21 - Réminiscence de neige fraîche
32ème jour de la saison de la lune 2448 - PDV Fayne
Le lendemain, il n'y avait pas de cours. Fayne sentit son esprit s'éveiller tranquillement à la douceur de l'aube. Elle s'étira et remarqua que ses couvertures étaient toujours parfaitement plates comme à leur habitude. Elle ne bougeait pas beaucoup dans son sommeil, contrairement à Azéna qui semblait toujours se chamailler avec des ennemis imaginaires, spécialement depuis sa retenue. On dirait qu'elle rêvait à une guerre mondiale presque toutes les nuits. Parfois, elle marmonnait ou gémissait dans sommeil, mais c'était rare que Fayne comprenne ce qu'elle racontait. Ce matin-là, sa colocataire de chambre avait les fesses qui pointaient vers le plafond, le visage plongé sous son oreiller et elle ronflait légèrement. Un peu plus et elle bavait. Le fait que son sommeil était agité inquiétait Fayne. Elle devait être affligé par des cauchemars, mais elle n'en parlait jamais.
- Bordel Azéna, murmura Fayne, complètement ébahie par le comportement de son amie et ceci, même lorsqu'elle était inanimée.
Au moins, cette fois, elle n'avait pas besoin de lutter avec elle pour qu'elle se réveiller. À la place, elle se prépara pour sa journée lentement, bien plus lentement que d'habitude. Elle appréciait les journées où elle pouvait porter ses vêtements personnels qui lui donnait l'ombre d'un impression qu'elle était chez elle, de retour à Nothar dans la taverne de son père: La Corne Blanche. C'était l'endroit le plus joyeux de toute la ville. Il y avait de la bière locale, des amuses-gueules fait maison et de la musique qui faisaient danser les ivrognes. Là-bas, Azéna essayait toujours de convaincre Fayne de lui dénicher un peu d'alcool pour qu'elle essaie. Sacré Azéna. Fayne la trouvait complètement ridicule de vouloir imiter les adultes sans raison logique et refusait de l'aider.
Entre temps, la brunette alla dénicher un gâteau de fête pour Azéna et un déjeuner bien garnis de fruits, d'oeufs et d'un peu de pain pour elle de la cuisine. Elle avait refusée le jambon; elle n'aimait pas trop la viande. Ça lui rappelait un souvenir bien sombre de son passé: son père avait fait cuir leur chèvre domestique pour se faire un peu d'argent et Fayne en avait mangée un morceau sans savoir que cette viande était en faite son amie. Elle n'avait jamais songée à devenir végétarienne, mais après ce scandale-là, elle n'avait tout simplement jamais eut le coeur de manger de la chair. Après un an, elle avait tout simplement acceptée que les autres la croyaient végétarienne.
Le gâteau était petit et modeste car les cuisiniers ne pouvaient pas se permettre de dépenser trop de temps pour une requête personnel, mais c'était la sorte de favoris d'Azéna: un gâteau au fromage à la citrouille sans cuisson. C'était un dessert classique à Daigorn. Les Daigorniens en raffolaient à l'année longue.
En revenant à la Tour de la Connaissance, elle cacha le gâteau dans le garde-robe de sa chambre, dégusta son déjeuner en étudiant puis, elle retourna à la salle commune où elle rencontra Teriondil. Elle avait lu dans un livre que les elfes des bois ne célèbrent pas les anniversaires alors, à la place de devoir expliquer toute cette tradition à Teriondil qui était un peu lent d'esprit parfois, elle décida de lui mentir.
- Viens dans notre chambre, murmura-t-elle dans son oreille.
Teriondil mit un peu de temps à répliquer:
- Ummm qu'est-ce que tu veux dire?
Fayne sentit un soudain malaise profond. Était-ce des sous-entendus pervers? C'était scandaleux, mais malgré cela, une image d'elle et de Teriondil en train de s'enlacer sensuellement se manifesta dans son esprit. La galère... Ses joues virèrent au rouge et elle secoua la tête.
