26 - Jen part 1
TW : scène hot
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Assise sur le canapé, je regarde Jay délier ses doigts sur sa basse, avant de le voir gratter une succession d'accord tous plus rapides les uns que les autres. Sa dextérité n'est plus à prouver. Jayden Miller maîtrise son instrument à la perfection. Il enchaîne sur quelques morceaux de leur répertoire, puis change de registre. Lorsqu'il se met à jouer The Sound of Silence de Simon and Garfunkel , je reste bouche bée devant la magnificence de son interprétation. Jamais je n'aurais pensé que cet instrument puisse me faire ressentir autant d'émotions. Les yeux fermés, je me laisse transporter par tous les sentiments qui me traversent. C'est tellement plus profond que tout ce que j'ai pu ressentir lorsque j'écoutais Shawn jouer. Est-ce lié à l'instrument ou au musicien qui se trouve derrière ? Je n'en sais rien. Un peu des deux sûrement. La seule chose dont je suis certaine c'est que mon cœur bat aussi vite que lorsque je me trouve dans les bras de mon bassiste.
Quand la dernière note résonne, je laisse mes paupières closes encore plusieurs secondes. J'ai peur de laisser cette plénitude m'échapper si j'ouvre les yeux. Je ne devrais pas, pourtant, car je sais qu'il sera là à m'attendre avec son magnifique sourire accroché sur ses lèvres.
— Jen ?
Sa voix rauque m'émoustille comme chaque fois qu'il fait rouler mon prénom sur sa langue. Je n'ai jamais autant apprécié entendre cette unique syllabe qu'à travers ses lèvres. J'ouvre mes prunelles et plonge directement dans les siennes. Ce que j'y lis me procure une sensation d'ivresse. Sa déclaration se rappelle à moi et me mets dans tous mes états. Moi, aussi, je suis dingue de lui, néanmoins pour le moment, je préfère ne pas le lui avouer. Je crains encore de me perdre en lui en offrant trop. Un pas après l'autre. Pas plus. Même si je lui ai dit prendre le risque d'avoir le cœur brisé, je ne suis pas certaine que je pourrais l'encaisser s'il venait vraiment à me lâcher la main. Depuis que je l'ai rencontré, il est devenu la lumière qui me permet d'avancer dans l'obscurité de ma vie. L'un des seuls à connaître toutes mes failles. En quelques semaines, il est devenu mon port d'attache, celui auquel je souhaite m'ancrer chaque fois que la tempête fait rage dans ma tête.
— Tu m'as l'air perdue bien loin dans tes pensées, princesse ?
— Je... commencé-je sans savoir quoi lui dire.
La seule chose qui me vient à l'esprit sont ces mots que mon cœur lui hurle, mais que mes lèvres refusent de laisser passer.
Trop tôt. Bien trop tôt.
Il pose sa basse et vient s'asseoir à mes côtés. Il me sonde de ses magnifiques obsidiennes tout en replaçant une mèche derrière mon oreille. Plus d'une fois, il fronce les sourcils, n'obtenant certainement pas les réponses qu'il souhaite.
— Aide-moi a lire en toi, Jen. Je n'y arrive pas. Je sais que je n'ai pas été cool avec ce qui s'est passé tout à l'heure et j'ai peur que tu m'en veuilles.
Comment pourrais-je lui en vouloir alors qu'il découvre l'amour et tout ce que ça implique ? Son père l'a tellement conditionné qu'il n'a jamais vécu une seule vraie histoire. Peut-être que ce qui s'en rapproche le plus est ce qu'il a partagé avec cette fille, Shanya. Mais il était si jeune à ce moment-là, que peut-on réellement parler d'une relation sérieuse ? A l'époque, son père le tenait entièrement sous son endoctrinement, si bien qu'il a pris la fuite dès qu'il a senti son fort attachement pour elle.
Quand je pose ma main sur son visage, il vient aussitôt blottir sa joue contre ma paume. Il est toujours si chaud et moi si froide, que ce contraste de température me procure des milliers de picotement tout le long de mon épiderme.
— Je ne t'en veux pas, Jayden. Je crois que je serais partie si je t'avais entendu prononcer ces mots. Après ce que j'ai vécu, je suis moi aussi quelqu'un de jaloux.
— Je ne te ferai jamais de mal, Jen. Je tiens trop à toi.
Même si ma raison semble encore hésiter, mon cœur, lui, veut y croire. Et ces mots le rendent fou de joie.
