Voyage au cœur de l'inconnu

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L’eau était somptueuse, limpide et sublimement délicate comme elle l’est à son habitude, d’une douceur sans flagrance mais d’une beauté à couper le souffle, si le souffle est tel qu’une inspiration nous propulserait dans l’univers en moins d’une seconde, que dis-je en un claquement de doigt. Pourtant, je n’étais qu’en face d’un lac, un lac calme où l’on pouvait apercevoir au loin, un bosquet, l’herbe aux alentours était d’un vert majestueux et le soleil faisait rayonner les quelques gouttes restantes de la rosée du matin, ce qui donnait à ce paysage une harmonie sans frontière, sans limite et sans tabou. Le calme faisait planner une ambiance de béatitude et de pleine quiétude qui faisait virevolter les papillons, les libellules et sans aucun doute mes pensées par la même occasion. J’entendis au loin, le bruit d’un propulseur d’un avion, qui laissait derrière lui une traînée blanchâtre et tapissais ce ciel bleu immaculée.

Rien ne pouvait perturber ce moment quand tout à coup je sentis une main m’attrapait la cheville d’une telle force que mon corps bascula en arrière, je me rattrapai in-extremis avant que ma tête frôle le sol, je sentis mon corps entamer une course qu’il n’avait même pas demandé, le véhicule de mon âme se faisait traînée à une telle vitesse que mes yeux n’était plus capable de voir nettement les alentours. Plus le temps passait et plus tout s’obscurcissait, il ne me restait que cette chaleur que je conservais soigneusement au fond de moi, cet espoir que tout finirait par s’arranger, cette lueur qui sommeillait au tréfond de mon âme, celle qui nous pousse à aller de l’avant et à continuer d’avancer pas après pas. Après quelques secondes, quelques minutes ou quelques heures je ne saurais dire précisément, ayant perdu toute notion du temps, cette course qui semblait sans fin, ralentissait, petit à petit la cadence et mon cœur effréné commença à reprendre son rythme initial. Une lueur émanant d’une bougie au bout du corridor, me fit ouvrir les yeux, le couloir semblait être sans fin, il y avait des centaines de portes de part et d’autre du couloir qui menait je ne sais où.

Je me relevais, et je commençai à avancer vers cette lueur qui semblait indiquer une sortie mais plus je me rapprochais plus elle semblait s’éloigner, elle se dérobait devant mes yeux. Au fur et à mesure que j’avais avancé je ne m’étais pas rendu compte que la voie que j’avais empruntée avait laissé place à un océan sombre et vaste au bout duquel se trouvait une barque, au-dessus duquel était suspendu un escalier en colimaçon dont on ne voyait pas le bout, alors je commençais à monter dans la barge, la sentant tanguer sous mon poids, j’attrapais la rambarde et commença à monter. Dans cette ascension, le ciel s’éclaircissait, la lueur aperçue plus tôt n’était en faite que des milliers de lanternes suspendu dans les airs, je continuais d’avancer vers le sommet de cet escalier qui semblait sans aboutissement, comme guidé par mon instinct je progressais plus rapidement jusqu’à tomber nez à nez avec une petite fille, assise sur une des marches. Elle était si mignonne, vêtu d’une robe blanche en forme de pompon tel un petit pissenlit qui s’était égaré un peu trop loin poussé par le vent dans des contrées lointaines. J’allais lui demander le pourquoi de sa présence quand je remarquais ces petites tâches dorées présentent dans le vert de ses yeux et je sus à cet instant qui elle était.

Brutalement, je fus projetée en arrière, comme-ci j’avais reçu un électro-choc me faisant revenir à la raison, à la réalité. J’étais de retour près du lac avec une douleur atroce à l’arrière de la tête. Des lianes étaient entremêlées autour de mes chevilles et j’étais dos contre terre, laissant planer au-dessus de moi les constellations du ciel parsemés de scintillement. Il y avait cette odeur si familière qui m’entourait laissant embrumer mes pensées de vague souvenir, ces flashs se succédant sans lambiner me laissant perplexe face à cette ribambelle de moments que je croyais perdus. Elle était là, elle avait toujours été là. Parce que c’est quand on croit l’avoir perdu qu’elle se révèle à nous. Elle n’était sans doute qu’une petite fille mais elle serait fière de voir la femme que nous sommes devenues, même si elle est cachée au plus fond de mon être et que je l’oublie plus souvent que je ne le voudrais, elle est présente à chaque instant.

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