Sixième leçon - partie 2
— C'était, ouais, t'es doué bravo, il rit bas dans mon oreille.
— Ouais ? Genre par rapport à tes copines ?
— Ma copine. Qui l'a fait qu'une fois. Et c'était vraiment pas top. T'étais obligé de faire mieux. Donc en fait... Peut-être que t'es vraiment nul. Faudrait peut-être que j'aie un élément de comparaison. Mec, je veux dire.
— Eh ! T'es mon mec maintenant ! Je grogne en croquant sa peau.
Son rire résonne dans la pièce.
— C'était vraiment, vraiment plus excitant que ce soit toi qui le fasses.
— Ouais ? C'est pas ce que je fais de mieux... Je chuchote en léchant la peau un peu meurtrie.
— Mh, ouais ?
— Ouais. Je te montrerai quand tu seras prêt...
Thomas hoche la tête en caressant mon dos.
— Ça doit être super, alors... il murmure en refermant les yeux.
— Ouais. Ça sera super. Mille fois mieux avec toi.
— Ouais ? Tu crois ? Parce que... On est ensemble et que t'es mon premier ?
— Nan. Parce que c'est toi, je te dis, j'embrasse son nez.
— Et je fais mille fois mieux que les autres ? il rit.
Sa main me pousse un peu sur le côté pour me faire tomber sur sa droite. Je finis sur le dos et le ramasse contre moi.
— C'est pas pareil. Les autres je m'en foutais.
— Ok.
Thomas pose un baiser sur ma joue. Ensuite, il s'éloigne encore une fois.
— Maintenant j'ai besoin de me doucher. Tu peux utiliser la salle de bain aussi, si tu veux. Tu veux te doucher avec moi, cette fois ? Ou te relaver les dents ?
— Je peux me doucher avec toi, c'est vrai ?
— Ben... Je suis nu contre toi. Je peux l'être dans la salle de bain, il répond en rosissant un peu. Et, tu avais ta bouche sur moi alors... Ouais, je vois pas pourquoi on pourrait pas. (Ses joues deviennent un peu plus rouges encore). Ce sera juste... Toi, nu. Ce qui est nouveau.
— Ce qui me gêne c'est, t'sais. Montrer ma cicatrice. Mais tu l'as déjà vue. Alors ok, je souris et l'embrasse encore une fois.
Thomas lui ne s'arrête pas de rougir jusqu'à ce que nous soyons enfermés dans la salle de bain, habits propres sur le lavabo. Je le laisse monter dans la douche et j'enlève mon boxer, et je monte à mon tour. Je l'enlace, debout. C'est bon de le sentir nu contre moi.
— C'est étrange de te sentir nu contre moi, lâche mon brun, en écho à mes pensées.
— Ouais ? Ça te fait quoi ? Je demande alors que l'eau coule.
Je frotte doucement ses cheveux.
— C'est... il se racle la gorge, toujours dos à moi. Je sais pas, c'est nouveau.
— C'est pas bien ? T'aimes pas ? Je demande. C'est parce que je bande ? Je me marre. Fais pas gaffe. C'est matinal.
Sa main se soulève pour aller caresser mon bras.
— C'est, c'est que matinal ? C'est pas parce que... parce que je suis là et, et que tu m'as sucé, aussi ? il demande d'une voix mal assurée, ce qui lui était pas arrivé depuis un moment.
— Si. Ouais bien sûr. C'est juste pour te dire que c'est pas quelque chose dont faut s'occuper. Je veux pas te mettre mal à l'aise. C'est pas important. C'est juste moi qui repense à ce qu'on a fait, je ris un peu.
Je l'entends faire pareil tout bas.
— J'aurais peut-être dû te laisser utiliser la salle de bain en premier, avant de venir.
— Eh ! Je suis un homme, un vrai ! Je sais ignorer une érection, jeune homme ! Je ris plus fort.
— Ouais ? Et moi non, c'est ça ? On les ignore toutes si tu veux.
— Nan ! Toi je veux m'en occuper... Je ronronne en me penchant pour embrasser son cou sous l'eau.
Sa main gauche se recule et il caresse ma hanche, toujours sans me faire face.
— Moi, je peux pas trop l'ignorer en tout cas, il dit avec une voix moqueuse.
— Fais comme si c'était autre chose, je souris contre sa peau.
— Ouais ? Et quoi ? C'est plutôt flagrant que c'est pas autre chose.
Il rit un peu et se rapproche légèrement de moi.
— Ouais. Et ça va pas s'arrêter si tu te frottes à moi comme ça, je souris contre son oreille.
— Mais tu as dit que tu savais l'ignorer... il frémit.
Thomas avance sa main devant nous et attrape un tube de gel douche.
— Si tu t'amuses pas à te frotter dessus, je ris.
Je lui prends son gel des mains et en mets un peu sur les miennes, et je commence à frotter ses épaules après avoir éteint l'eau.
— Alors j'arrête de me frotter ? il demande en penchant la tête, laissant libre accès à son cou pour que je le lave là.
— Si tu veux que j'ignore ça, ouais, j'arrive sur son torse et je remonte à ses bras.
— Tu veux l'ignorer ?
— Je vais l'ignorer parce que t'es pas prêt à ça et que je vais pas te laisser juste pour m'en occuper, je dis tendrement.
Il acquiesce et tourne son visage en me tendant ses lèvres, et je l'embrasse lentement. Elles sont mouillées, c'est bizarre. C'est cool. J'ai jamais pris une douche avec quelqu'un d'autre.
Je descends en même temps mes mains sur son ventre. L'eau a évacué la plupart des restes de notre activité. Mon petit brun sourit contre ma bouche et bouge ses lèvres avec encore un peu plus de douceur mêlée à une certaine sensualité.
Ça me rend fou, doux, dingue, je, rah. Il est, juste, mh... Juste... Je sais pas, beau et excitant constamment, et innocent en même temps et mignon aussi... Je lui réponds lentement, je le laisse mener la danse, offrant juste ma langue. Langue qu'il utilise à la perfection contre la sienne. Son corps bouge avec lenteur contre le mien, il se retrouve à demi tourné vers moi sans cesser de m'embrasser, et je fonds. Je fonds bordel. Il est, putain. Je l'enlace encore, je le colle à moi. Ses bras montent jusqu'à passer autour de mon cou.
