IA
Ainsi donc, le Cloud nous attaquait.
La DGSE et la DGSI étaient comme des fous. Ils ne cessaient de répéter que la France était attaquée.
Je fis remarquer que l’attaque avait été très ciblée et que, personnellement, je ne me sentais nullement visé. On me demanda justement mon avis en tant que spécialiste des anomalies (car, oui, je suis chercheur en intelligence artificielle, ça je l’ai déjà dit, mais plus précisément en intelligence artificielle non supervisée, enfin pour faire simple dans la détection d’anomalies).
J’expliquai alors que, globalement, le Cloud – si c’était bien lui – semblait avoir pris notre parti.
Quel parti, me demanda-t-on ?
Celui de la France ?
Je répondis non, bien évidemment. Pas le parti de la France. Le parti de l’homme, tout simplement.
On me regarda avec de grands yeux.
Je renonçai à leur faire comprendre que si « on » avait supprimé Donald Trump et Jean-François Copé mais pas madame Michu – aucune victime n’était à déplorer en dehors de l’industrie, de la politique et du show-biz, bref aucune victime dans le monde « normal » –, c’était plutôt bon signe.
Je comprenais surtout que le monde dans lequel nous avions vécu était terminé. Les éléments que l’on me présentait étaient accablants : les tueurs avaient tous été « recrutés » par une même entité insaisissable, évanescente et toute puissante.
Une IA.
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