Dixième leçon
— Bon... Jour. Soir, je dis finalement.
— Will, me salue sa mère avec un air accueillant. Bonsoir.
Tom marche pour sortir de l'ascenseur et m'attire avec lui.
— Bonsoir. Enfin, je veux dire, merci. Pour votre bonsoir... Je bredouille finalement.
On est à quel étage là ?
— Il faut qu'on vous parle de quelque chose.
La voix provient de Thomas, qui a décroché la main de la mienne en commençant à se diriger vers le canapé.
— Quelque chose ? Son père se lève à son tour pour venir me donner une poignée de main ferme.
— Ouais. À propos de moi. Et de Will aussi. C'est important pour nous alors, ouais. Il faut qu'on vous en parle, sourit un peu plus timidement mon brun en s'asseyant dans le coin du canapé, le regard sur la place à côté de lui pour m'inciter à approcher.
Je viens maladroitement vers lui et m'assois en hochant la tête.
— Et donc, demande encore son père, qu'est-ce que c'est ? Sa mère roule des yeux avec un sourire à ses côtés.
— C'est, je venais vous demander... Je commence en les regardant avant de baisser le nez sur mes mains.
J'attrape la sienne et joue avec ses doigts machinalement.
J'imagine qu'il sourit. Sa cuisse de rapproche de la mienne jusqu'à la toucher, et ses doigts se referment un peu sur les miens pour me prouver qu'il me soutient.
— Ah, ouais, je réalise en relevant les yeux. Je voulais vous demander l'autorisation de, d'être mh, avec votre fils.
J'essaie de rester digne. J'en mène pas large.
— Un couple. Avec moi. Tous les deux, précise Thomas en serrant un peu plus sa main sur la mienne.
Son père a les deux sourcils haussés et il nous regarde avec un air... Moqueur ?
— Papa... ?
— Vous voulez sortir ensemble ? Demande son papa.
— Marc, se moque un peu la mère pour son mari. C'est ce qu'ils nous disent. Tu as des problèmes d'audition ?
— Non, je trouve ça ironique au vu de l'état dans lequel il nous le rend tous les lundis. Pas toi ? Il se marre et je rebaisse les yeux d'un coup.
Thomas a côté de moi, lâche un grand éc
— Quel état ? il demande entre deux respirations.
— Les suçons partout, les cheveux décoiffés, et même une chemise déchirée, fait remarquer l'homme en cachant son rire par une toux.
— Quoi ?! mon brun se retourne vers moi d'un coup sec. Tu m'as dit qu'ils se voyaient pas ! il m'accuse.
— Ça pour se voir, ils se voyaient, rigole bas sa maman en s'accrochant au bras de son mari, la tête sur son épaule.
— Quoi ? Je fais des grands yeux. Je te jure, je pensais pas ! Je lui dis les mains devant moi.
— Comment ça tu pensais pas ?! T'as des problèmes de vue ? il fait, la bouche grande ouverte.
Sa mère rit sous sa main à l'autre bout du canapé.
— Eh toi aussi t'aurais pu voir ! Je l'accuse.
— Je te faisais confiance !
— J'avais pas vu !
Ses parents sont écroulés de rire. Génial.
— T'as fait exprès de pas voir ouais !
— Mais j'avais pas vu... Je bafouille.
— Pour la demande de permission on repassera, Thomas roule encore des yeux et me regarde à nouveau. Et la chemise déchirée, hein, il grogne, puis s'approche pour chuchoter à mon oreille. Manquerait plus que les caleçons aussi.
— Les garçons... essaie de temporiser sa mère.
— Pardon, je réagis d'un coup, gêné. J'ai aucune manière... Tom souffle et se laisse tomber sur mon épaule. Pardon... Je répète en grommelant.
Sa main vient chercher la mienne et il y entremêle nos doigts. Il dépose un baiser sur mon épaule puis regarde à nouveau ses parents.
— C'est... Vous êtes d'accord alors ? J'hésite encore.
— Évidemment qu'on est d'accord. Sinon je t'aurais déjà cassé la gueule.
— Papa ! s'offusque mon brun.
— Quoi ? Si ça avait été un petit con j'aurais pas hésité ! Et j'avale ma salive, bien content qu'il connaisse pas ma réputation de merde.
— Ouais ? Tu vois, il se tourne vers moi. T'es pas un petit con, il me répète. Merci papa.
