Encore un tour
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J’en peux plus de ce vieux débris de môôôsieur Russeil, le prof de sport.
À un an de la retraite, comment trouve-t-il encore la force de nous encourager hurler dessus à plein poumon, quand on court autour du stade ?
Il va finir par clamser le pauvre.
Tout le monde l'appelle Jean ferrat.
Il a la même gueule que lui, la bienveillance en moins.
Il arrête pas de nous engueuler.
Je sais qu'au fond, il nous aime bien et que ses élèves vont lui manquer terriblement.
Notre trio réussit à échapper à sa vigilance. On s’est réfugié derrière la haie. Ariane a l’audace de sortir son paquet de cigarettes,
alors que nous crachons déjà nos poumons, essoufflés.
Nous acceptons avec plaisir notre récompense.
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