballon et le lance avec fureur.

Le même scénario se reproduit encore et toujours. Un ballon contre mon torse, il me harcèle pour que je lui donne son nom. J'en ai ma claque de son insistance ! Je veux qu'il arrête ! Mon bras commence à me brûler à force de lancer.

— Balance-moi son nom !

Je passe mes mains sur mes yeux, qui me brûlent de plus en plus. Cet enfoiré est en train de gagner. Je le sais. Je le sens. Je vais craquer. À force de pousser sur cette putain de porte, il va réussir à l'ouvrir.

— Son nom, Logan ?

Lui aussi doit sentir que je suis sur le point de flancher, puisque son ton a changé. Il est bien plus apaisé, bien plus posé.

Je me mords la lèvre pour tenter encore de lutter, mais je n'ai plus de force.

— Lu. Elle s'appelait Lucy.

Il fronce les sourcils, avant de me contraindre à lancer encore une fois en fixant la balle.

— Elle s'appelait ? Pourquoi tu emploies le passé pour parler d'elle ? Elle est morte ?

Non, mais je préférerais parce que ce qu'elle doit subir est pire que la mort. Il nous avait prévenu, quand il la retrouverait il s'occuperait d'elle jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus marcher. Face à ses pensées sordides, mon estomac se contracte violemment. Je quitte le terrain au pas de course. Arrivé hors des marquages, je me penche en avant et gerbe tout ce que j'ai avalé. Les larmes dégoulinent sur ma gueule.

— Raconte-moi, fiston ! m'encourage-t-il à le faire.

Entre deux sanglots, je lui raconte toute notre histoire. Surtout la sienne, plus que la mienne. Je lui avoue à quel point, je suis dingue de cette fille. Combien ça me fait mal de la savoir entre les mains de ces salopards. Que je suis en train de perdre la boule. Que je deviens fou. Que je rêve de crever plutôt que de supporter tout ça.

Quand j'ai fini ma tirade, il me prend dans ses bras, comme un père. Et je pleure encore et encore jusqu'à l'assèchement total de mes yeux.

— Regarde-moi, gamin !

Je baisse la tête pour accrocher son regard.

— Tu vas t'en sortir, je te le promets. Je ne te laisserai pas tomber, compris ?

Je hoche la tête.

— Vu ce que tu m'as dit, tu n'as pas le droit de te foutre en l'air. Parce que le jour où les flics la retrouveront, elle aura besoin de toi. Si tu continues tes conneries, tu ne seras plus là pour l'aider à se relever. Alors bats-toi. Raccroche-toi à la vie, à tes rêves et si tu n'es pas foutu de le faire pour toi, fais-le pour elle. Je ne crois pas que te voir dans cet état lui ferait plaisir.