— Thomas... T'es sexy... Je dis en me collant encore à lui, qui est plein de mousse.
— Merci. T'es pas mal non plus.
Il a juste chuchoté, puis il a caressé ma nuque et mes cheveux, et moi je me laisse aller, yeux fermés et me balançant un peu contre lui, et putain je suis tellement content là tout de suite d'être en vie et de le serrer contre moi, et putain je suis tellement content qu'il m'ait demandé ces trucs... Sa main sur ma hanche se resserre après un petit moment.
— T'endors pas ici, Willy, il rigole contre mon oreille. On est plein de savon.
— Ouais. T'es confortable...
Ses doigts descendent le long de mon cou, mes épaules, ma taille et mon dos. Ils s'arrêtent juste à l'orée de mes fesses et recommencent une fois, pour faire glisser l'eau de lui-même, et moi je frissonne comme un gosse qui découvre ces sensations. Et je les découvre un peu en fait, parce que quand c'est lui c'est pas pareil.
Thomas rit un peu contre moi en voyant comment je réagis.
— J'aime bien quand t'es comme ça, je dis en riant.
— Comment ?
— J'sais pas. Tendre.
Il tape dans mon épaule et se recule.
— Je le suis toujours, il gronde, avec un sourire. Allez, on est propres. On sort d'ici.
— Ouais.
Je sors le premier et il me montre quelle serviette prendre. Je l'en enroule comme un enfant.
Je le vois rougir tout à coup alors qu'il se referme dans le tissu.
— T'es mignon Thomas, je frotte ses cheveux pour les sécher.
— Excuse-moi d'être gêné devant un corps de mec nu devant moi, il grogne en se tournant vers la grande glace, au-dessus du lavabo.
— Ah, ouais. J'avais oublié que c'était la première fois. Je vais, j'attends. Sauf si t'as une autre serviette ou... Je cache mon anatomie avec les mains, un peu désolé.
Il rougit encore plus en comprenant mon mouvement, puis se tourne vers moi. Il ouvre grand les bras en tenant sa serviette et m'entoure avec eux, la tête dans mon cou.
— T'es trop mignon aussi, il souffle sur ma peau.
— Ouais ? Je suis maladroit surtout, je rigole un peu.
Je profite de sa chaleur. J'aime son grain de peau. Elle est douce...
Thomas murmure contre moi.
— T'as juste pas l'habitude...
— Carrément. J'ai vraiment pas l'habitude. J'aime bien que tu me fasses découvrir des trucs aussi.
Il ne semble pas convaincu en haussant les épaules, se rapprochant un peu plus de ma peau.
— C'était comment avec ta petite-amie ?
— Comment ça ?
Il s'éloigne pour me regarder.
— Je sais pas, t'as vécu quoi avec elle ? Y en a eu qu'une non ?
Thomas acquiesce en se frottant avec la serviette qu'il a repris, les yeux sur mon visage sûrement pour ne pas les détourner.
— On a été ensemble quelques mois.
— Et pourquoi vous êtes plus ensemble ?
— On en avait plus envie.
— Ok. Et tu l'as rencontrée comment ?
— À l'anniversaire d'un ami, d'abord, elle était à mon lycée avant.
— Okay. Elle est plus dans le lycée du coup. Et alors vous êtes allés jusqu'où ?
— Elle y est encore. Seulement c'était mon ancien lycée. il précise. Jusqu'où... Sexuellement ?
— À tous les niveaux. Est-ce que c'était sérieux ou juste pour essayer, et pourquoi et comment t'as su que les gars t'intéressaient... Je suis curieux de tout !
— C'était... il appuie ses fesses sur l'évier et baisse les yeux avant de remonter le regard, les yeux rouges. (Ouais, je suis encore nu). C'était sérieux, ouais quand même. C'était ma première vraie copine en dehors des petits trucs de vacances, on... Je pense qu'on avait des sentiments. Je sais pas trop si c'était de l'amour, une sorte d'amour peut-être, comme on peut le penser à cet âge, on était bien le temps que ça a duré... Les mecs... Ouais, c'est, je les regarde et, je m'imagine, avec eux ? Ouais. C'est, ils m'attirent. Certains. Toi y compris. Ou, Justin aussi, tu vois ? Et Samuel, enfin, ce genre. Comme, costaud et intéressant. C'est dur à dire, c'était pas comme un déclic, c'est progressif depuis, plusieurs mois. Un an.
— Ouais. Je vois. Et du coup c'est plus les mecs que les filles maintenant, c'est ça ?
— Mh... C'est plus toi que les autres mais, ouais, c'est ça, il sourit malicieusement.
— Plus moi, hein... J'aime bien quand tu dis ça, je le rapproche encore et je souris stupidement. (Plus moi que les autres il a dit. Je me sens trop fier). Et c'était aussi pour ça que t'es venu me voir moi ?
— Je te l'ai déjà dit, son petit rire résonne entre nous et sa main se pose sur ma taille sans qu'il ne la regarde. C'était parce que tu me plaisais, ton corps et ton caractère.
— Ouais. Mais j'aime bien quand tu le dis... Et, comme ça ? Mon corps te plait toujours ? Même s'il est pas parfait ?
— Bien sûr. Tu ne l'aimes pas ? Je suis sûr que si. C'est ce qui fait de toi ce que tu es aujourd'hui. Physiquement et mentalement. Il me plait.
Thomas approche doucement ses lèvres des miennes et les pose tendrement dessus avant de sourire et se reculer à nouveau.
— Ouais. Il me plait, je souris. Il plait pas à tout le monde. J'ai besoin que tu l'aimes aussi.
— À qui ?
— Des mecs surpris. Mais pas des gens avec qui j'avais prévu un truc alors je m'en foutais.
— Tu as mis longtemps à me montrer, à moi. C'est, ouais parce que c'était important mais, ouais... Ok.
Ses doigts passent avec douceur sur la peau de ma taille, mon ventre. Il l'effleure.