— Ah ça, ton père quand il était jeune, c'était un vrai bagarreur ! Will serait pas reparti si beau d'ici ! elle rigole. Vous êtes mignons comme ça. Depuis le début. Faites attention à vous, elle nous jette un regard entendu.
— Oui Madame, je réponds solennellement. Je ferai toujours attention à lui.
Elle hoche la tête et se relève.
— Bien. Autre chose ?
— Euh, je voulais savoir si, du coup, comme mardi c'était... Je me perds dans mes mots. (Tous les membres de la famille froncent les sourcils, personne a l'air de comprendre où je veux en venir). Je veux dire, je voulais savoir s'il pouvaitdormiràlamaison, je marmonne.
— Ah ! mon brun comprend. Ouais. On aurait peut-être voulu, manger ici avec vous, puis aller dormir chez Will...
— Dormir chez Will ? Son père hausse un nouveau sourcil broussailleux.
Il est pas dupe.
— Ouais ? Non ? hésite son fils, la main sur ma cuisse.
— Et ses parents seront là ? poursuit sa mère.
— Non, je réponds. Ma mère sera au travail. Elle rentre demain matin, je veux rester honnête.
— Donc vous décidez d'aller là-bas, conclut sa mère, l'air pensif.
— Oui, je baisse de nouveau les yeux.
— Vous serez que les deux alors ? Insiste son père et je hoche la tête, mal à l'aise.
— Et vous dormez ensemble.
Thomas câline doucement ma cuisse de son pouce, sans rien dire.
— Oui.
— Vous pensez qu'on trouve ça raisonnable ? soupire sa mère en se rasseyant sur le canapé, en face.
— Je pense... J'hésite un peu. Je pense que vous avez confiance en notre responsabilité.
— Écoutez les garçons... On vous fait confiance. Seulement vous êtes jeunes, et vous voyez peut-être pas tous les problèmes que des petites actions peuvent créer dans l'avenir. Vous êtes tous les deux ensemble, à dormir dans le même lit, encore une fois jeunes, et, c'est pas qu'on doute de toi Will, mais on sait jamais. Tu comprends ?
— Je comprends. Mais on a aussi déjà passé des weekends seuls ensemble sous une tente et vous semblez dire que vous saviez qu'on était en couple... J'argumente.
— C'est pas très glamour, une tente, elle se remet à plaisanter, et mon brun rit bas avec elle, et je me détends un peu, me permettant un sourire.
Son père est dans le même état que moi, encore un peu sur ses gardes, vaincu quand même par ce que j'ai dit.
— Alors... Tu dis qu'on devrait dire oui ? Qu'on vous fait confiance pour bien réfléchir ?
— Oui, je confirme.
Tom recommence à câliner ma cuisse. Sa mère lance une œillade à son mari pour prendre la décision, et je le vois hausser les épaules. Du coup, elle acquiesce en faisant ses dernières recommandations, et je souris légèrement sans regarder mon brun. Trop bien.
— Et, au fait, Thomas, intervient encore son père en se levant. Ce qui nous a le plus surpris, c'est quand tu nous avais ramené ta petite-amie. On savait déjà que t'aimais les garçons à l'époque. Rien qu'à voir à quel point tous les hommes étaient tes amoureux quand t'étais petit... Il commence à se marrer.
Je tourne les yeux vers mon brun et je le vois tout rouge. Je pince les lèvres pour éviter d'en rajouter, mais je finis par craquer et je commence à rire aussi. Je caresse son dos dans un ultime but de réconfort, mais lui il grogne en me donnant un petit coup d'épaule.
— J'aimais qui, par exemple ? Je suis sûr qu'ils ressemblaient pas à c't'idiot, là, il fait en me jetant un faux regard dédaigneux.
Je fais le vexé, mais je rigole encore plus fort.
— Tu te souviens d'Andy ? Rit son père avec une voix suraiguë tellement il se marre.
Thomas secoue la tête, les bras croisés. Il est grognon, et je pose ma tête contre son épaule pour prendre appui alors que j'essaie de calmer mes soubresauts.
— Traître ! il s'éloigne tout de suite. Alors, c'est qui cet Andy ?
— Un petit camarade de classe à l'époque. Mais oui tu te souviens, il criait partout, il était vraiment turbulent ! Un jour il est venu à la maison et t'as dit à tout le monde que vous alliez vous marier. Il était pas d'accord mais ça avait pas l'air de te déranger.
