À ma très chère amie d'enfance,

À défaut d'avoir pu te le dire en face, je t'écris là où les mots me sont enfin accessibles. À force, tu as dû comprendre que l'écrit m'était plus facile. Combien de fois ne t’ai-je pas confié par la force de ma plume ce qui me pesait sur le cœur, terrifiée que j'étais ? De quoi ? Je ne l'ai toujours pas compris. De toi ? Absolument pas. De moi ? Certainement, de ce que j'étais capable de dire ou non. Le problème est toujours venu de moi, je le sais... Je ne vais pas m'attarder davantage sur cela, même si lorsque je commence, on ne m'arrête plus. Ce n'est pas le sujet d'aujourd'hui.

Je t'adore, tu le sais, j'en suis sûre, même si je te l'ai dit trop peu souvent. L'amitié qui nous lie est telle qu'il n'y a pas besoin de paroles pour se comprendre, comme si d'une certaine manière, il y avait une connexion entre nos deux esprits déjantés. Pourtant, j'ai besoin de te le dire parce que c'est la vérité. La vraie, la belle et unique vérité. Et aussi que je suis profondément désolée. Désolée de tout ce qui s'est passé et ne se passera plus. Mais malgré les frontières dressées à jamais entre nous, tu continueras à être celle que tu as toujours été, ma meilleure amie, mon inséparable.

Bises, Joana

P.S : Je ne t'oublie pas.