— Ouais. J'avais pas envie de te dégoûter ou de te faire peur à toi. C'est pour te garder que j'ai attendu. Le bon moment.
Il hoche la tête en regardant mon torse, sourire sur les lèvres. Il a l'air ailleurs.
Je caresse ses cheveux. Ça me soulève un de ces poids qu'il m'accepte. Qu'il aime mon corps comme il est, mon corps rafistolé, celui qui me permet d'être là devant lui en ce moment. J'aime que ça le dégoûte pas, qu'il le touche, qu'il soit curieux, qu'il admire ce qui m'a été offert.
— Et alors, c'est le midi et le soir, ces cachets ? il dit tout à coup en relevant les yeux.
— Ouais. Et le matin aussi. C'est pas exactement les mêmes selon le moment. C'est surtout des anti-inflammatoires et des anti-rejets.
Je caresse encore sa tête lentement en lui parlant.
— On est le matin. Tu les prends pas. Tu préfères être à poil dans ma salle de bain ?
Son sourire moqueur est revenu.
— Je les prends quand je mange, gros malin, je ris. Sinon ça peut me faire vomir...
— Ben faut que tu manges alors. Gros malin.
Lui, il tire la langue.
— J'attends que tu m'invites, on est chez toi ! Je le nargue.
Sa main fermée en poing arrive sur mon bras. Dix minutes plus tard, il finit de remonter sa fermeture éclair et me montre le chemin pour descendre, fin prêt.
Je le suis et j'arrive dans la salle à manger, dansant d'un pied sur l'autre. Il me montre la table allant vers la cuisine.
— Je vais préparer à boire, tu veux quoi ? il me demande en se tournant d'un coup.
— Un café. Tes parents sont toujours pas debout ?
— On dirait pas. Ils se lèvent tard. Tu veux pas les voir à ce point ?
Il attrape des trucs dans les placards et une machine se met en route.
— Tu leur diras quoi ?
— Qu'on passe la journée ensemble ? Je sais pas, tu penses à quoi ? Salut papa maman, vous vous souvenez de Will, c'est celui qui m'a sucé ce matin ?
Il fait un sourire malicieux et ses yeux sont coquins, et je me mords la lèvre en approchant pour le faire taire d'une main.
— Et s'ils t'entendent gros malin ? Je me marre. Je veux me faire bien voir moi. Je suis ton mec... Je souris niaisement.
Sa bouche s'étire sous mes doigts. Sans que j'ai pu le prévoir, sa langue vient les effleurer pour me faire le lâcher.
Je le laisse, amusé et m'essuie la main sur mon caleçon.
— J'aurai l'air top s'ils se lèvent maintenant, hein ? Il m'examine longuement des yeux.
— Ouais. Top.
— J'aime bien voir que t'aimes ce que tu regardes, je souris.
— Ouais. Sûr que mes parents aimeraient aussi te voir en caleçon dans leur cuisine.
Il fait un sourire innocent et se tourne pour continuer de préparer.
— Tu m'as pas dit de me préparer j'ai cru qu'ils bossaient... Je grogne.
Thomas secoue la tête. L'appart est calme, on entend que nous.
— Du coup je vais me préparer pour pas risquer de les croiser Mh ? J'embrasse sa tempe par derrière, mes mains sur ses hanches. J'aime ça.
Lui, je vois qu'il sourit en regardant l'eau chaude qu'il verse dans les tasses.
— Ouais. Fais ça si tu veux, je t'aimais bien comme ça, il fait en rigolant doucement.
— Tu m'aimeras plus si je me rhabille ? Je hausse un sourcil.
Je souris comme un con. Tellement tout le temps que j'en ai mal aux zygomatiques.
— Sûrement que si.
— Alors je pars l'esprit tranquille.
Je claque ses fesses et retourne dans la chambre, je reviens deux minutes plus tard. Ça sent bon. Il est toujours seul dans la cuisine, assis au comptoir à mettre de la confiture sur son pain.
— Je dois te présenter comme celui qui touche tout le temps mes fesses aussi ? il me demande avant de croquer dans son ptit dej.
— Ouais, non, évite. Tu prends confiance en toi, d'un coup, mh ? Je deviens trop gentil c'est ça ? Je viens derrière lui et lui masse les épaules sans trop réfléchir.
Je le regarde se concentrer sur sa tartine.
Sa tête se penche en arrière pour me répondre.
— Trop gentil ? Tu deviens trop gentil ?
— Ouais. Faut que je sois plus strict. Je reste ton prof... Je peux te punir, je souris, sadique.
Lui, il lève un sourcil, le visage vers le ciel alors que son cou est tout plié pour me voir. Je me penche pour l'embrasser légèrement et me recule en caressant sa mâchoire de mes pouces.
— Ta punition sera... De me faire une tartine !
— À quoi tu veux ? Ton café est là, il désigne la tasse à côté de la sienne.
— Fraise. Avec du beurre.
Je m'assois docilement à côté.
— Continue à me caresser, il grogne de mécontentement lorsque je le lâche.
Il attrape rapidement les ingrédients et passe le couteau sur le beurre.
— Oh. Ouais. J'aime bien, je me relève et repasse derrière lui, et je continue.
Je passe les mains sous son t-shirt pour être en contact direct avec ses épaules. Il sourit dans la manœuvre, je le vois. Il me fait rapidement mes tartines et me les donne une par une par-dessus son épaule.
J'en prends une et je repose l'autre, je croque d'une main et masse de l'autre.
— Homme multifonction. Super. J'adore, ronronne presque mon brun.
— Ouais. Rien que pour tes beaux yeux.
Il se penche et me sourit un peu plus.
— C'est bon ? son menton désigne le reste de pain dans ma main.
— Tu tartines bien. Bravo, je câline sa tête.
— Ouais je sais. Je suis doué à ça.
Il se vante en fanfaronnant et on finit de manger tranquillement.
— T'es doué pour d'autres trucs ? Je m'amuse contre son oreille.
Thomas hausse les épaules et il ne peut pas retenir son petit frisson.
— Je le saurai bientôt, je minaude.
Et bordel ce que j'ai envie de le savoir.
