Est-il légitime de concevoir la vie en si peu de mots ? Oui, mais alors il faudrait y mettre des mots personnels et non des mots qui la résument.

J’ai toujours détesté la vie, depuis ma naissance dans les années avant 2000 "jusqu’au jour d’aujourd’hui" après la dernière décennie du XXe siècle .

Je pense qu’elle est injuste avec tout ce qui fait monde : l’humanité, la nature (même si celle-ci se régule par voie vengeresse). L'homme tombe sous le joug enferré de la vie, puisqu'il est soit malheureusement riche ou heureusement pauvre. Il subit dans sa vie les assauts incessants de ses détracteurs, à bon droit ou illégitimement ; nul n’est responsable de ce malheur ou de ce bonheur, le seul responsable c’est la mémoire à court terme qu'engendre la paresse de sonder le passé ; dès lors la haine, le ressentiment ou l’aversion…, s’amoindrit. Mais il faut être vieux et sage pour conceptualiser sa pensée.

Je déteste la vie, car elle est l’aboutissement du vieillissement et de la mort. Et rien n’y fera. Ni même le raccourcissement des télomères que les chercheurs tentent en vain de réfréner leur disparition ; comme dirait l’autre que je n’ai pas connu : c’est la vie. Notre obsolescence est programmée dès notre naissance. Si au moins l’existence n’était qu’un concept malléable comme un jouet de pâte à modeler, et que nous avons le désir d’en faire ce que l’on veut, l’habiller de rose, de noir, de blanc ou de couleur(s) introuvée(s), alors la vie serait éclatante dans tous les états et même dans tous les ébats.

La vie d’avant la mort n’est faite que de cris intérieurs et de souffrance. Comment Dieu a- t-Il pu se gourer à ce point ?