Vendredi 19 février 2010
Camille,
Je n'y crois pas, il me comprend vraiment. Au fond, nous sommes deux estropiés que la vie a blessés. Il nous manque à tous les deux quelque chose. J'ai échangé avec lui plus de mots en deux jours qu'avec tous les autres en deux semaines. Oralement, c'est compliqué. Ça l'a toujours un peu été. Ça le sera encore sûrement longtemps. Heureusement, j'ai son numéro, alors parler via des textos va sûrement se révéler plus facile. D'autant plus qu'on est en week-end à présent. C'est fou comme les choses peuvent changer parfois en si peu de temps. Il suffit d'un instant, d'une parole, d'un geste...
Je parle de Louis, si jamais.
Je pense que tu l'aurais apprécié. C'est un garçon sincère et très gentil. Ce que je pense de lui a fort changé. Parce que je n'avais pas envie qu'il soit là et intervienne dans ma vie. Je voulais souffrir en silence dans mon coin. Continuer à protéger, choyer mon chagrin comme une boîte précieuse, le garder au fond de moi, me l'approprier comme une égoïste. Je le voyais comme un étranger. À présent, il m’apparaît comme le plus sympathique de toute la classe. Le moins étranger au final.
Dommage que tu ne puisses pas le rencontrer...
Bises, Joana
P.S : Je ne t'oublie pas.
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