Celui qui se cache dans l'obscurité...
Abraham Newcomb commença...
- Tout à commencé en 1867.
À l'époque, je travaillais dans une bibliothèque qui s'appellait " la bibliothèque de Barthélémy " ,à la Nouvelle Orléans.
Harvester fronça les sourcils et regarda Agatha, qui elle, écrivait ce que Newcomb disait et était concentrée sur ses paroles.
Portland n'eu aucune réaction.
Il se remit face au suspect.
- J'étais marié à une femme, Ella Applebaum, depuis huit ans.
Elle, elle travaillait en tant que femme de ménage chez une riche famille, les Willysson...
Ma femme tomba enceinte le 29 Juin de cette année.
Je ne m'y attendais pas, " on " ne s'y attendait pas...
En fait, je ne voulais même pas de l'enfant quelle portait, mais je ne lui ai jamais dit.
J'avais des choses beaucoup plus importantes en tête que de penser à ça.
Nous ne gagnâmes pas beaucoup d'argent ma femme et moi, j'ai donc commencé à chercher des boulots plus...lucratifs...
Par la suite, j'ai eu plusieurs emploi : charpentier, menuisier, pêcheur...
Mais je travaillais toujours en tant que bibliothécaire, c'était un boulot que j'aimais beaucoup...
Je pouvais à la fois m'instruire et en même temps gagner ma vie...
Un soir, où j'étais seul à la bibliothèque, alors que je faisais le tri dans les livres de la réserve, je suis tombé sur un ouvrage des plus étranges...
Un manuscrit, écrit par une personne anonyme, traitant d'un sujet assez particulier...
Dites moi, Agatha Portland, avez-vous déjà entendu parler de la Pierre Philosophale ?
- C'est une plaisanterie ? dit Harvester d'un ton sérieux.
- Vous êtes en train de parler d'alchimie ? suivit Tesla.
Agatha qui écrivait pendant que Newcomb parlait posa son stylo et lui répondit.
- C'est une légende très ancienne qui à traversée les âges.
Zosime de Panopolis, Paracelse...Nicolas Flamel...
Ils croyaient tous en l'existence de cette pierre.
Pierre qui selon eux, avait la faculté de changer certains objets en métaux précieux.
Pourquoi cette question ?
Un sourir effrayant se dessina sur le visage de Abraham Newcomb, on pouvait même entendre un rire provenant du fond de sa gorge.
- Oui, bien sûr, changer des objets en or, qui n'en a pas rêvé...
Mais je crois que vous avez oubliez quelque chose agent Portland...
Quelque chose de bien plus grand que la richesse.
l'immortalité...
La possibilité de ne plus pouvoir mourir, l'éternité...
Harvester l'interpella.
- Vous parler de chose qui n'existe pas là.
Nous vous écoutons depuis tout à l'heure et tout ce que vous nous racontez, ce sont des conneries qui datent de 1867, des fabulations !
Ce que l'on veut, c'est du concret, la vérité.
Tesla ajouta...
- Je le crois.
Agatha soutient également cette réponse.
- Moi aussi.
Continuez monsieur Newcomb.
Newcomb reprit.
- Je vous comprends agent Harvester, moi aussi j'étais scpetique devant tout ça, c'est pour cela que jai persévéré, au point de ne dormir que trente minutes par nuits.
Mesdames, ne vous en faites pas, j'ai dis que j'allais tout dire et je vais le faire, dit-il en regardant Portland et Tesla.
Soutenir mes propos n'est donc pas necessaire.
Je disais donc que je ne dormais que trente minutes par nuit, et cela dura deux mois.
Toutes les recherches que j'avais mené sur la Pierre s'était montrée infructueuse.
Ella ne me voyait plus, je restais des nuits entières à la bibliothèque, lisant et relisant les livres en cherchant en vain le moyen de la trouver et si possible, de la créer.
Les conditions afin de remplir le procédé alchimique étaient immondes, parfois inhumaines.
Le manuscrit écrit par l'auteur anonyme disait que la pierre pouvait être formée à partir d'or fondu, mélangé à du sang humain.
D'autres écrits disaient qu'elle se formait au fin fond des grottes les plus profondes, là où les températures sont telles qu'aucune vie ne peut y naître.
Au bout du quatrième mois, j'ai commencé à perdre la tête, obsédé par cette pierre et par cette notion d'immortalité...
Alors que pour moi tout espoir de l'obtenir commençait à disparaître, les denières pages du manuscrit se sont révélées plus intéressantes que les premières.
Les huits dernières précisément.
Jamais je n'avais lu de telles choses.
C'était aberrant, qui était celui ou celle qui avait écrit ça, jamais je ne l'ai su...