Nous restons plusieurs secondes à nous dévorer du regard, sans un mot. De toute façon, ils sont inutiles. Le silence peut parfois révéler bien plus que les paroles.
Un petit sourire se dessine sur mes lèvres, qu'il se met à caresser du bout des pouces.
— J'adore tes sourires. Qu'ils soient timides comme à cet instant, taquin ou qu'ils reflètent à quel point tu es bien avec moi, ils sont le plus beau cadeau que tu puisses m'offrir.
Il pose un doux baiser sur mon front, avant de me demander :
— Alors à quoi tu pensais ?
— À toi et ce que j'éprouve pour toi.
Son sourire me fait littéralement fondre. Peut-on être plus beau et sexy que Jayden Miller ?
— Et qu'est-ce que tu ressens pour moi ?
— La même chose que toi.
— Qui est ?
Dans ses yeux, je vois qu'il rêve que je lui déclare mes sentiments comme lui l'a fait un peu plus tôt. Gênée de ne pas être capable de le rendre heureux, je mordille mon pouce.
Lorsqu'il comprend que je ne suis pas prête à le lui avouer, il hoche juste la tête.
— Tu me le diras quand tu te sentiras prête. J'ai tout mon temps.
J'opine du chef, avant de poser mes lèvres sur les siennes. Notre baiser ne nécessite pas de mettre la langue, il est juste doux, plein d'amour. Néanmoins, il me fait tout autant frémir que tous les autres que nous avons échangés jusqu'alors.
— J'aimerais essayer quelque chose, me dit-il pour ne pas reprendre sur le même sujet.
Il se lève, avant de me tendre la main pour m'aider à en faire autant. Puis, il guide mes pas en direction de sa basse. Il attrape son instrument et glisse la sangle autour de mes épaules. Étonnée, je fronce les sourcils, ne réalisant pas vraiment à quoi tout cela rime.
— Qu'est-ce que tu fais ?
— J'aimerais t'apprendre.
Mon pouls tambourine un peu plus fort contre mes tempes. Il ne doit pas réaliser ce que ça signifie pour moi de partager sa passion en m'autorisant à toucher sa basse. Même Shawn n'a jamais été jusque là. Il jouait et chantait pour moi, cependant il ne m'a jamais proposé de m'apprendre. Il était même hors de question que je pose mes doigts sur sa guitare. Avoir l'instrument du meilleur bassiste, à mes yeux, contre moi, me fait sentir très importante, bien plus que lorsque je sortais avec le leader de leur groupe.
Sans attendre d'explication, emballée par mon enthousiasme, je pose mon index sur une case et gratte les cordes. Un couac horrible retentit dans la pièce, si fort que je suis obligée de me boucher les oreilles. Jay pose une main au milieu du manche pour atténuer la résonnance qui s'en dégage. Une petite grimace déforme les traits parfaits de son visage. Ça n'a pas dû lui plaire du tout.
— Doucement, ma belle. C'est quand même fragile ce genre de chose.
Confuse, je me mords la lèvre, avant de me confondre en excuses.
— Laisse-moi juste te guider avant de retenter, ok ?
J'opine du chef et attend les instructions de monsieur le roi de la basse.
Il passe derrière moi pour venir régler la sangle, puis, après un petit bisous volé sur ma joue, il se replace devant moi. Il m'admire un instant, les yeux brillants de désir.
— Tu es super sexy, comme ça. Je comprends mieux pour quelles raisons, Dan adorait voir Haley derrière sa batterie, même si mes oreilles en saignent encore.
J'imagine ma meilleure amie en train de taper sur les fûts et les cymbales comme une possédée et explose de rire. Dommage de ne pas avoir pu profiter de ce moment. Si je n'étais pas partie, j'aurais peut-être pu y assister. D'ailleurs, je me demande encore comment ils se sont rencontrés tous les deux. Que s'est-il passé après mon départ pour qu'elle devienne proche de Shawn et de son entourage ? Je reviens à la réalité lorsque Jay reprends la parole.
— J'espère juste que je ne vais pas être obligé de changer toutes mes cordes, après t'avoir laissé essayer. La batterie de Dan a eu un peu de mal la première fois. Je ne sais pas ce qu'il s'était passé entre eux ce jour-là, mais je reste persuadé qu'il y avait de l'eau dans le gaz. On aurait dit qu'elle voulait la fracasser.
Amusée par cette histoire, je pouffe.
