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Je pourrais m'abandonner aux extravagances,
À ses tragédies et ses divins plaisirs.
Mais qu'en serait-il si la vie, décidant d’en finir,
Ne m'offrait la générosité de quelques instants,
Si ma conscience devenue immobile
Ne pu s’abreuver, encore, à l'onde de son chant ?
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Quel bonheur que de voir venir la mort !
S'avançant à jamais, naturelle et constante,
Invisible dans ses mystérieux manteaux,
Laissant vives aux deux orbes faiblissantes
Chaque particule de ce fécond vaisseau.
Ici-bas face aux toiles éphémères,
S’écoulent enfin mon visage et mes rêves,
Mes doigts détendus caressent l’éther
Et ma peau s’abandonne aux forces du temps.
Je m'assoupirai alors les yeux grands ouverts,
Lorsque ton voile aura calmer mes mouvements,
Reflétant à celui qui chercherait son frère
L'éclat de deux silencieux firmaments.
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