Mais cet individu était conscient de ce qu'il marquait, il y croyait vraiment.
On pouvait le lire dans ses lignes...
On pouvait également distinguer la peur qu'il avait eu, car moi même je l'ai ressentit...
Et je vais vous expliquer pourquoi.
Dans ces huits dernières pages, cette personne expliquait comment accéder à l'immortalité, mais en utilisant un procédé autre que la fameuse Pierre Philosophale.
Ce n'était pas de l'alchimie, ça ressemblait plus à une sorte de rituel, un pacte...
Agatha qui continuait de prendre des notes s'arrêta lorsqu'elle entendit le mot " rituel ".
- Un rituel...Répéta t-elle.
Je n'aime pas ce mot, surtout dans une affaire comme celle-ci...
Un rituel implique souvent un être vivant monsieur Newcomb, car la plupart du temps, il y a un sacrifice à faire...
Quel être vivant avez-vous utilisé Abraham ?
Abraham Newcomb sourit d'une manière si horrible que de la bave coulait de sa bouche.
- Le rituel demandait un être vivant prêt à donner la vie, mais il devait mourir vivant.
L'agent Tesla comprit tout de suite.
- Seigneur...
Vous avez tué votre femme et votre enfant...
Elder Harvester était entre la frontière du réel et de l'irréel, il ne savait pas s'il devait croire ou non l'histoire de Abraham Newcomb.
- C'est quoi cette histoire ? Demanda t-il.
Et pourquoi il prend autant de temps pour avoir une réponse Forstgrave, dit-il en s'adressant à ses collègues.
Il se leva.
Ce type commence à me foutre les jetons.
Je rappel Forstgrave.
Harvester sortie son téléphone de sa poche, et rechercha le dernier numéro qu'il avait composé.
Agatha reprit la discussion.
- Votre femme était donc votre première victime.
C'est bien cela ?
Newcomb confirma.
- Oui.
Elle, et l'enfant.
Ne l'oubliez pas, car il faisait partie du pacte, partie importante...
Portland intriguée par cette histoire de pacte lui posa une question...
- Avec qui avez-vous passé un pacte Abraham ?
- Aucun nom n'était mentionné, mais l'auteur avait laissé les traces d'une forme faite au crayon sur la dernière page.
À côté, était marqué " le malfaisant "...
Harvester regardait Abrahama Newcomb en attendant la réponse de Forstgrave au téléphone.
Le directeur répondit.
- Oui Harvester, je vous écoute.
- Non, c'est moi qui vous écoute, rétorqua t-il.
Dites moi que vous avez eu des réponses sur ce type, parce que ça commence vraiment à me faire flipper.
- Désolé pour l'attente, j'étais au téléphone avec les autorités de Washington.
Ils ont dans leurs archives environ 240 cas de disparitions de femmes enceintes, mais le nom de Abraham Newcomb n'apparaît pas.
- 240 disparitions ? Et son nom n'apparaît pas une seule fois ?
C'est quoi ces conneries...
Bon...
Je vous rappel.
Lorsque Harvester mit fin à l'appel, la voix caverneuse de Abraham Newcomb se fit entendre.
- Vous avez peur agent Harvester ?
L'agent le regarda quelques seconde, puis lui répondit.
- Oui, je l'avoue...
Mais c'était votre but, non ?
C'est bien à ça qu'à servit votre histoire ?
- La vérité fait souvent cet effet...
Vous avez dit qu'il y avait 240 disparitions...
il y en a bien plus en réalité.
En 1868, j'ai dû tuer une centaine de femmes, l'année d'après, beaucoup plus, et ainsi de suite jusqu'à aujourd'hui.
Portland et Tesla commençait à se sentir aussi mal que Harvester.
L'atmosphère dans la pièce était devenu pesante, malsaine.
Petit à petit, au fur et à mesure que l'interrogatoire progressait, celui qui n'était à la base qu'un suspect devenait un mystérieux individu.
- Comment avez vous fait pour ne jamais vous faire attraper durant toutes ces années ? Demanda Portland.
Lorsque vous avez tué votre femme, comment se fait-il que la police ne vous ai pas soupçonné ?
- C'était en 1867, les autorités n'étaient pas aussi compétentes qu'aujourd'hui.
Elle travaillait en tant que femme de ménage, un métier qui passait inaperçu.
Les Willysson sont les seuls qui m'ont demandé où était ma femme, j'ai répondu simplement qu'elle m'avait quittée.
Pour les autres, il s'agissait de femmes que je surveillais d'abord puis que j'enlevais.
Je ne me déplaçais que la nuit et me rendais dans des maisons abandonnées.
Pour ne pas attirer les soupçons, j'ai revêtu des vêtements sales, me suis salit le visage et abandonné ma maison ; en prenant le strict nécessaire.