— Première leçon avant que je place tes doigts : un instrument, c'est comme une femme, fragile et délicat. Même si je connais certains gars qui sont capables de fracasser leur gratte sur scène, ce n'est pas mon cas et celle-ci, j'y tiens encore plus que les autres. C'est l'une des premières que j'ai eu. Elle me vient de ma mère.
Je regarde sa basse d'un tout autre œil et crains à présent d'y toucher. La valeur sentimentale qu'il y accorde me paraît bien trop importante pour que je sois en droit d'y poser les mains. Surtout que depuis le divorce de ses parents, il n'a plus eu aucune nouvelle d'elle.
— Tu n'es pas obligé de m'apprendre. Je ne voudrais pas l'abîmer.
Seul son doux sourire me répond avant qu'il vienne positionner mes doigts sur le manche. J'ai dû mal à tenir la position, tant les cases sont espacées. Je ne crois pas être faite pour ce genre d'instruments ou alors il me faudra des années pour que j'apprenne, s'il y tient vraiment.
— J'en ai envie, me glisse-t-il à l'oreille.
Après avoir déposé un nouveau baiser sur mes lèvres, il s'éloigne de quelques pas. Il observe ma main un instant avant de revenir vers moi pour remettre mes doigts une nouvelle fois en place. Lorsqu'il est satisfait, il va s'adosser au canapé.
— Maintenant, laisse descendre ta main droite en grattant chaque corde avec ton pouce.
D'un simple mouvement de tête, je lui signifie que j'ai compris, puis j'exécute le mouvement comme il me l'a demandé. Un son bien plus agréable s'échappe de l'ampli. J'ai réussi ! Trop fière de moi, je retente et encore une fois je parviens à sortir un son assez mélodieux. Je suis si contente que je pousse des petits cris de joie. Amusé par mon enthousiasme, Jay sourit.
— Bravo ! Je suis fier de toi, tu as sorti ton premier accord, me félicite-t-il.
— On fait quoi maintenant, monsieur le professeur ?
— Je peux t'apprendre à délier tes doigts, c'est la base... Ça te branche ?
Je tape des mains, impatiente de passer à la phase suivante. J'ai l'impression de replonger en enfance, un matin de Noël, au pied du sapin. Jayden Miller, l'un des meilleurs bassistes de la planète, m'apprend à jouer de son instrument de prédilection. Je suis presque certaine que c'est une première pour lui. Que demander de plus comme preuve de son attachement pour moi ?
Une demi-heure plus tard, mes doigts et mon poignet me font souffrir le martyr. Mon petit-ami, lui, est mort de rire.
— Si tu crois que je vais pouvoir m'occuper de toi, à présent, grogné-je, vexée.
Il retire son engin de torture de mon épaule, qu'il pose sur son trépied, avant de venir me prendre dans ses bras.
— Tu t'en es très bien sortie, ma belle ensorceleuse.
— Mouais, fais-je, dubitative.
Il émet un léger rire qui éveille une nuée de papillons dans mon estomac. Comment puis-je lui résister quand il me tire de telles sensations ?
— Et, je ne m'inquiète pas pour moi. Tu es droitière, princesse, me taquine-t-il.
Comme si je l'avais oublié ! Exaspérée, je lève les yeux au ciel.
— Ne me cherche pas, beau gosse, sinon tu devras te débrouiller tout seul avec ta main.
— Dommage, je trouve ça tellement excitant.
Sous ma mine renfrognée, il explose de rire. Boudeuse, je le repousse et pars m'asseoir sur le canapé. Il m'y rejoins aussitôt. D'une main, il me force à plonger mes yeux dans les siens. Son visage est on-ne-peut plus sérieux, mais la lueur malicieuse dans ses magnifiques prunelles n'annoncent rien de bon. Avec lui, je m'attends au pire, surtout lorsqu'il s'amuse à me provoquer. Il adore ça, il vient de l'avouer.
— Je te prends au mot, mais quelque chose me dit que tu craqueras la première. Tu ne peux plus te passer de mon corps et de ma façon de te faire l'amour.
Choquée, je secoue la tête, avant de me reprendre et de répliquer, mutine :
— Et toi, tu aimes trop le sexe pour t'en passer.
— C'est vrai. Dans ce cas, voyons qui de nous deux craquera le premier.
— Je suis certaine que ce sera toi !
Il hausse un sourcil.
— Vraiment ? Et si je fais ça ?
