Après avoir écrit et corrigé plusieurs chapitres, Louis décide de les présenter à son éditrice. Cette dernière les trouve intéressants et alors qu'il lui en fait lire d'autres les semaines suivantes, elle lui propose de travailler uniquement sur son nouveau projet.

"A la base, on travaillait beaucoup les tournures de phrases et elle me demandait d'écrire une nouvelle chaque semaine. Pour elle, l'écriture était une véritable discipline. Comme un sport. Grâce à elle, j'ai progressé à une vitesse folle."

En peu de temps, la première version d'OrqueMarie voit le jour.

Après quelques mois, le premier tome (Le Sacre de l'Epée) sort dans les petits commerces alentours et va même se vendre dans la préfecture du département de l'Ain, à Bourg-en-Bresse, dans des magasins comme Montbarbon ou encore France Loisirs. Louis Giwwich est, à ce moment là, déjà en train d'écrire le second tome.

Fort d'un petit succès local, le livre se vend à 5 200 exemplaires la première semaine et à plus de 8 000 la semaine suivante. Le Temps d'Ecrire, la maison d'édition d'Anna Mavlenko, enregistre son record de vente, elle qui se situe dans un petit village de France. Les journaux locaux félicitent le travail du jeune auteur et le notent plutôt bien dans l'ensemble.

C'est lors de la parution du second tome de la saga que les choses deviennent très sérieuses. Sorti seulement quatre mois après le premier, il vague sur le modeste triomphe de son prédécesseur et devient un incontournable trois semaines après sa sortie. Le nom de Louis Giwwich fait un véritable raz de marée dans le domaine littéraire et il gagne en popularité dans toute la France. Au vu de son âge (13 ans seulement), on parle même de lui à la télévision où on le considère comme un génie. En effet, sur le marché des 15-25 ans, les deux premiers volumes se propulsent au top des ventes. Les critiques sont très positives même si certains détracteurs ont l'impression que la presse met plus en avant l'âge de l'auteur que le réel niveau du livre, ce qui expliquerait, selon eux, sa soudaine popularité.

En Juillet 2002, OrqueMarie 2, Le Poison d'Icare remporte le Prix Interallié et est en top vente dans les plus grandes enseignes comme Cultura ou la Fnac.

Alors qu'Anna Mavlenko accepte l'offre d'Albin Michel pour reprendre et développer les futures éditions de la saga, la famille de Louis Giwwich reçoit les premières demandes d'adaptations. L'éditrice reste cependant auprès de Louis et l'aidera jusqu'au dernier tome.

Le jeune auteur n'étant absolument pas prêt à supporter toute cette vague de popularité soudaine, la mère de ce dernier décide alors de quitter son travail pour s'occuper de tous les éléments administratifs et financiers de son fils. Il définit cette transition comme difficile mais il admet que ses proches ont parfaitement réussi à lui permettre de garder la tête froide, malgré l'intérêt soudain et submersif des médias. Il s'isole d'autant plus pour écrire la suite des aventures de ses personnages et prend des cours particuliers afin de continuer ses études plus sereinement.

C'est lors du mois de Décembre 2002 que Paramount propose un énorme contrat à Albin Michel afin d'adapter la saga au cinéma. La boîte de production rêve de concurrencer la Warner qui cartonne avec Harry Potter. Après moult demandes de la compagnie et après plusieurs reflexions de l'entourage de Giwwich, ce dernier accepte finalement de leur donner les droits, en accord avec sa maison d'édition. Cependant, l'auteur demande quelques faveurs comme le fait qu'Anna Mavlenko fasse partie intégrante de l'équipe scénaristique des films et qu'il puisse donner son ressenti sur les comédiens que la Paramount désire engager.

Louis Giwwich, à 13 ans, vient de prendre la plus grande décision de sa jeune vie.