— Ouais ?
Il a parlé super bas.
— Ouais, j'embrasse sa joue.
Je me redresse un peu parce que j'ai toujours la trouille d'être surpris par ses parents. Je sais toujours pas ce qu'il veut dire. J'étais là hier, j'ai dormi chez lui, comme un pote. S'ils savent qu'il avait une copine ça va leur faire bizarre d'apprendre qu'il est avec moi. Il a pas fait son coming-out. Ça peut être brutal s'il me présente direct comme son copain. Pis ça fait pas vingt-quatre heures. Arrête de cogiter Will. En même temps s'il me faisait passer pour un ami ça me ferait chier.
Alors que je réfléchis, sa main passe lentement sur ma cuisse pour la caresser.
— On fait quoi aujourd'hui ?
— Tout ce qu'on veut. On s'éclate.
Il me regarde encore, comme s'il attendait que je continue.
— Y a pas un truc que t'as toujours voulu faire mais que t'as toujours repoussé parce que peur ou pas le temps ?
— Ben... Je sais pas. Toi oui ?
— Moi je me suis bien rattrapé ces temps, je ris. T'as un truc qui te fait peur ? Le bateau, les araignées, le vide, l'enfermement ?
— Ouais tu t'es rattrapé ? Comment ? il répond plutôt, tout sourire.
— J'ai déjà fait tout ce que je voulais absolument faire dès que j'ai pu, je souris en caressant de nouveau ses cheveux.
— Mais dis-moi quoi !
— Un jour j'ai fait un saut en parachute. Bon j'ai pas pu y aller à la der comme je fais d'habitude, parce que ça coûte cher et qu'il faut se préparer un peu mais putain, c'était trop bien. Et horrible, je rigole.
— Oh. Ouais, cool ça. J'ai fait du parachute ascensionnel moi.
— Vrai ? Trop bien ! T'as déjà tout fait alors Mh ? Je ris. J'aurais pas cru. T'as l'air tellement doux et tranquille.
— T'as vu. Plein de surprises.
— J'adore... Je me penche en tirant sa tête en arrière pour l'embrasser.
Ses lèvres se collent aussitôt aux miennes avec envie, et j'ouvre la bouche pour mieux le découvrir et le câliner de la langue. Dans ce sens-là c'est bizarre, mais c'est cool aussi. C'est hyper excitant. Sûrement que pour lui c'est pareil, un petit gémissement passe la barrière de ses lèvres, et ça me fait fondre et ça me rend dingue, et je frissonne. Il me fait un effet de fou. J'ai jamais été aussi midinette. Aussi chaud.
Je continue, encore, je veux pas m'arrêter, mes mains caressent ses joues et son cou, redescendent sous son t-shirt, trouvent un téton et le pincent un peu, je joue avec entre mes doigts alors que je continue de l'embrasser, examinant la moindre de ses réactions.
Il s'est complètement cambré vers moi depuis que je touche son torse et quelques gémissements continuent à passer ses lèvres.
Je gémis aussi un peu, j'attrape sa lèvre entre les miennes et tire légèrement dessus, et je mélange à nouveau nos salives, je vous ai déjà mentionné qu'il me rendait complètement dingue ? Mon autre main descend encore, arrive jusqu'à la ceinture de son jean. Cette fois, il grogne.
Je m'éloigne légèrement et remonte sur son ventre. Je le regarde, il a d'abord les yeux fermés, puis les ouvre pour m'observer aussi.
— Excuse-moi. J'ai trop envie de toi, j'explique avec un petit sourire désolé.
— Ouais, son souffle est un peu court. Ouais, moi aussi.
Ses joues sont rougies, comme d'habitude. Il est adorable.
— C'est vrai ? Tant mieux. J'me sens moins seul, je ris un peu.
Je reprends ses lèvres pour un baiser léger mais je peux pas m'en empêcher, je l'embrasse plus fort de nouveau, possessif. Et lui, il répond de la même manière, mais je sens qu'il sourit. Je le lâche encore.
— Tu demandes à personne d'autre de te montrer comment on fait hein ? C'est fini, je grogne.
— Ouais. Je voudrais pas te rendre plus jaloux que tu ne l'es déjà, il dit tout fièrement.
— Pffff, je suis jamais jaloux moi ! N'importe quoi ! J'écarquille les yeux mais je souris un peu.
J'étais pas jaloux avant.
— On dirait pourtant !
Thomas sourit encore plus maintenant.
— Ouais. Peut-être. Peut-être bien que je défoncerais l'autre mec qui viendrait te draguer. Mais on sait pas au final, je souris, narquois.
— Ouais. On verra alors !
— On verra pas, je gronde en mordant encore sa lèvre légèrement. T'as déjà tout fait dans ta vie alors ? On fait un truc que t'as jamais fait, allez...
— Fais des propositions, Cannaghan.
— On va au parc d'attraction ou tu les as déjà toutes faites ?
— Mmh... Pas tout fait mais pas trop envie.
Il me lance encore un sourire innocent.
— Okay. Difficile en plus, je ris.
— Très difficile. Le canapé et le lit m'appellent, en plus.
Il se relève et attrape les confitures avant de se diriger vers le frigo. Je l'aide à ranger pendant un moment, jusqu'à ce que tout soit propre, et on parle entre temps.
— Trop cliché le parc d'attraction c'est ça ? Attends c'est notre première sortie en tant que partenaires de tennis, je dois t'impressionner ! Qu'est-ce que tu dis... D'aller à Glasgow ? On part maintenant, à moto y en a que pour quelques heures. Mettons six. On dort là bas. On a pas d'obligations là si ?
— En tente ? Comme la dernière fois ? Ouais... T'as envie de ça ? On peut essayer.
Des bruits de pas se dirigent dans la cuisine juste au moment où on veut en sortir. Sa mère ouvre de grands yeux en me voyant, puis me lance un sourire.
— J'avais oublié que tu dormais ici. Comment tu vas, Will ? elle demande en se dirigeant à l'évier.
— Bonjour Madame. Oui. J'ai bien dormi, merci, je m'éloigne juste un peu de mon petit brun.
— Vous allez sortir aujourd'hui ?