— Déjà comme ça à l'époque, je ricane.
— Quoi ?!
Thomas me fusille encore plus du regard, la bouche ouverte.
— Tu verras, quand tu me demanderas en mariage. Je serai difficile. Faudra me convaincre, il me fait d'un air hautain.
— Tu me sauteras dans les bras tellement tu seras heureux et reconnaissant, je me marre. (Il secoue obstinément la tête). On verra, je lui murmure en continuant à caresser son dos.
— Ouais c'est ça. On verra.
Trois heures plus tard on est chez moi, Thomas étalé sur le lit, l'air totalement crevé.
— Tu crois que tu vas t'en sortir comme ça ? Je souris en venant m'installer sur lui. Je m'assois sur ses fesses, et il ronchonne un peu.
— M'en sortir comme ça ?
— Mhmh, j'embrasse sa nuque.
— Pourquoi ? Y avait quelque chose de prévu ?
— Oui, je l'embrasse encore jusqu'à l'oreille.
— Quoi ? il soupire de bien-être. Ma main longe ses côtes, sa taille, sa fesse. Il dit rien, il fait rien, il attend.
Je passe la main sous son tee-shirt et le remonte lentement, sans arrêter de l'embrasser. Il se tortille qu'un peu, lâche des longs soupirs et je suis certain qu'il sourit.
Je passe le vêtement sur sa tête, et je commence un massage.
— Ouaais...
— ça te va ? Tu veux que j'appuie plus ? J'embrasse parfois sa peau pâle.
— Com' tu veux...
— Je veux te faire du bien, je sors un truc de mon tiroir.
— Qu'est-ce que tu fais ? il m'interroge, relaxé.
— Bougie de massage, je réponds en allumant avec un briquet.
Il tourne la tête, joue contre le matelas, pour me voir.
— C'est quoi ? Tu veux déjà me brûler ?
— Non. T'inquiète. C'est très chaud mais ça brûle pas la peau. C'est fait pour, je ris doucement.
— Ok. Tu vas m'endormir, il sourit en fermant les yeux. Will attentionné.
— Nan ! Je m'écrie. Dors pas ! Dors pas ! Je commence un massage plus énergique.
— Quoi ? Pourquoi ? il marmonne.
— Je veux une nuit de sexe, je lui murmure.
— Et me faire encore des marques pour mes parents ? il se marre.
— Au point où on en est... J'attrape la peau de sa nuque entre mes dents. (Il couine directement et relève ses fesses en s'arquant). Réactif... Je susurre.
— Toujours.
— Je veux te faire réagir cette nuit... Je lui murmure encore en taquinant la ceinture de son jean, au niveau de ses fesses.
Il gigote sous moi comme il peut, et j'attrape les passants de son pantalon pour le tirer.
Il descend de quelques centimètres, révèle un tissu bleu marine, puis tout de suite après, sa peau. Et je reste là à regarder ça. Il a mis le Jockstrap. Il a mis le Jockstrap. Bug dans la matrice. Puis il gigote encore un peu, et je reprends mes esprits.
Je le baisse encore et je l'enlève ensuite, embrassant lentement la peau nue au passage, la redécouvrant.
— Tu t'es entraîné ? Je lui murmure en revenant sur le haut de son corps.
— Une fois.
— Et ça a été ? Je chuchote lentement sans arrêter de caresser sa peau.
— Comme avec toi. Ça va. Juste un peu gênant mais pas mal.
— Tant mieux, je souris. Tu verras, c'est différent quand c'est... Autre chose. Plus de plaisir.
— Ouais. Je te fais confiance. Comme la dernière fois, hein ? Doux ?
— Doux. Tant que tu voudras que ça le soit, je dis à son oreille en ondulant un peu sur lui.
Je le vois sourire. Je caresse encore ses fesses d'une main. Vraiment excitant...
— Tu crois que je demanderai à ce que ça arrête d'être doux ? Genre, cette fois-là ?
— Je sais pas. On verra. T'acceptes bien pour le moment.
Il hoche la tête.
— T'aimes bien ? Ça ? Moi comme ça, faisant ça ? Il demande.
— Faisant quoi ? J'aime tout ce que tu fais.
Il acquiesce encore puis tourne la tête dans l'autre sens.
Je grignote de nouveau son oreille. Il sent bon.