- Ah non idiot, hurla-t-elle. On veut juste... Eh bien... J'abandonne. Juste, viens passer du temps avec nous, juste comme d'habitude.
Teriondil parut suspicieux, mais il finit par sourire.
- Ça me va.
- Honnêtement, je crois que tu n'as même pas compris ce qui vient de se passer.
- Moi? Non, je ne crois pas. Qu'en penses-tu?
Fayne se frappa le visage avec sa paume ouverte tellement elle n'en revenait pas de comment cet elfe pouvait être niais.
- Laisse tomber et viens avec moi, soupira-t-elle.
Elle monta à sa chambre et celle d'Azéna en vitesse après avoir vérifiéequ'il n'y aurait aucun témoin qui se cachait à proximité qui aurait pu reporté qu'un garçon avait visité les chambres des filles. Les fesses toujours pointées vers les cieux, Azéna avait poussée la dernière couverture qui lui restait au sol.
- Pauvre petite, dit Teriondil avec innocence. Elle doit avoir froid.
Il recouvrit Azéna, lévitant la couverture la plus épaisse au-dessus d'elle puis, il relâcha sa concentration. À chaque fois qu'il faisait usage de sa magie, Fayne sentit une vague de frissons chauds lui traverser le corps. À ses yeux, cette aptitude allait main dans la main avec être talentueux et artistique, tout ce qu'un amoureux potentiel pourrait être. Être un mage n'était néanmoins pas assez pour obtenir cette place spéciale dans son coeur. Teriondil avait beaucoup de bonnes qualités et un physique exotique et captivant, mais Fayne n'éprouvait qu'une amitié envers lui. Honnêtement, s'imaginer être sa femme l'exaspérait.
Azéna baissa enfin son postérieur et se roula sur le dos, les jambes écartées. Une chance qu'elle portait des sous-vêtement larges et lousses et qu'il y avait une couverture qui cachait le tout. La jeune femme à la chevelure pâle poussa un ronflement sonore, puis, elle ouvrit un oeil.
- Tria, je ne veux pas joué à la poupée, marmonna-t-elle. Va te perdre quelque part et restes-y.
Elle tira son oreiller en pleine figure de Fayne. Cette dernière grogna légèrement alors que Teriondil rigola.
- Bien visé Azéna, dit-il en essuyant une larme causé par son amusement.
Fayne soupira. Ce n'était pas la première fois qu'Azéna la prenait pour un membre de sa famille adoptive lorsqu'elle était à moitié endormis. De plus, bien souvent lorsque ça se produisait, elle s'avérait très grossière. Fayne allait avoir sa revanche aujourd'hui.
- Bon anniversaire, s'écria Fayne soudainement.
Azéna, prise d'une panique soudaine, se leva d'un bond, s'étripa dans la couverture et tomba à côté de son lit. Pour un instant, elle parut tout simplement surprise, mais cela se transforma en son habituelle irritation matinal.
- Merdique c'est quoi ton problème? vécifora-t-elle.
- Allons, relaxe, dit Fayne en retenant un rire. J'ai une surprise pour toi.
- J'espère pour toi que cette surprise vaut mon sommeil perdu, ronchonna Azéna en se croisant les bras.
Fayne se plaça devant le garde-robe et se pencha en tentant le plus possible de dissimuler le gâteau ainsi que la boite qui contenait un cadeau à l'aide de son corps. Alors qu'elle se préparait à soulever la pâtisserie, elle entendit un grincement aigu qui lui glaça le sang. Immédiatement, elle savait la cause de cet intrusion: Tyrath.
- Mon gros bébé gâté, s'écria Azéna, soudainement heureuse.
Décidément, la présence de ce dragon était le miracle que Fayne avait de besoin pour distraire Azéna. L'herboriste se tourna avec la gâteau entre les mains. Enroulé dans sa couverture, Azéna était entrain d'ouvrir la fenêtre. Un vent glacial pénétra dans la chambre et Fayne faillit laisser tomber le gâteau tellement son corps fut choqué par le changement soudain de température.