Je me tourne vers Thomas et il me fait signe de répondre avec un air amusé.
— Hum, oui, si vous le permettez, je réponds.
T'es sérieux Will ? On est au dixième siècle ? Le rire de sa mère se répand dans la pièce.
— Bien sûr. Profitez bien.
Thomas intervient alors et dit gentiment qu'on pensait peut-être aller chez moi pour quelques jours pour se balader.
— Oui. Oui. C'est vrai, j'ajoute avec un léger sourire. Je vous le rendrai en un morceau, promis. Et avant la rentrée, je ris. Si vous voulez bien.
Elle nous jette un regard suspicieux.
— Où vous voulez aller ?
— Oh, se promener. Juste visiter un peu mieux les environs, je souris.
J'ai dit une connerie ? Bien sûr que j'ai dit une connerie.
— Vous y allez comment ?
Je sais pas si je peux me résoudre à mentir. Je sais pas si elle acceptera que son gosse de dix-huit ans ait le cul sur une moto. Je lui jette un coup d'œil pour jauger les pours et les contres.
— Moto, il répond en souriant, et je me tourne aussi vers sa mère.
Elle semble hésiter un moment puis hoche la tête.
— Vous faites attention ? Vous pensez aux limitations, aux habits et vous parlez pas pendant que l'autre conduit, ouais ?
— Bien sûr. Je suis très prudent, promis. Pas de dépassement de limites, toujours bien protégés.
Elle nous lance encore un regard sceptique mais abdique d'un sourire et d'un signe de main.
— Je compte sur vous pour ça.
— Merci pour votre confiance, je souris encore. On va préparer ton sac ? Je me tourne vers Thomas et il est un peu rouge.
On s'enfuit dans sa chambre.
— J'ai dit de la merde, je grogne en m'appuyant contre la porte comme si j'avais couru un marathon.
— Ouais ? Pourquoi ?
Il cherche tout de suite dans son armoire.
— Je sais pas c'est, je suis nul avec les parents. Ils m'aiment jamais, je dis, penaud, et j'ouvre un tiroir pour l'aider en prenant ses chaussettes.
— Quels autres ?
— Mh ? Les parents ? Ceux de mes potes. Ceux de mes conquêtes d'une nuit qui ont oublié de me préciser qu'on était pas chez eux dans le vrai sens du terme. Qu'importe. Ils m'aiment jamais. Sauf ceux qui étaient là avant l'accident comme les parents de Kyle, mais eux ont plutôt pitié du pauvre petit gars qui aurait dû crever alors ça compte pas.
Mon Thomas hoche la tête en me regardant dans les yeux et me dit que j'étais bien, avec la sienne. Il parle tout doucement en articulant bien, et sa tête repart dans son armoire.
Je souris, un peu rassuré. Je m'approche et pose juste mes mains sur ses hanches. C'est une drogue, j'ai juste envie de le toucher.
— Ouais ? il demande en tournant la tête vers moi.
— Mh ? Rien, continue.
Je vole sa joue pour un bisou. Lui il me sourit et continue son travail de recherche.
— T'as besoin d'aide ?
— Nope. J'ai besoin de plus que ça ?
— Non. Juste oublie pas de prendre du chaud et de l'épais pour la moto.
— Mes affaires de moto sont en bas, il me répond avant de plaquer un baiser sur ma joue.
Il fourre le tout dans son sac et se tourne vers moi.
— Ok. On est parés alors. On passe chez moi avant de partir.
Je prends sa main. Elle est trop douce.
— T'en parles pas à ta mère ?
— Si. Elle sera à la maison.
— Ok. Bisou ?
— Bisou, je me marre en attirant sa taille à moi.
Je l'embrasse doucement, j'ai envie d'être tendre avec lui, comme avec un truc qu'on veut pas casser. Lui, il vient tirer mes cheveux et plaquer fort sa bouche. Pour la tendresse, on repassera.
Je me retrouve contre la porte et je souris, j'aime ses prises d'initiatives d'un coup, c'est, c'est vraiment excitant et, voilà je suis excité. Putain. Il cache bien son jeu. J'attrape ses fesses, ses fesses super rebondies et je le colle à moi. Il sourit encore plus et fait un petit bruit en attrapant mes lèvres.
Je veux pas m'éloigner, moi tout ce que je veux c'est le déshabiller et lui faire découvrir des plaisirs de dingue. Je m'en empêche mais je le lâche pas, je m'arrête pas, je réponds au moindre de ses baisers, à la moindre caresse, je joue avec sa langue, je l'explore, mes mains l'explorent aussi, remontant sur son dos, redescendant jusqu'à ses fesses. Je me sens fou.
Lorsque sa bouche devient plus tendre, son corps lui se tortille.
Je me sens possessif, je le veux encore plus près de moi, je veux être en lui surtout, je me rapproche encore et j'enroule mes bras autour de sa taille. Il se redresse sur la pointe des pieds. J'aime le fait qu'il soit petit, j'aime l'idée de le protéger et j'adore l'idée d'avoir quelqu'un à protéger. J'avais tellement de grandes théories sur la merde que c'est l'amour et ces conneries, et il a fallu que ses petits yeux demandeurs croisent les miens pour que ça s'effondre comme un château de cartes. Et je le reconstruis là mon château, sauf que cette fois je le fais avec quelqu'un. Ta gueule Will, tu deviens philosophe.
Sa bouche s'éloigne et se pose sur ma joue lorsque j'en suis là de mes réflexions. Je souris. Ça fait au moins douze heures qu'on est ensemble. Trop bien.
— Redescends sur Terre Willy, se moque mon copain dans mon oreille.
— Hein ? Je baisse les yeux sur lui. (Il est trop chou. Il a dit quoi ?) Ouais.
Je hoche la tête. Il a dit quoi ??
— Ouais ?
Son ton est encore plus moqueur et son corps encore plus collé.
— Ouais... Nan ? C'est pas une question où fallait répondre oui ? Je demande en posant ma tête sur la sienne.
— Ouais. Si, iIl chuchote dans mon cou avant d'y déposer des baisers.
— Cool. J'ai répondu ce qu'il fallait ? Je souris.