Sa main descend le long de son corps, puis arrive sur mon genou et remonte un peu sur la cuisse, autant qu'il peut, plié comme il est.
Je souris, attrape la bougie.
— Je vais mettre un peu de cire. C'est chaud mais pas brûlant ok ? J'embrasse sa peau et verse le liquide qui embaume la pièce. Je commence aussitôt à masser avec l'huile.
Je le sens frissonner sous moi et ses ronronnements appréciateurs me font verser encore un peu du liquide chaud.
Je masse, passant parfois sur ses fesses, les titillant un peu, amusé et fasciné.
Il écarte un peu les jambes après un moment, et ça me fait bouger aussi.
Je descends parfois la main au creux de ses fesses dans des gestes tendres et affectueux, et alors il gigote doucement comme un ver avec un sourire.
Je l'embrasse là, juste en haut des fesses, lentement, et je laisse glisser ma langue jusqu'à sa nuque. La cire a un goût de vanille. Je souris. Thomas ronronne, lui. Il doit pas souvent recevoir ce genre de massage.
Je continue mes caresses, embrassant son dos parfois, et je redescends mes baisers jusqu'au même endroit qu'avant, insistant un peu, le taquinant des fois en la laissant glisser encore plus bas, avant de remonter aussitôt. Et dès que ma bouche devient trop basse, il grogne dans le matelas.
— Un problème ? je demande contre sa peau, amusé.
— Va pas trop là comme ça, il marmonne.
— Nan ? je redonne un coup de langue sur le haut de ses fesses, descendant de nouveau.
— Will... Ça me gêne.
— Okay, j'embrasse le bas de son dos et remonte jusqu'à sa nuque. (Je le masse encore un moment et il se détend à nouveau). Retourne-toi, je chuchote en me mettant à quatre pattes pour le lui permettre.
Il le fait lentement, il prend son temps avec un sourire malicieux et heureux en même temps. Je m'assois de nouveau sur lui et prends ses lèvres, un peu pressé. Nos langues entrent en contact et il gémit dans ma bouche, les deux mains sur mes hanches. J'apprécie les yeux fermés, mes jambes s'insinuent entre les siennes. J'enlève mon tee-shirt et reviens directement contre lui, fasciné par nos peaux qui se caressent. Tout de suite et avec une lenteur qui me rend impatient, ses jambes remontent et ses pieds se lient sur mes reins.
Je gémis et donne un coup de rein, et un autre, mes mains sur ses épaules, une des deux descendant pour chercher la sienne. Quand je la trouve il entremêle nos doigts, et ses jambes se resserrent contre moi pour rapprocher encore nos bassins.
— Je vais t'aimer plus que jamais avant ce soir, je lui murmure. C'est ma dernière leçon Thomas. Laisse-moi te montrer comme je t'aime. Me quitte jamais.
Il hoche la tête puis contracte ses abdos, et sa bouche prend la mienne avec amour, à laquelle je réponds avec gourmandise. On se complète tellement bien...
Je passe la main contre son ventre, ses muscles légèrement visibles, ce corps que j'apprécie et dont je profite dans le moindre détail. Je le caresse par-dessus le boxer. Je compte pas le lui retirer. Oh non.
Mon brun lâche des couinements, une litanie de petits cris aigus sous le plaisir reçu. Adorable.
Je m'éloigne juste pour le plaisir de voir son visage alors que j'appuie un peu plus.
Ses joues sont rougies, les lèvres pincées et la tête tirée. Je passe dessous, depuis sa cuisse, et caresse la peau, les bourses. Il se tend tout de suite, son ventre se contracte et il couine encore.
Je remonte pour attraper son membre et câline le gland du pouce. Il chuchote mon nom, tout bas, ça lui échappe à peine quand son bassin bouge de lui-même pour la friction, et je souris, attendri. Personne a jamais vraiment prononcé mon nom dans ces moments avant lui... Et bordel ce que c'est bon...
Je l'embrasse et m'installe mieux entre ses jambes. Je sors le lubrifiant de ma table de nuit à laquelle il manque un tiroir, et en mets un peu sur mes doigts.
Ses yeux se rouvrent soudainement pour se fixer dans les miens.
— Ça va ? Je demande. C'est encore mieux avec du vrai lubrifiant. Dix fois plus agréable. Rien à voir avec ce que je t'ai fait jusque-là.
