Camille,

J'ai vite compris que ce n'était pas en te le demandant plusieurs fois par jour que tu allais revenir. C'est comme espérer que Peter Pan vienne me chercher. C'est infantile et malheureusement inutile. Comme espérer que mes sentiments puissent être réciproques. Je n'ai aucune chance. L'espérer ne revient à rien. Je n’ai même pas envie de ressentir tout ça.

Sans toi, c'est inconcevable et... inexplicable. Il n'existe pas de mots pour expliquer ce que j'éprouve. Je pourrais m'en vouloir, être en colère, mais ça ne te fera pas revenir et c'est ce dont je rêve le plus, l'impossible.

Te revoir à mes côtés, bavarder en buvant un milk-shake à la sortie de l'école, faire revivre nos vieux souvenirs, te savoir auprès de moi, ou pas si loin, te savoir vivante, tout simplement.

Savoir que si j'ai besoin de toi, je te trouverais.

Savoir que si je veux m'amuser, tu seras toujours partante.

Savoir que si la vie nous fait mal, on pourra s'épauler.

Il n'y a pas que dans un sens que c'était important, mais dans les deux. Car si je savais que tu serais une oreille attentive à toutes mes paroles, je l'étais également et si j'aimais savoir que quelqu'un était là pour moi, j'aimais d'autant plus t'écouter, te rassurer, t'épauler. Savoir que jamais plus je ne serai cette personne pour toi est un mal dont la signification m'échappe, est une tristesse inconsolable, une douleur insupportable.

Si je ne suis plus ton amie, je ne suis personne...

Bises, Joana

P.S : Je ne t'oublie pas