Avec cette espièglerie qui le caractérise depuis quelques minutes, il laisse descendre sa main le long de ma gorge, avant de laisser ses doigts franchir mon décolleté. De doux frissons remontent aussitôt mon échine et un gémissement franchit mes lèvres. Mince ! En agissant ainsi, il est certain de me faire succomber. Ce n'est pas de ma faute s'il sait si bien s'y prendre pour affoler chacune de mes cellules. Comme je refuse de perdre, j'attrape sa main que je vire de mon corps sans ménagement.
— C'est de la triche ! grogné-je, en me levant pour m'éloigner au plus vite.
— Tous les coups sont permis, princesse.
À quelques pas de lui, je m'arrête, pour lui faire à nouveau face. D'un signe de l'index, je lui montre mon désaccord.
— On reste fair-play, sinon je ne joue pas.
Cette fois, c'est lui qui lève les yeux.
— Tu n'es pas drôle !
Je lui lance mon plus beau sourire, avant d'aller récupérer mon Macbook dans la chambre. Lorsque j'en ressors, Jayden est en train de passer la sangle de sa basse sur son épaule. Je le regarde un instant, avant d'aller m'installer sur le comptoir.
Tandis qu'il emplit la pièce de musique, je consulte les comptes de la société et affine certains détails dans les commandes importantes. Même si mon père ne m'en a pas vraiment chargée, je m'en occupe quand même. Comme je sais qu'il est pas mal affairé en ce moment à l'étranger, il faut bien que quelqu'un supervise tout ça. Puis, au moins, ça me permet de m'occuper l'esprit, pour ne pas me jeter dans les bras du beau gosse qui me tire, presque, les larmes des yeux en jouant aussi bien dans mon dos. Je me tourne quelques secondes vers lui pour l'admirer.
Les yeux fermés, il gratte sa basse tout en tapant le rythme avec son pied. Jayden Miller, dans toute sa splendeur. Pas étonnant que ses groupies soient folles de lui. Quand il joue son aura et sa mélodie nous envoûtent. Il n'y a pas qu'au lit qu'il est un dieu, il l'est également avec son instrument entre les mains. Il me rend totalement accro.
Un sourire rêveur accroché sur mes lèvres, j'adresse un mail à mon père pour l'informer du travail accompli et des menus problèmes que je viens de constater. Un bip retentit quelques minutes après pour m'annoncer l'arrivée d'une réponse de sa part.
@De papa à Jen
Merci, ma puce.
Après ta mission auprès de ce groupe de musique, j'aimerais t'en proposer une toute nouvelle. Je pense que cela va te plaire.
J'ai finalement trouvé où implanter notre prochain hôtel. Il semblerait que Johnson n'en ait toujours pas construit à Chicago. Ce qui est assez étonnant de sa part, d'ailleurs, puisqu'il a le monopole totale outre-Atlantique. J'ai très longtemps hésité à marcher sur ses plates-bandes, mais j'ai fini par m'y résoudre. D'autant plus qu'en ce moment, il semble éprouver pas mal de difficultés financières, liées en grande partie aux frasques de sa fille. En tout cas, ça va nous permettre de mettre un pied dans ce continent.
Je t'expliquerai plus en détail ce que j'attends de toi dans un prochain mail, mais sache d'ores et déjà que je souhaite que tu régisses tout de A à Z.
Je t'aime, ma chérie.
Papa.
Folle de joie, je saute sur mes pieds et bondit partout dans la pièce. Mon père vient de m'offrir le plus beau cadeau qu'il puisse me faire en réalisant mon rêve. Je vais gérer l'implantation d'un nouvel hôtel.
Je n'arrive pas à y croire ! Je dois rêver, impossible autrement ! Oh, mon Dieu, j'ai trop hâte d'y être ! Cette histoire est dingue et dire que je croyais qu'il n'étendrait plus jamais notre empire. J'ai eu tout faux sur toute la ligne, pour mon plus grand bonheur.
— Qu'est-ce qu'il y a ?
Perdue dans mon excitation, j'en ai oublié que je n'étais pas seule. Lorsque je me tourne vers Jay, il a reposé sa basse et me regarde un demi-sourire sur les lèvres, les sourcils froncés, à la fois surpris et amusé par ma réaction démesurée.
— C'est mon père ! Mon Dieu, je n'arrive toujours pas à y croire ! Je vais gérer l'implantation d'un hôtel ! J'attends ça depuis tellement d'années !
— Où ça ?
Même s'il tente de mettre tout son enthousiasme, je vois bien à travers son regard que cela le chagrine.
— Chicago !
La peine laisse vite place à l'incrédulité.
Oui, Jay, tu as bien compris. Mon père m'offre une opportunité en or dans ta ville d'origine.