— Ouais ? Ok, f-fais alors, il dit avec un sourire, puis repince tout de suite les lèvres.
Je souris et l'enduis généreusement, juste histoire d'être sûr. Et mon doigt glisse tout seul en lui. Il se crispe même pas, au contraire, son corps est un peu plus cambré et j'ai encore plus de prise comme ça. Je savoure, je le regarde sans rien faire d'autre qu'aller et venir avec mes doigts.
Il souffle avec des râles contenus dans sa bouche pendant que ses jambes s'écartent un peu. Ce que j'ai envie de lui, là comme ça... Ce qu'il est désirable et, oh j'ai tellement envie de tout lui apprendre...
Je touche du bout des doigts son sexe tendu au possible, il gémit dès que je l'effleure. Puis sa main descend sur son ventre dans l'idée de le faire lui-même, un regard pour moi pour me demander l'autorisation.
J'embrasse ses doigts et lui laisse le champ libre, continuant les vas et viens en lui.
— C'est bon ?
Il acquiesce lentement tandis que sa paume enserre la base de son sexe. Je lape vite fait les bourses avant de me reculer pour le voir faire.
Lui, il finit son couinement suite à mon mouvement, et sa main bouge d'elle-même de bas en haut, lentement.
— 'tinue... il halète, la tête en arrière et le regard sur le plafond.
Je ris doucement et recommence mon geste, en prenant plus de temps. Je vois que son corps se tend, et ses jambes s'ouvrent encore un peu plus par réflexe.
Je replonge dans ma table de nuit, et quelques instants plus tard, je me suis redressé, j'ai attrapé ses cuisses et j'appuie un peu dessus alors que je le regarde dans les yeux, tout proche de lui, enfiévré par le désir. Thomas me lance un petit regard interrogateur, avec sa lèvre inférieure mordue par sa dent, puis il lance un peu son bassin en l'air dans son poing.
Je me frotte à lui, mon membre contre le sien, et je redescends lentement sans le lâcher des yeux. Nos regards sont fixés, emplis d'autant de désir.
— Je vais entrer en toi, je murmure.
Il hoche lentement la tête, ses jambes restent ouvertes puis il ferme un instant les yeux ; avant de changer d'avis et de les rouvrir d'un coup, ce qui me rend fou de désir. J'aurais envie de le prendre d'un coup mais je me retiens, je fais attention. C'est pas mes doigts, c'est différent et je sais pas s'il aura mal ou à quel point.
Je me positionne et j'arrête pas une seconde de le regarder alors que j'entre en lui très lentement, et je caresse ses joues et je lui répète que je l'aime.
Mon Thomas fait que hocher la tête, parfois rapidement, il mord encore plus fort ses lèvres et gonfle ses joues d'air. Les chairs s'écartent petit à petit sur mon passage, sans trop de résistance, mais je vois quand même son visage lutter contre une certaine douleur ; dont je n'arrive pas vraiment à déterminer l'intensité. Finalement, je finis totalement à l'intérieur de lui, enserré chaudement, et il soupire un petit t'aime sincère en essayant de se relaxer après cette première poussée.
Je l'embrasse et je bouge lentement en lui, pour qu'il s'habitue. C'est sa première fois.
Il couine entre mes lèvres après quelques mouvements, je me redresse et je vois une petite expression de douleur sur son visage, mais elle a l'air pas mal surpassée par l'envie qu'il ressent. Ses yeux sont connectés aux miens et il remonte lentement les jambes en m'observant.
Je lèche encore ses lèvres tendrement et je redonne un léger coup de hanches en le regardant. Une larme tombe du coin de son œil alors qu'il me sourit, et ses doigts filent dans mes cheveux les caresser.
Je prends un rythme comme ça, lent et régulier. Je me contrôle vraiment bien. Non vraiment, je pensais pas que j'en serais capable.
Il ouvre les yeux avec peine, maintenant. Parfois, son visage se crispe d'un coup ; sinon il gémit en tirant mes cheveux. Je me permets de donner un coup plus fort et c'est moi qui gémis, me cachant contre son épaule.
Ses jambes se sont resserrées pendant mon geste et il mord plus fort sa lèvre maintenant.
— Oh, merde, pardon, je bredouille.
— Nan, c'est bon, ça va, il souffle en se relâchant peu à peu.