- Dépêche-toi et ferme la fenêtre, se lamenta-t-elle.
Azéna ne portait même pas attention à son amie; elle s'était mise à gratter le menton de Tyrath qui ronronnait déjà comme un gros chat aux anges. Excité, ce dernier finit par donner des coups de queue qui mirent le lit de Fayne en désordre. La dragonnière de Buhrik soupira et grinça les dents. C'était toujours comme ça: Tyrath rendait visite à Azéna, il se tournait vers sa dragonnière, soit sa queue ou son gros postérieur ruinait son lit et elle devait le refaire à chaque fois.
- Je t'en pris Tyrath, fait comme chez toi, dit-elle avec un sarcasme crue.
Le drake accepta l'invitation et s'allongea sur le dos sur le lit de Fayne en attendant que sa dragonnière lui chatouille le ventre.
- Sérieux là..., murmura Fayne avec désespoir.
Azéna ferma enfin la fenêtre et se tourna. Lorsqu'elle aperçut le gâteau, ses yeux brillèrent avec gloutonnerie.
- Oh, Aspérule Blanche, dit-elle. Où tu as déniché ça? C'est plutôt sucré ou...
- Légèrement épicé, termina Fayne pour son amie. Exactement comme tu les aimes.
Teriondil leva un doigt.
- Excusez-moi, dit-il. Quel est l'intention de ce gâteau et de la boite derrière Fayne? Est-ce qu'il y a quelque chose de spécial là dedans?
Et voilà: il venait de ruiner la surprise que Fayne avait tant travaillée à cacher. Celle-ci remarqua une tache bleue qui se trouvait dehors sur un perchoir à proximité. Buhrik secoua la tête, visiblement déçu de quelque chose. Il devait avoir tenté de distraire Tyrath pour laisser une chance à Fayne d'offrir le cadeau à son amie en paix. La brunette le remercia pour ses efforts en disant merci sur ses lèvres. Buhrik acquiesça et s'envola.
- Il y a une boîte? questionna Azéna, complètement niaise. Oh! Un cadeau de fête!
Visiblement, Azéna avait complètement ignorée la question de Teriondil et n'avait que le cadeau en tête.
- Attends un peu que je répond à Teriondil, dit Fayne. Sincèrement, tu es une véritable enfant. On va espérer que devenir une femme va te bouger le cerveau un peu.
Azéna grogna et croisa les bras, visiblement inconfortable avec le fait qu'elle était une adulte à présent, enfin dans le royaume de Daigorn. Fayne était au courant qu'elle répugnait ces lois et se sentit mal. Elle soupira, reconnaissant qu'elle avait été blessante et offrit un petit sourire désolé à son amie.
- Moi je trouve que tu as un très jolie cerveau, exprima Teriondil avec un air innocent. Dis, je peux goûter au gâteau?
Fayne éloigna le dessert des trois loups affamés qui le zieutait avec envi.
- Avant, écoutes mon explication, supplia Fayne qui commençait à sérieusement s'impatienter.
- Oh, d'accord, accepta l'elfe des bois.
- Tout d'abord, on laisse la personne qui fête son anniversaire avoir une part du gâteau en premier, expliqua la brunette avec sévérité. En second lieu, c'est la tradition de notre peuple de donner un cadeau et de manger du gâteau lors des anniversaires et ceci, entouré d'amis et de la famille. C'est une sorte de célébration, tu comprends?
Teriondil murmura dans sa barbe, puis il s'asseya sur le plancher dans un coin.
- Ça m'est étrange un peu tout ça, avoua l'elfe, un peu embarrassé. Les miens ne célèbrent pas l'âge. Pour nous, ce n'est qu'un chiffre et ça n'importe peu. C'est un peu ridicule comme concept je trouves. Il y plein de choses bien plus dignes de célébrer tels que la vie d'un bien aimé déchu, la nature, l'éveil d'un d'un proche...
Fayne se sentait émoustillé par la différence de culture entre les Daigorniens et les elfes des bois. Ces êtres l'intéressaient grandement.