J'ai commencé à mener une vie de vagabond pour ne jamais être suspecté.
L'agent Tesla lui posa une question.
- Pourquoi ne pas vous être arrêté à une seule victime ?
Harvester et Portland, qui n'écrivait plus, le dévisageaient en attendant sa réponse.
Newcomb répondit.
- Il en voulait toujours plus.
- Qui en voulait toujours plus ? Demanda Harvester.
Newcomb fit encore ce sourir horrible, mais en grognant à moitié.
À ce moment précis, alors que les agents l'observaient, la lumière de la pièce s'éteignit.
Les quatres personnes étaient plongées dans le noir total.
Harvester qui était contre le miroir sans teint cria.
- Boyd ?
Un des agents qui se trouvait devant la porte de la salle d'interrogatoire répondit.
- C'est une coupure de courant, on s'en occupe monsieur.
- D'accord, acquieça Harvester.
Agatha et Tesla regardaient fixement en face d'elles, là où était assis Abraham Newcomb.
- Elder, dit doucement Agtaha.
Regarde le.
Il n'était pas facile de voir dans cette obscurité, mais ce qui était assis sur cette chaise n'était pas Abraham Newcomb.
Agatha et Tesla reculèrent lentement sur leurs chaises devant la silhouette qui les regardait.
Harvester sortie rapidement son téléphone de sa poche gauche et dégaina son arme qui se trouvait dans un étui sur sa hanche droite.
Il alluma son téléphone et dirigea la lumière vers l'endroit où se trouvait Newcomb, tout en pointant son arme sur lui.
- Newcomb ? Appela Elder en s'avançant vers lui.
Abraham ne donnait aucune réponse.
Agatha et Odelia se levèrent.
L'agent Tesla ouvrit son étui, et empoigna son pistolet.
Harvester qui distinguait un peu Newcomb grâce à la lumière de son téléphone lui parla à nouveau, avec insistance cette fois.
- Monsieur Newcomb, est-ce que vous allez bien ?
Abraham Newcomb fixa l'agent Harvester, puis se laissa tomber en arrière sur sa chaise.
Un des membres du personnel qui était de l'autre côté les interpella en entendant le bruit de la chute.
- Tout va bien ?
- Oui, cria Tesla.
Restez où vous êtes, personnes ne doit rentrer ici, continua t-elle.
Les trois agents étaient submergés par la peur.
Agatha et Odelia étaient debout l'une à côté de l'autre à droite du miroir sans teint, Elder, lui, se trouvait vers la gauche de celui-ci.
Portland interpella Harvester.
- Regarde sous la table.
Là, il y avait deux points jaunes.
Des points qui ressemblaient beaucoup à des yeux.
Harvester dirigea la lumière son son téléphone à cet endroit.
Ce qui était sous la table recula à quatre pattes et grogna horriblement.
Le grognement effraya l'agent Harvester qui lâcha son téléphone.
- Merde, dit Elder paniqué.
Odelia sortit le sien rapidement et le pointa au même endroit que Harvester.
- Faites disparaître la lumière, dit l'inconnu en s'adressant à l'agent Tesla.
- Ne fait pas ça, on ne sait pas ce que c'est.
Mais visiblement, ça n'aime pas la lumière, donc garde ton téléphone allumé.
Agatha s'empara de son téléphone qui était dans sa poche et imita Tesla.
- Qu'est ce que vous êtes ? Demanda Elder à l'inconnue.
C'est en rempant dans l'obscurité que l'être rejoigna le coin droit de la pièce, à l'opposé de là où se trouvaient les agents.
Il se mit debout, les observa et se présenta.
- Je suis l'immortalité de Abraham Newcomb, grogna l'être.
Agatha Portland fit le lien immédiatement.
- Vous êtes " Le Malfaisant ".
Celui pour qui Newcomb à sacrifié sa femme.
L'être continua.
- Il a dévoré sa propre femme et son enfant, encore chauds, pour vivre éternellement.
Tel était le pacte, tel était le sacrifice.
Elder Harvester répéta en tremblant.
- Il a dévoré sa femme...
Il n'a jamais dit ça, affirma t-il.
Il ne nous a jamais dit ça putain !
Qui pourrait faire une chose pareille ?
L'être répondit à Harvester.
- Vous n'imaginez pas comme les humains peuvent être mauvais et sombres tout au fond de leurs cœurs remplient de noirceur.
Abraham Newcomb n'en est qu'un parmis tous les autres.
La femme de Abraham Newcomb n'était là que pour me faire venir en lui...
Les autres ?
Des composants de longévité, des mets délicieux...