Thomas hoche la tête dans mon cou et grignote ma peau, les mains sur mon épaule et dans mes cheveux. Je me tortille un peu, chatouillé et sensible. Touché.
Ses lèvres s'étirent contre ma peau alors que ses dents l'attrapent.
— Eh. Sexy, sexy ! Je murmure. J'aurais pas dû te donner cette leçon de m'exciter hein ? Je savais pas que t'étais si doué et que t'avais pas besoin d'entraînement pour celle-là.
— Ouais ? J'en ai pas besoin ? il se colle encore plus, si c'est possible.
— T'arrêteras si je te dis que t'en as pas besoin ?
— Non.
— Tant mieux.
Je me penche et j'embrasse son petit nez. Il a de ces nez trop mignons qui donnent envie d'y faire pleins de bisous.
— Je le fais bien, alors ?
— Ouais. Comme si t'étais né pour ça.
Il me sourit un peu plus.
— Et tu vas les lâcher, mes fesses ?
— Elles sont trop bien. C'est les plus parfaites que j'aie jamais vues. Quand tu t'es retourné la première fois que je t'ai vu, ouah ça m'a rendu dingue ! Je rigole.
— Vrai ? il rigole en se dandinant.
— Ouais. J'ai direct eu envie de les tripoter. Mais t'as vu, j'ai du respect. J'ai attendu un peu.
Je les pelote encore. Lui, il se mord la lèvre en regardant mon visage.
— Ouais. J'ai vu. Maintenant tu peux. C'est bien. Les plus parfaites alors ? Tu me mens pas un peu ?
— Nan. Pas du tout. Promis. Et pourtant j'en ai maté, je souris.
Ses yeux se ferment et il acquiesce, le front se posant sur mon torse.
Je caresse ses cheveux un moment. Je suis bien comme ça, installé contre la porte, lui tout contre moi. Je me détends et profite. J'ai jamais fait des trucs comme ça. Même avec Kyle.
— On va y aller, il chuchote après un moment, sans pour autant bouger.
— Ouais, je bouge pas non plus.
— Allez. Vas-y et je te suis.
Il parle avec une voix basse, les deux mains derrière mon cou comme s'il s'endormait.
— C'est prévu, j'embrasse le sommet de sa tête.
— Ou alors on retourne au lit avant...
— Ouais. On a le temps de partir.
Il se détache de moi et grimpe sur son matelas, jusque sous les couvertures, et je le suis avec un léger sourire. J'arrive à côté de lui et le tourne pour qu'il me fasse face, et je le colle à moi encore une fois. Il sent bon. Ses jambes s'entremêlent dans les miennes et sa tête se niche contre mon torse. Quelques secondes après il grogne.
— Enlève ton tee-shirt.
— A tes ordres, je m'amuse.
Je me redresse et retire rapidement le vêtement et je l'enveloppe entre mes bras bouillants.
Sa bouche se pose à la pointe de ma cicatrice dans un baiser tendre et il se blottit à nouveau contre mon corps. Ça me fait bizarre. Personne l'a jamais fait. C'est étrange. C'est bien. Ça me va. Je le serre encore sans trop bouger. Je ferme les yeux. On est bien.
Après seulement quelques petites minutes, je sens qu'il est endormi. Il me serre pas aussi fort, sa respiration est plus lente et régulière.
Je souris. C'est trop cool. Trop trop cool d'avoir la chance de vivre ça, d'avoir mon petit brun qui dort dans mes bras. Vraiment trop cool. Tellement cool...
***
J'ouvre les yeux d'un coup. J'ai dormi au moins une heure.
Dès que je refais surface, je sens des petits picotements sur mon pectoral, à gauche. Je me rends vite compte que ça doit être en partie ce qui m'a réveillé, et que c'est une bouche qui me fait des baisers doux, sûrement sans avoir la volonté de me faire émerger.
Je fonds. Je garde les yeux fermés, appréciant cette attention silencieuse et désintéressée.
Pourtant, elle s'arrête bien trop vite, remplacée par un souffle chaud sur le haut de mon torse. Il n'y a plus aucun bruit de draps autour de nous.
— Bien dormi ? Je murmure finalement.
— Ouais. Un moment. Ça fait deux heures qu'on est là. Thomas lâche un petit rire, la voix plutôt réveillée. Ma mère se demandait ce qu'il se passait.
— Ah. Elle est... Elle est entrée ? J'ai rien entendu. Je t'ai attiré des ennuis ?
— Nan, nan du tout.
Il dépose encore ses lèvres contre ma peau, celle de mon biceps cette fois, puis se recouche sur l'oreiller.
— Okay. Tant mieux. Pourquoi t'as dit que ça t'étonnerait pas qu'ils sachent plus tôt ?
— Ben... Les parents savent ce genre de chose, non ? Puis, ouais, surtout depuis que t'es là. Et depuis ce suçon, surtout. Ouais. Surtout depuis ça. Il m'ont beaucoup regardé ensuite. Tu m'avais pas prévenu.
— Ah. Oh. Ouais. Je suis désolé. Ils ont pu se dire que c'était une fille...
— En rentrant du week-end où j'ai dit aller chez toi. Ouais. Totalement une fille.
— Ouais... Ok. Pardon. Ils t'ont fait des allusions ?
— Bof.
— Ça t'a dérangé ?
Mon Thomas hausse les épaules alors que ses doigts effleurent ma taille superficiellement.
— Je ferai gaffe. C'est mieux de l'avouer soi-même, je pense.
Il me regarde un instant puis reporte son attention sur sa main qui me caresse. J'ajoute rien. Je me demande à quoi il pense. Je fourre de nouveau ma main dans ses cheveux. Il a des cheveux épais et nombreux, une vraie petite touffe.
— Ils vont être tout moches après, il me fait remarquer pour la forme.
— Mhmh. M'en fous. Sont trop cool. Tu peux faire ce que tu veux avec ça avec un peu de gel.
— Pas beau le gel.
Son corps se retourne et il atterrit sur le ventre, les jambes plaquées au matelas dans l'axe du corps et les bras relevés pour serrer son coussin juste sous sa tête.
