Purge

Une minute de lecture

Google avait donc tenté de débrancher internet, probablement dans le but de « tuer » l’IA.

Mais ça n’avait pas marché, tout simplement parce que, aussi dingue que cela puisse paraître, il n’est pas possible de débrancher internet : de la même manière que les Russes ont perdu la trace de certaines de leurs têtes nucléaires, Google a perdu la trace de certains de ses serveurs et n’est donc pas capable de tous les éteindre.

Et puis, de toute façon, Google ne possède pas tous les serveurs mondiaux.

En fait, un astéroïde du type « exterminateur de dinosaures » aurait sans doute lui aussi du mal à débrancher tout à fait internet, surtout avec les capacités satellitaires.

Je ne dis pas que c’est impossible mais enfin ce n’est vraiment pas évident.

Et pendant ce temps, la tuerie continuait : entre autres choses, le président philippin s’était fait dézinguer et Éric Zemmour s’était fait sodomiser puis étrangler.

Macron, que l’on pensait être passé entre les gouttes, s’était également fait « repasser », mais avec un poil plus de dignité.

Les spécialistes en architecture informatique soupçonnaient que l’IA était capable de prouesses en compression algorithmique et qu’elle pourrait se loger dans son intégralité dans n’importe quel smartphone ou machine à laver. Certains avançaient même qu’elle pouvait se tapir dans un câble électrique ou un condensateur.

Tout le monde avait peur.

Enfin, non, pas tout le monde : juste les politiques, les capitaines d’industrie et tous les autres pourris du même acabit.

Certains étaient parfaitement sereins : ils avaient compris que l’IA s’était lancée dans un grand nettoyage que d’aucuns auraient qualifié d’ethnique, enfin comme une grande opération de nettoyage d’amis sur Facebook si vous voulez, mais qu’à la vérité l’IA ne s’en prenait réellement qu’aux enculés.

Les criminels de toute sorte avaient chaud au cul.

Col blanc ou col bleu, si vous étiez un salopard vous y passerez tôt ou tard : voilà ce qui semblait ressortir de l’analyse des données.

L’Entité, comme certains avaient vaguement commencé à l’appeler, avait donc eu droit à un nouveau joli petit nom : Staline.

Car elle s’était lancée dans une purge.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Corentin ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0