Un pseudo…, il me faut un pseudo d’autrice.

Je pioche dans mes souvenirs. Comment s’appelait encore cette adolescente ?

Ah oui ! Elle se prénommait Fanny.

En fait, elle aimait se faire appeler ainsi. Mais son vrai prénom, celui qu’on lui a donné à son baptême, ne l’enchantait pas beaucoup.

Elle était rebelle cette collégienne. Quand elle n’aimait pas quelque chose, elle n’hésitait pas à le dire. Alors, quand ses camarades l’appelaient par son prénom d’origine, il lui arrivait de faire celle qui n’entendait pas.

Elle n’avait pas trop le choix, en classe. Il fallait dire « présente », à l’appel.

Un jour, elle s’est dit : « Quand je serai plus grande, j’utiliserai ce prénom qui me parle. » Ce n’était pas trop loin de son vrai prénom, mais pas grave. Elle l’aimait.

Fanny était son prénom de sauvetage. Elle trouvait rigolo, de donner à ses amourettes de passage, cette identité d’emprunt.

Fanny était sa manière de rêver, de penser autrement.

Les années passèrent, et la voilà parti à la recherche d’une identité. Celui de son paternel. Elle se met à aimer le rôle de détective. Elle fouille dans le passé de ses aînés(es). Elle devient une mordue de recherches généalogiques.

Quelques années plus tard, elle découvre l’histoire d’une Malgache. Cette dame est située au tout début de son arbre. Tout en haut, à la première génération. Elle est connue sous le nom de RACAZO.

C’était l’une des premières femmes à avoir enfanté sur l’île, où celle qui se faisait appeler Fanny, est née.

Voilà comment j’ai trouvé mon pseudo. En m’aidant de l’adolescente que j’ai été et de l’histoire de mon plus lointain ancêtre.