— Cire alors.
Je tourne la tête pour l'observer. Il secoue encore la sienne.
— Rien dans mes cheveux.
— Juste une fois. Tu me laisseras en faire quelque chose une fois ? Je demande en venant tout près avec un regard irrésistible.
— Non. Berk. Rien dans mes cheveux. C'est du carton après.
— Avec la cire c'est pas du carton... Je ronronne en me frottant à sa nuque. Juste une foiiiiiis.
— Alors quoi ? Quelques heures et tu veux me changer ? Juste une fois. Et pas en public.
— Ouais. Ok. Je veux pas te changer. Juste voir ce que ça peut donner. J'adore jouer avec les cheveux...
Il glousse bas.
— Tu crois vraiment que je suis une fille alors.
— Nan ! Je suis sûr que les robes t'iraient bien mais si t'avais un vagin ça serait moins sexy, je le taquine. J'adore faire des coupes aux mecs.
Il roule des yeux puis les referme.
— Quoi ? Je suis un cliché de pédé voilà. J'aurais pu être coiffeur dans une autre vie.
— Habillé de rose ?
— J'ai pleins de fringues roses, je souris en coin. Moi je kiffais porter des robes quand j'étais gosse, je me marre.
— Ah ouais ? Je pensais pas, il tourne un peu plus la tête vers moi. Quoi d'autre ?
— J'ai essayé tout le maquillage de ma mère. Je trouvais ça cool. C'était artistique, je hausse les épaules. Le khôl me va bien !
— Ouais ? ses yeux brillent un peu en m'observant. Ça doit te donner un style. Plus… ténébreux. Tout le monde aime ça.
— Ouais. J'ai eu ma période, je m'amuse. Ça m'arrive encore de me maquiller un peu quand je sors. J'aime bien. Ça change un visage. Comme les cheveuuuuux.
— Tu m'enverras une photo avant de partir, la prochaine fois.
— Ou tu peux venir avec moi aussi, je souris en coin.
Thomas hausse un sourcil.
— C'est tes sorties avec tes amis.
— T'as pas envie de connaître un peu ? Je demande en caressant son dos du bout des doigts, sous son tee-shirt.
— Je vous laisse ça. Je veux pas m'immiscer partout.
— Je veux t'immiscer partout... Je murmure.
Et c'est vrai, j'ai envie qu'il voit plus mes amis, qu'il les aime bien et inversement, j'ai envie de le voir tout le temps et partout et de créer pleins de souvenirs.
— Ils sont pas là, cette semaine ?
— Lydia est en France, Kyle s'est barré avec quelques potes qui ont les moyens en Espagne, et Harry aime pas trop sortir le soir.
— Tu voulais pas aller en Espagne ?
— J'ai pas les ronds pour faire les mêmes trucs qu'eux, je hausse les épaules.
— Ah. Merde. Ils pouvaient pas te payer ? C'est dommage. C'est cool là-bas, à ce qu'on dit.
— T'y es jamais allé ? Ouais il parait. Ils sont à Madrid. Et non, et j'aime pas qu'on me paie des trucs, il me lance un regard torve et sceptique.
— Toi ? T'aimes pas qu'on te paie des trucs ? Je fais que ça depuis qu'on se connait. Je te paye, il fait en riant, son épaule tapant contre la mienne dans un geste qui a l'air de lui coûter toute son énergie.
— Eh, on dirait presque que je me prostitue ! Je rigole. D'une, tu m'obliges à accepter puisque tu paies dès que j'ai le dos tourné, je bougonne. De deux, je te donne des leçons. Au pire, tu paies mes honoraires de prof.
Son sourire narquois s'étire. Il se moque.
— Dit comme ça, tu te prostitues encore plus.
— Nan ! Je suis une sainte nitouche... Je boude.
— C'est ce que je me dis de toi depuis ce matin.
— Ah ouais ? Je hausse un sourcil surpris en montant sur ses fesses.
— Oui oui. Tous tes actes me l'ont prouvé, il s'amuse.
— Je t'ai fait une méga pipe !
— Ah ouais ?
— Ouais, je grogne avant de mordre sa nuque.
Son corps se cambre et ses fesses poussent vers le haut doucement par la même occasion.
— Si tu le dis.
— Genre tu t'en souviens pas ? T'es en train de me dire que t'as besoin d'une piqûre de rappel Thomas ? Je demande contre sa peau. (Lui, il rit). Je peux hein ! Quand tu veux ! Je m'offusque.
Crédibilité zéro Will.
— T'es en train de me dire que tu peux me sucer quand je veux Will ? réplique mon brun de la même façon que moi plus tôt.
— Ouais. C'est ce que je suis en train de dire Tommy.
— Même des méga pipes ?
— T'entends quoi par méga pipes ? Je me marre. Elle était pas méga la mienne ? Elle était mini ?
— C'est toi qui as dit ça ! il rit encore plus.
— Je te ferais des méga pipes quand tu veux bébé.
— Idiot va.
— Quoi ? C'est toi qui me traites de sainte !
— Je rigolais, andouille ! Tu crois vraiment que je pense ça de toi ? Après ce matin ? Tout ce matin ?
Il se moque encore.
— Ouais. Je sais pas. Si je peux profiter de la moindre opportunité pour te pervertir t'sais...
Il rejette ses fesses en arrière volontairement pour m'embêter.
— Je me doute bien que t'es plus un saint depuis longtemps. Ni avec les autres ni avec moi.
— Fais gaffe, si tu me chauffes faut assumer chéri, je murmure contre lui, un sourire en coin. Je suis qu'avec toi maintenant, partenaire. On s'en fout des autres.
— Si tu réagis, faut assumer, il raille.
— Eh, comment ne pas réagir avec un cul qui se trémousse comme ça sous moi ?! Je claque sa fesse.
Thomas couine un peu, et je le suspecte de faire exprès.
— C'est toi qui es venu là !
— Je suis pas venu pour sentir tes fesses contre moi au départ. Elles me donnent de ces envies...
Il répond rien et bouge plus non plus, mais je suis sûr qu'il roule des yeux. Je me recouche de tout mon long sur lui.
