Herra la planète aux mille merveilles
Sur notre belle planète Terre, je rêve le regard perdu dans le ciel quand je LA vois. Tous les soirs je l'observe me mussant gêné tant elle m'éblouit l'esprit. On l'appelle Herra la planète aux mille merveilles. Tous les soirs elle m'apparaît, et je la touche du bout de mes doigts. Jusqu'au jour où j'ai eu l'opportunité d'être le premier choisi pour visiter ce magnifique astre.
Je m'élance dans l'espace à une vitesse fulgurante, quittant la planète Terre pour de bon. L'atmosphère n'est plus la même, et je flotte dans la cabine un sentiment de liberté me tailladant la poitrine. Les étoiles pour seul éclairage je guide le cockpit au nord suivant la voie de mon coeur.
Herra en vu, je suis prêt à me poser, le noir de l'espace réhausse parfaitement le violet de cette nouvelle terre. Au moment où je me pose, le coeur battant la chamade, une étoile filante passe au dessus de ma tête, comme pour me souhaiter bonne chance.
Le ciel est d'un noir opaque, comme si il ne faisait jamais jours en cet univers. Je m'avance d'un pas décisif en tenue d'astronaute plus heureux que jamais. Le territoire me paraît tout d'abord hostile, c'est une terre inhabitée, et je ne détecte aucune forme de vie à l'horizon. Je continue mon avancée au milieu de cette faune et flore totalement inconnu . Un rayon lumineux obstrue ma vision. Le ciel se dégage enfin laissant place à une couleur mauve. Je me risque à lever la tête, et aperçois un soleil violet resplendissant haut et fier dans toute sa splendeur.
Le frisselis de la brise entre les feuilles me donne des frissons, ici l'air possède une transparence hyaline. Plus j'avance et plus le décor devient magnifique et magique. C'est comme dans un mirage, irréel et surnaturel. Les fleurs bigarrées étincelaient sous la lumière nitide du jour, les arbres caligineux s'emmemêlaient, leurs branches obstruant le passage. J'enjambe avec difficulté les surgeons, avançant petit à petit.
Un sentier apparut enfin, je le suivis le coeur au bord de l'implosion. Arrivé au bout, le spectacle qui s'offrit à mes yeux me laissa sans voix. Sous le ciel mauve, les étoiles dansaient tout là-haut entrant dans une danse langoureuse. Tournoyant, valsant, elles se moquaient bien de moi qui regardait admirateur, ces magnifiques astres m'offrir une des plus belles vues qui m'ait été donné de voir durant toute mon existence. Impressionné je mets à danser avec elles tant elles m'éblouissaient de leur lumière argentée.
Cette nouvelle planète était d'une beauté froide et parfaite, comme figé dans le temps . L'homme n'y avait point laissé son empreinte destructrice. Cette terre n'avait jamais été foulé par quiconque et sa beauté sauvage était sans pareil. L'air y était pur, le sol brillait d'une faible lueur latescente. Un son léger et agréable qui ne m'étais pas inconnu me parvint aux oreilles.
Suivant le petit sentier fleuris, je tombe face à un ruisseau, ou l'eau s'écoulant paisiblement, est d'une transparence totale et brille au soleil. Cette surface est donc habitable ! Ce serait trop bête que les humains viennent désormais la dompter, construisant des édifices polluants et coupant toute cette sublime végétation. Depuis la terre déjà je l'observais tout mièvre, mais la j'étais réellement tombé amoureux de cet astre parfait. Le sol vibrait sous mes pieds et je me suis mis à aimer chaque pousse, chaque arbre, chaque fleurs, chaque forme de vie possible et imaginable. Alors je décidais de la sauver.
- RAS rien à signaler, terre inhabitable, air irresperirable, aucune source d'eau à l'horizon, je rentre.
Pénétrant dans ma fusée je me dirige vers la terre ne pouvant trahir Herra. Elle ne mérite pas de se faire détruire, brûler, souffrir, de ne plus respirer.
Tous les soirs je continue de l'observer, ce secret entre elle et moi sera bien gardé. La lorgnant, je sais désormais les ressources subjugatrices dont elle dispose, une perfection tout en osmose. Elle est mon jardin secret le plus fou, je sais que je n'y retournerais jamais, mais c'est le prix à payer pour la laisser en toute tranquillité.
Baissant les stores m'allongeant dans le noir, je repense à toute cette beauté qui ne me quittera jamais. Mon coeur est épris de cet astre, je ne me laisserais pas abattre. J'arrive à me demander si cette aventure n'a été que le pâle reflet de mon imagination.
Peu importe la distance qui nous sépare, je sais que je suis le seul être vivant à avoir mis les pieds sur toi, notre lien est unique, magique et personne ne pourra m'enlever ces doux souvenirs de ma mémoire.
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