À peine venait-il de finir sa phrase, que Odelia Tesla tira une balle au niveau de la tête du Malfaisant.
Ni Portland, ni Harvester n'avait prévu le coup.
Il s'écroula au sol.
Odelia parla à Elder.
- On y va à deux, pour vérifier qu'il est bien mort.
Reste là Agatha.
Elder donna une réponse affirmative de la tête et commença à s'approcher, les deux mains sur son arme.
Odelia le suivait, son téléphone dans une main et son arme de l'autre.
Ce qui se produit ensuite se passa tellement rapidement...
Agatha Portland ne su expliquer plus tard comment cela avait pu arrivé.
Elle avait été présente durant toute la scène, jusqu'à ce que tout devienne sombre.
Elle avait vu Odelia Tesla tirer sur cette chose, Elder aussi l'avait vu, ils avaient été témoin.
Mais la balle l'avait-elle atteint en pleine tête ?
Cette chose avait peut être fait semblant de se l'être prise...
Personne ne le saura, car elle n'était plus là lorsque la lumière est revenu.
Pas de traces d'elle, ni de Abraham Newcomb...
Au centre de la pièce, sur la table, l'agent Elder Harvester gisait inconscient dans son propre sang, le dos lacéré jusqu'à l'os.
Odelia Tesla avait eu des marques de bûlures sur ses bras, une balle dans le pied droit et l'épauche droite arrachée par ce qui semblait être une morsure.
Agatha Portland perdit une partie de son oreille gauche à cause de l'une des balles de l'agent Tesla, deux trous furent retrouvés dans son bras gauche et son genou droit fut disloqué.
Les trois agents restèrent quatres semaines aux urgences.
Le directeur Isaac Forstgrave était boulversé après ce qui s'était produit au F.B.I.
Deux de ses meilleurs agents avaient été grièvements blessés et une ancienne agent aussi.
Il avait donc chargé deux autres agents de retrouver Abraham Newcomb, mort ou vif.
L'affaire étant classée confidentielle.
Agatha Portland, Elder Harvester et Odelia Tesla étaient encore en vie.
Ils avaient du mal à y croire, surtout après ce qu'ils avaient subi.
Parmis eux, une avait eu le temps de tout voir, jusqu'au visage de cet être malfaisant et était prête à raconter ce qu'il c'était passé...
Quelques jours après sa sortie des urgences, Agatha Portland se rendit au siège du Bureau Fédéral d'Investigation de Washington, en béquille et le bras sous un platre, en demandant à voir Isaac Forstgrave.
Elle arriva devant son bureau et frappa.
- Vous pouvez entrer, répondis le directeur.
Agatha abaissa la poignée et poussa lentement la porte.
- Portland ? Dit-il étonné.
- Bonjour Isaac, répondis t-elle.
- Que faites vous ici ?
Je vous croyais aux urgences...Dis le directeur.
- Je n'y suis plus depuis trois jours déjà.
- Et vous vous sentez mieux ?
- J'ai encore des douleurs au bras et à l'oreille, mais je préfère ça que de rester couchée à voir des dizaines de personnes blessées allez et venir...
- Je comprends, je sais ce que c'est...
- Enfin, je n'y suis plus, donc n'en parlons plus...dit Agatha avec le sourire.
- Vous avez bien raison...
Dites moi plutôt ce qui vous amène ?
- Je crois qu'il vaudrait mieux que je m'assoie.
Il n'était pas évident pour Agatha de s'assoir à cause de sa béquille et du platre sur son bras gauche, alors Forstgrave se leva pour tenter de l'aider.
- Non, ne vous dérangez pas, je vais me débrouiller seul.
Quand j'étais sur le terrain, je n'appelais pas " Isaac au secours " que je sâche, dit-elle d'un ton moqueur.
Forstgrave se rassit, .
- Vous alors...
Agatha réussit finalement à s'asseoir, avec difficulté.
- Je viens pour parler de Abraham Newcomb.
Isaac Forstgrave regardait Agatha fixement.
Soudain, il se leva, se dirigea vers la porte et la ferma.
Puis il revient s'asseoir à son bureau, en face de Agatha.
- Qu'est ce que vous savez que je ne sais pas encore ? Demanda Isaac fermement.
- J'ai vu son visage Isaac, j'ai vu ce que c'était...
Je dois vous dire ce que j'ai compris...
Forstgrave avait le regard froid.
Son poing gauche sur la table se serra...
Il resprira longuement puis ouvrit un tiroir qui se trouvait sur sa droite et en sortie un carnet de note.
Sur son bureau, il prit un stylo qui se trouvait dans une vielle tasse.
Isaac Forstgrave plaça les deux objets devant Agatha.
- Ecrivez tout ce dont vous vous rappelez.
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