Les Sept
La première se nomme Hauteclaire,
Poignée d’or et acier étincelant.
Rameau d’olivier, sagesse exemplaire,
Rosamont abat le Noir Aquilant,
Du Griffon Blanc tu es les serres.
En second surgit la belle Ferbois,
Trouvée sous l’autel d’une chapelle,
Orné de cinq croix, le lys flamboie,
Legs du Martel à la sainte pucelle
Sauveur du royaume aux abois.
Son roi, la troisième, adore.
La titanesque Tizona.
Ce flambeau du Campeador,
Conquit Valence et dame Jimena,
Fortune et malchance des Maures.
Suivi du quatrième, Caladbol.
Son fer resplendit, la Foudre rigide,
Rase la colline et perce les cols.
Sous ses coups, de douleur crient les égides,
Fergus brandit l’irisée parabole.
Eclat d’Orion, cinquième est Zulfikar,
Angélique don, le sabre aux deux pointes,
Le bien et les vices sépare.
Des mains du prophète elle est ointe,
Emblème du pourpre étendard.
Pointe émoussé, en six c’est Curtana,
Ce symbole de la clémence.
Sa lame sacre Gloriana,
Loup courant d’une écarlate brillance,
Ogier chasse le sultanat.
Termine la septième, Carnwenhau,
Un voile d’ombre nimbe son porteur
Comme Gygès et son anneau,
La dague magique de l’Enchanteur,
Tranche en deux le géant Renaud.
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