- Vous offrez des cadeaux au moins? questionna Azéna avec curiosité.
- Laisse tomber les cadeaux, dit Fayne. Qu'est-ce que tu veux dire par l'éveil d'un proche?
Teriondil ferma les yeux et sa respiration ralentit comme il le faisait lorsqu'il méditait.
- Non, pas de cadeaux. La possession n'est pas importante. Ça ne représente rien. On célèbre en démontrant notre joie; souvent en dansant, en fumant, en méditant, en courant dans la forêt avec les animaux, en faisant l'amour...
Alors que Teriondil se perdit dans ses pensées, Fayne et Azéna échangèrent un regard autant intrigué que choqué. Fayne n'avait jamais songer à la plupart de ces activités, incluant faire l'amour. Elle avait réfléchit à sa future famille, mais pas à ce détail. Elle sentit le bout de ses oreilles chauffer légèrement. C'était un étrange, mais sublime sentiment. Elle devait se distraire.
- Continue, dit-elle avec douceur en tentant d'oublier ces plus récentes pensées.
- Parfois, nous utilisons notre magie pour aider les animaux et la nature quoique leurs besoins soient, continua Teriondil.
Il songea pour un instant.
- L'éveil, dit-il soudainement avec plus d'entrain. L'éveil, c'est un état d'esprit. Les elfes des bois caractérisent quelqu'un d'éveiller lorsqu'il fait preuve de maturité, d'ouverture d'esprit et de calme. C'est un peu comme une pureté d'âme que nous travaillons tous à atteindre. Vous voyez, il n'y a aucune loi, aucune restriction, aucune autorité chez nous... Cette liberté pourrait causer des problèmes si ça devient hors de contrôle. Heureusement, la plupart d'entre nous atteignent l'éveil à un moment donné. J'y travail encore, je ne suis qu'un jeune bambin comparé à nos ancêtres.
- C'est vraiment beau tout ce que vous faites, répliqua Fayne avec émerveillement.
Elle jeta un coup d'oeil en direction d'Azéna et se questionna sur ce que son amie en pensait. Celle-ci semblait perdue dans ses pensées, mais son regard semblait paisible. Sachant comment elle détestait toute forme de prison, que ce soit mental ou physique, elle se doutait bien qu'elle appréciait cette culture étrangère.
- Mais bon, dit Teriondil sur un ton nonchalant, je n'ais pas de cadeau pour ton anniversaire. Je ne savais pas... J'aimerai bien participer à votre culture pour savoir comment on se sent lorsqu'on est émerger dedans et pour en apprendre plus sur les humains. Attend, je vais te chercher quelque chose.
L'elfe se leva et sortit de la chambre. Lorsqu'il revint quelques minutes plus tard, il tenait un capteur de rêves avec la douceur d'une mère. Ce dernier était composé de bois et de toile de veuve géante, le tout décoré de plumes iridescentes et de bibelots étranges pendus à la toile. Teriondil tendit le cadeau à Azéna.
- Pour ton anniversaire car ton sommeil est agité bien souvent. Je sais... Tu passes beaucoup de nuits en ma présence. Ce capteur de rêves purifira tes cauchemars et calmera ton esprit. Tu sais que j'adore nos sessions nocturnes ensemble, mais tu dois dormir.
La bienveillance de l'elfe toucha Fayne. Un noeud à la gorge obstrua légèrement sa respiration. Elle remarqua une lueur au coin de l'oeil droit d'Azéna.
- Merci, dit-elle d'une voix légèrement brisée. C'est magnifique, vraiment.
Elle serra brièvement son ami et attacha le capteur de rêves au dessus de son lit. Fayne, Teriondil et Tyrath l'observèrent, mais l'elfe des bois parut particulièrement fier de son choix de cadeau.
- J'espère honnêtement que ça va t'aider un peu, précisa-t-il.
- J'en suis certaine, répliqua Azéna en retournant zieuter le gâteau entre les mains de Fayne. Maintenant, à table!