— Ouais. Excuse-moi... Je l'embrasse du bout des lèvres, vraiment embarrassé.
Je reprends lentement et lui colle à nouveau sa bouche à la mienne en appuyant sur mon crâne pour m'approcher.
Je l'embrasse encore et ça m'excite ; bordel je suis en train de faire l'amour à Thomas, j'en rêve depuis des semaines.
Quand son bassin bouge sous moi d'abord lentement, puis avec un peu plus d'assurance, je déconnecte de la réalité. Ses lèvres s'ouvrent encore plus sous les miennes, sa langue envahit ma bouche et ses hanches font un mouvement de balancier délicieux.
Je me laisse faire avant de l'attraper et de le faire passer sur moi en roulant. Je veux qu'il aille à son rythme. Empalé à califourchon, il me regarde avec de grands yeux.
— Vas-y... Je lui murmure en attrapant ses hanches, me mordant la lèvre. Il est putain de sexy sans même s'en rendre compte avec ses foutus yeux énormes et innocents.
Pile quand je pense à eux, il les referme de ses paupières. Puis il se soulève. Ses mains sont en appui sur mon torse balafré, ses genoux s'écartent un peu plus de mon corps et il se relève légèrement avant de se rabaisser presque complètement sur ma verge, sûrement à titre d'essai.
Je le regarde avec surprise et envie ; il m'a arraché un cri étouffé dont je me suis même pas rendu compte.
Mes yeux ouverts sur lui me permettent de voir la suite de ses mouvements, de plus en plus amples, et son expression lorsqu'il se laisse tomber sur moi ensuite. Je grogne en lançant mes hanches contre lui, fermant les yeux. Une fois, il va presque jusqu'à se retirer, puis se réempale d'un coup -avec un tout léger cri de douleur, et moi un cri d'un autre genre.
— Ou-ouais... Je murmure en bougeant mes mains sur ses hanches, les posant sur son torse un moment.
Il est la personnification de l'érotisme.
Sous mes mains, je sentirais presque son cœur battre à une vitesse folle, surtout lorsqu'il recommence le même mouvement en ondulant du bassin en prime.
— Thomas... Je lâche entre mes dents, c'est trop, trop bon, c'est...
Il rouvre les yeux d'un coup et fixe son regard dans le mien avec une intensité de fou.
Je caresse sa joue d'une main, je la laisse redescendre jusqu'à son téton que je pince doucement ; il couine tout de suite, comme je m'y attendais, et il contracte ses muscles autour de mon sexe -ça, je m'y attendais pas, et je retiens ma respiration, me redressant sur mes coudes. Respire, Will. Pas tout de suite, pas tout de suite...
Lui, il voit l'effet que ça me fait. Et il doit sûrement en jouer, parce que après un va-et-vient il recommence à se contracter autour de moi, et je couine, un bruit que j'ai jamais fait, une supplique étranglée.
Il mord sa lèvre en m'observant, puis il continue à monter et descendre sur moi, à son rythme, alternant les poussées rapides excitantes et les lentes grisantes qui font monter encore un peu plus le plaisir.
— Thomas, Thomas... Je dis comme une litanie en bougeant la tête dans tous les sens, je peux pas tenir en place.
Il m'observe avec ses grands yeux verts.
— Mh ? il demande en remontant tout à fait, jusqu'à ce que je m'échappe presque de lui, puis il souffle : Quoi ? en redescendant d'un coup pour m'enserrer jusqu'à la base, et je crie encore, c'est trop, il est trop, je veux pas maintenant, j'ai chaud, je meurs de chaud et c'est bon, je veux lui faire l'amour toute la nuit...
Je reprends son téton et le pince encore une fois, même réaction, il se contracte, peut-être même encore plus fort. Et son bassin ondule encore. Je m'occupe du deuxième aussi et je le regarde comme s'il était le Graal.
— Thomas, t'es tellement bandant... Je reprends ses hanches plus fort et j'impose un rythme plus effréné, soulevant mon bassin aussi pour mieux le prendre.
Il mord sa lèvre, couine, gémit et crie ; et je le retourne d'un coup sur le dos, le prenant un peu plus fort, je tire ses cheveux doucement et embrasse son cou. Il commence par gigoter un peu sous moi, puis son dos s'arque pour mieux me recevoir pendant que ses jambes suivent le mouvement.