— Tu... Tu as bien dit Chicago ?
Je hoche la tête, un large sourire sur les lèvres. Ma joie est telle que je peine à la contenir.
— Chicago ? Comme ma ville d'origine ? Tu en es bien sûre ?
— Oui !
Tel un feu d'artifice, son visage s'illumine de mille et un éclats. Son engouement est si palpable que j'ai l'impression de pouvoir le toucher. Il laisse exploser sa joie en se précipitant vers moi, pour me soulever dans ses bras. Durant de longues minutes, je vole dans les airs tandis que nos deux cœurs débordent de bonheur.
— Putain, t'imagine ce que ça signifie ? me demande-t-il en me reposant. Bordel, j'en reviens pas ! On va pouvoir continuer à être ensemble !
Ses mains en coupe sur mon visage, il parsème ma bouche de nombreux baisers.
— Je n'ai jamais été aussi heureux de toute ma vie !
Et moi donc !
Je l'embrasse à mon tour, tellement soulagée de ne pas avoir à le quitter après sa tournée européenne.
Je vois dans son regard l'instant où son euphorie se transforme en un désir brut, sauvage. Ses yeux s'assombrissent, avant qu'il ne me plaque fermement contre son torse. L'empressement dans son baiser me grise d'ivresse. Ses mains relèvent ma robe, afin de m'aider à la retirer. J'en fais de même avec son t-shirt, puis déboutonne sa ceinture et les boutons de son jeans. Son pantalon à ses pieds, il presse un peu plus son érection contre moi. Si dure. Si tendue. Son effet sur moi est immédiat. Mes cuisses se contractent pour tenter d'apaiser le bouillonnement qui règne entre elles. Mon pouls s'affole tandis qu'il me caresse. J'arime une de mes jambes à sa hanche pour le sentir encore plus prêt. Ses grognements s'ajoutent un peu plus à la folie qui règne dans ma tête. Il me soulève pour que je m'accroche à lui, comme à une bouée de sauvetage. Sous ses baisers enflammés, je me noie. Je halète, le supplie de me prendre. Je veux qu'il soit mien et être sienne, là, de suite. Un doux sourire illumine ses traits tandis qu'il m'emmène sur le canapé. Il me donne un coup de main pour ôter le peu de vêtements qu'il me reste, avant de retirer son boxer à la hâte. De son majeur, il s'assure que je suis prête pour lui. J'ai tellement envie de lui, que je ne peux m'empêcher de bouger mon bassin pour aller au contact de sa main.
— Putain, Jenny. T'es tellement mouillée, grogne-t-il d'une voix rauque qui m'embrase un peu plus.
— Prends-moi, Jayden !
Son regard perd encore une teinte, devenant aussi noir qu'une nuit sans lune. Fou de désir, il se relève pour prendre un préservatif qu'il a laissé traîner sur la table basse.
Sait-on jamais, a-t-il dit quand il les a posés ici avec un sourire malicieux.
Debout devant moi, sans me quitter un seul instant de son sublime regard, il le déroule sur sa verge. Tout mon être frémit d'avance face à ce qui m'attend. Je suis tellement excitée, que je dois me mordiller la lèvre pour ne pas gémir juste en le regardant.
Lorsqu'il s'enfonce en moi, je relâche tout l'air contenu dans mes poumons. C'est tellement bon de ne faire qu'un avec cet homme. Mon homme. Toutes les sensations qui me renversent d'habitude lorsque nous faisons l'amour sont décuplées par la puissance de notre bonheur.
Je me perds de plus en plus loin, alors qu'il bouge son bassin de plus en plus vite. De plus en plus fort. Seul son nom, que je gémis encore et encore, reste gravé sur ma langue. Il n'y a plus que lui... Lui.... Et juste lui.
Ce matin, il n'y aura pas de gagnant, juste deux perdants, fous de désir l'un pour l'autre. Fous de joie à l'expectative de pouvoir poursuivre une histoire qui nous entraîne sur des hauteurs inespérées.
— Je crois qu'on a tous les deux perdus, confirme-t-il mes pensées, alors que nos cœurs tentent de s'apaiser, l'un contre l'autre.
Ma tête et mon corps encore dans les étoiles, je ne parviens qu'à lui sourire.
Sourire qu'il me rend en retour avant de poser un doux baiser sur mon front. Puis, il se lève pour se défaire du bout de latex qui nous a protégé durant notre acte d'amour, scellant une promesse d'un avenir où nous serons ensemble. Plus jamais séparés
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