Fayne déposa le gâteau sur la table de nuit d'Azéna et lui fit signe de patienter. Elle récupéra la boîte de son garde-robe et tendit l'objet à son amie.
- Ouvre-moi ça. Je suis convaincue que tu vas apprécier... Possible que tu me boude un peu aussi, mais ça passera vite.
Azéna leva un sourcils, suspicieuse et ouvrit la boîte pour en ressortir une feuille de parchemin encadrée. Elle la vira sur le côté pour qu'elle soit en orientation paysage. Immédiatement, elle poussa un hoquet de surprise.
- Fayne... Je pensais que tu avais renoncé au dessin.
- Je sais que tu affectionnes mon art, même si je trouves que je ne suis pas aussi talentueuse que toi et papa le réclamer. Bandes de rigolos. De toute façon, j'espère qu'il est à ton goût. J'ai été dans l'obligation de t'espionner un peu pour le produire. J'ai pensé que ça te donnerai un sentiment de nostalgie, mais avec une tournure plus récente.
- Tu plaisantes. C'est un chef d'oeuvre! Juste le regarder me rend heureuse.
Azéna passa quelques minutes en silence à admirer la pièce d'art avec Tyrath et Teriondil qui s'étaient placés la tête par dessus son épaule. Le drake avait une lueur d'émerveillement dans ses yeux alors que l'elfe des bois approuvait d'un hochement de la tête. Ensuite, Azéna posa le cadre sur sa table de nuit, derrière le gâteau. On pouvait maintenant apercevoir un dessin détaillé d'elle et de Tyrath qui faisaient les fous dans la neige fraîche. Grand sourire coquin aux lèvres, Azéna se préparait à lancer une balle de neige en direction du drake alors que celui-ci essayait de dévorer les flocons qui tombaient du ciel.
- Mais j'y pense, pourquoi tu n'étais pas au courant pour la tradition humaine des anniversaires? questionna Fayne en s'adressant à Teriondil. Ce n'est pas ta première année à Archlan.
- Oh, tu sais, j'étais plutôt solitaire durant ce temps, avoua Teriondil.
Sur le coup, Fayne se sentit coupable. Elle ne désirait pas évoquer des souvenirs tristes chez son ami.
- Je suis désolée Teri.
- Pourquoi donc? demanda l'elfe qui prit une gorgée de thé par la suite.
- Oublie ça, dit Azéna. Mangeons!
Fayne récupéra des ustensils et des assiettes qu'elle avait emprunté de la cuisine deux jours plus tôt. Même Tyrath eut droit à une petite part qu'il dévora en une bouchée.
- C'est si délicieux, gémit Teriondil dans une extase bucale. Les cuisiniers vraiment talentueux quand ça vient aux desserts. Ça n'existe pratiquement pas chez nous ces trucs.
- Quelle horreur, se lamenta Azéna. Pauvre toi.
Alors que son attention était centré sur l'elfe des bois pour ce bref moment, elle ne remarqua pas que Tyrath avait aussi manger sa part de gâteau. Lorsqu'elle piqua sa fourchette dans le vide, elle baissa le regard vers son assiette, puis vers le drake qui avait le bout du museau dissimulé par de la crème orange.
- Tu va le regretter ça mon vieux, menaça-t-elle en souriant avec défiance.
Tyrath accepta son défi d'un reniflement autain.
- Tel dragonnier, tel dragon, dit Fayne qui se rappella des mots de Buhrik.
- Ça, c'est assuré dans ce cas, marmonna Teriondil qui avait la bouche pleine de gâteau.
- Non, mais regarde toi un peu, rouspéta Fayne comme une véritable maman à son enfant. Tu es tout sale. Prend ton temps quand tu mâches, sacré Teri.
Par la fin de la matiné, l'elfe des bois avait mangé la moitié du dessert et ne pouvait plus bouger pour une grande partie de la journée tellement il était bourré. Ces idiots rendaient Fayne folle, mais bordel qu'elle les aimait. Ils rendaient son séjour à Archlan bien plus lumineux.
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