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Le souffle des saisons s'est posé sur ces lèvres.
Le poids des mois passés écrasant tout émoi
Enfouis, l'art et l'écho, brisée une autre fois
L'incapable apathique attendant qu'on la sèvre.
Cet égo engourdi, privé de synérèse,
Hurlant du fond de soi sans pouvoir respirer,
Noyé dans les tréfonds du silence imposé,
Prend possession de l'ombre et souffle sur les braises,
Tente dans le tourment de gagner la surface,
D'un instant déployer sa mégalomanie,
Ses pétales fanés de parfumer la nuit
Et du milieu des flots de laisser une trace...
L'alter comme l'égo sentent l'exhalaison
Des essences d'hier, leur unique délice,
N'osant se refuser au céleste supplice,
S'empoisonnent le sang de lames de passion,
Brûlent en choeur leur âme au plaisir solitaire,
Dans l'unisson d'un cri aspirant à l'écho
Au son retantissant par dela le sanglot,
Mais déjà le néant vient chasser la lumière.
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