— Pourquoi tu es venu, au départ ?
— Mh ?
— Tu as dit que ce n'était pas pour mes fesses, il m'explique.
— Ah. Ouais. Je suis venu parce que j'adore être contre toi, j'embrasse de nouveau sa nuque.
Un tout léger frisson passe sous mes lèvres.
— T'es sensible ici, hein ? Je demande, super fier d'avoir trouvé un endroit érogène. (J'y passe lentement mon doigt pour voir sa réaction. Il se tortille un peu, le dos creusé). Trop cool... Je murmure. J'aime bien. Tu sais, ta réactivité. J'adore. Ça me fait fondre.
Thomas grogne un peu puis lâche un petit soupir de bien-être. Moi je me redresse et je remonte son t-shirt jusqu'à lui passer par-dessus la tête. Il est coopératif, le tissu est rapidement un souvenir alors qu'il se replaque contre le lit. Je souris et j'observe son dos, et ses muscles jouer au moindres gestes. Son dos a l'air tellement doux... Je pose mes deux mains, très légèrement, sur ses omoplates. Et je commence un massage lent. Il ronronne aussitôt pour me faire comprendre qu'il aime ça. Je continue alors, j'appuie un peu plus, je masse ses épaules, elles sont plutôt tendues. J'adore masser. Encore plus mon copain.
— C'est cool, il dit dans un souffle. Tu sais faire plein de choses.
Il étire un peu plus son cou pour me laisser la place.
— Rien que pour toi, je rigole. Ça te plaît ?
— Bien sûr que ça me plaît.
Son corps devient tout détendu alors qu'il relâche ses muscles en me parlant.
— T'es stressé ces temps-ci ?
— Sais pas. J'ai l'air ?
— Ouais. T'as pas mal de nœuds dans les épaules.
— Ça doit être toi qui me stresse alors, il se marre.
— Eh ! Moi je te détends... Je murmure contre son oreille sans arrêter mes gestes.
— Peut-être... Le coin de sa lèvre remonte.
— Sûr...! Je ris. Je vais te refaire un dos tout neuf.
— Super. C'est bien de se faire masser. Jamais fait ce genre de trucs.
— Vrai ? Ta copine ? Tes parents ? Un kiné ? Je m'étonne.
Je redescends le long de sa colonne.
— Kris se penche juste sur moi, jambe relevée. C'est pas un massage.
— Kris ?
— Ouais. Il remonte mon genou à mon torse tu vois ? Puis il se met au niveau de mes fesses et il appuie son corps sur moi.
— Hein ? Je plisse les yeux. Mais c'est qui Kris ? Je grogne, possessif. D'où il touche tes fesses ?
— Il touche pas vraiment mes fesses.
— Mh ?
Je le regarde dubitatif. C'est qui Kris bordel.
— Arrête pas ton massage, il ronchonne en attrapant ma main pour la reposer sur son dos. Il a pas sa main sur mes fesses, il est juste penché sur moi pour m'étirer.
— Pourquoi ? C'est qui Kris ?
— Bah mon kiné, andouille. T'es ramollo le matin ou quoi ?
— Eh ! Tu m'as pas dit que c'était ton kiné... Moi aussi je te fais des massages et je le suis pas pour autant... Et comme t'as dit qu'on te massait jamais...
— Il me masse pas. Il m'étire.
— Pour ton genou ?
— Non pour ma tête. Bien sûr pour mon genou ! Pas très vif d'esprit ce Will, il me taquine encore.
— J'ai un dos tout nu devant moi avec un petit cul à croquer, je plaide pour ma défense. Pourquoi t'as un problème au genou ?
— On peut pas trop savoir. J'ai eu une petite entorse du genou quand j'étais plus jeune, ça peut venir de là. C'est un problème au cartilage de la rotule.
— Okay. Promis, quand j'en saurai plus là-dessus, je ferai des recherches pour t'aider au mieux, je souris.
Il rit doucement et sa main passe en arrière, puis vient caresser ma cuisse comme elle peut.
— Y a rien à faire à part de la rééducation, Docteur Cannaghan.
— C'est ce qu'on verra. Écoute ton médecin, petit patient. Je te ferai la rééducation la plus efficace du monde.
— Ouais ? Commence par me prendre dans tes bras au ciné et ça sera sur la bonne voie.
— Je compte te prendre dans mes bras à chaque cinéma je te signale !
— Super alors ! Faut pas que je reste trop assis au cinéma. Je me coucherai sur toi.
Il a l'air tout content.
— Ouais. Je fais volontiers ton matelas. Tes fesses contre moi ? Nickel ! Je souris de toutes mes dents. Profite comme tu veux.
Thomas soupire en se dandinant sous mon poids.
— Tout ça pour mes fesses. Voyez ce médecin au grand cœur !
— Je l'ai pas choisi.
Je tire la langue, léchant sa peau. Il sursaute un peu sous la sensation et rit encore.
— Ouais. C'est vrai. Je suis sûr que même avec un autre t'aurais toujours cet altruisme qui te caractérise tant ! il ironise.
Je vois ses doigts se serrer légèrement sur son coussin.
— Ouais... Je murmure en redonnant un coup de langue le long de sa colonne. Ses muscles se contractent rapidement.
— Espèce d'intéressé, il souffle avant d'enfouir sa tête dans l'oreiller rouge.
— Je fais juste en sorte que chacun y trouve son compte... Je minaude. C'est du business, chéri, je fais de petits baisers jusqu'au bas de son dos.
Thomas grogne quelque chose dans le tissu pour me répondre.
Je m'arrête au niveau de son bas, et je longe le tissu jusqu'à sa hanche que je mordille. Il se cambre à nouveau. J'apprécie, ma main caresse l'autre côté doucement.
— Thomas... Je murmure sans même m'en rendre compte.
Je suis sous le charme. Un "Mh ?" étouffé provient du haut de son corps.
— J'ai une nouvelle leçon pour toi, je chuchote en remontant mes baisers en suivant toujours l'os.
— C-c'est quoi ? Il a relevé la tête du coussin juste pour me répondre.
— Tombe amoureux de moi, je dis à son oreille.
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