J'y vais encore plus fort et finalement je me lâche, j'ai besoin de l'avoir, à moi. Mon brun gémit presque à chaque poussée, sa main est plaquée sur ma nuque et sa tête est tirée pour que je puisse titiller son cou comme je le veux. Je le suce, je le mords, je sais même plus ce que je fais au final, le plaisir est trop intense, c'est trop fort.
— Thomas, Thomas... Je dis à son oreille. (Il ondule encore et grogne lorsqu'il entend son prénom). Je peux plus...
Je suis presque certain de le sentir sourire contre mon oreille lorsqu'il donne un gros coup de rein vers le haut, suite à mes paroles, et je prends plus fort ses hanches, écrasant ses jambes contre mon torse alors que je vais de plus en plus vite jusqu'à en avoir la tête qui tourne.
D'un coup je sens que je viens et dans un gémissement, je jouis. Sous moi, il a fermé les yeux.
Je caresse doucement son membre, le tissu de son boxer baissé ; je le prends plus fort, le branlant vite, alors que je continue à lui donner encore quelques coups de reins.
— Bouche... il halète en tirant sa tête en arrière au maximum, et je me retire en prenant soin de garder le préservatif, et je me baisse jusqu'à son membre que je prends entre mes lèvres sans hésiter.
Dès que ma bouche l'a entouré, il lâche un grand cri de plaisir, et ça m'encourage à continuer encore, serrant plus fort mes lèvres, me donnant envie rien qu'en l'entendant me supplier qu'il voulait ma bouche.
— Will... il gémit en tirant sa tête sur le côté, ses doigts glissant dans mes cheveux.
Je suis son rythme, j'écoute son corps et son bassin qui se lance dans ma bouche sans même qu'il s'en rende vraiment compte.
Puis tout à coup, ses doigts se referment sur moi, il tire violemment ma tête pour m'extirper et atteint l'orgasme dans un long râle, d'abord plus aigu puis qui finit en voix rauque de plaisir, et je tire à mon tour pour retourner contre lui, parce que je sais qu'il aime quand je le goûte.
D'ailleurs en me penchant, je le vois mordre sa lèvre, les yeux fixés sur moi, et je lèche la hampe sans lâcher son regard qui se rallume instantanément. Il gémit mon prénom en me voyant faire, puis lance encore une fois ses hanches en l'air avec mutinerie, d'un petit coup sec.
Je ris et embrasse une dernière fois son gland. J'enlève la capote, y fais un nœud et la laisse par terre avant de me rallonger à côté de lui. Tout de suite, il passe sa jambe par-dessus les miennes et vient caler sa tête dans mon cou.
— J'adore tellement ta bouche... il murmure en m'y embrassant lentement.
— Ouais. Elle t'adore aussi, je lui susurre en souriant.
Sa bouche s'arrête petit à petit, puis sa langue prend la relève sur mon cou. Après m'avoir léché un moment, il pousse un peu sur ses bras et relève la tête pour me regarder fixement, sourire aux lèvres. Je fais pareil.
— Ça a été ? Je lui demande en caressant sa taille.
Il ferme lentement les paupières pour acquiescer puis me retourne la question. Je l'embrasse encore.
— T'as été parfait Thomas. T'es parfait.
— Ouais ? il fait dans un souffle en effleurant mes lèvres.
— Ouais. J'ai... J'ai jamais connu quelqu'un comme toi.
Il penche la tête de côté, cette fois.
— Comme moi ?
— Ouais. Qui m'aime, déjà, je rigole.
Thomas fronce les sourcils et son nez suit le mouvement.
— Ça veut dire quoi ? C'est différent parce que j'étais amoureux de toi avant de coucher ensemble ? il demande en analysant mon visage du regard.
— Ouais. Aussi. C'est différent parce que ton plaisir passe avant et que c'est ça qui me fait du bien.
Ses lèvres s'étirent lentement dans un sourire, puis il les pose sur les miennes avec tendresse et j'y réponds.
— On recommence quand ? Je demande, taquin.
Il fourre son visage dans mon cou.
— Quand tu veux, il y souffle.
— Tout de suite alors... Je mordille son oreille, caressant son dos.
Il relève la tête pour me regarder avec ses beaux yeux verts.
— Ouais ?
— Ouais, je lui susurre en le faisant rouler de nouveau sur le dos. Toute la nuit. Toute la vie.
Et je prends ses lèvres amoureusement.
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