Chapitre 4

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J’entends des pas et je déglutis me demandant encore pourquoi je ne pars pas en courant. Il pose quelque chose sur le bureau, peut être son portable ou ses clés je ne sais pas. Mon angoisse monte. Pourquoi j’ai enfilé cette tenue, pourquoi je suis restée.

- Bonsoir, dis-je d’une petite voix

Je n’obtiens aucune réponse, ça commence bien. Je le sens passer à coté de moi puis derrière le dossier de ma chaise. Il ouvre l’armoire puis me frôle a nouveau et sa présence se pose devant moi, enfin je crois. Je sens des légers frissons me parcourir lorsqu’il frôle la peau de mon bras jusqu’à me prendre la main, me faisant tressaillir légèrement. Je suis nerveuse, bien trop nerveuse. Je dois me concentrer sur mon objectif premier, lui parler. C’est n’importe quoi ! J’enfile une tenue sexy pour lui parler mais qu’est ce qu’il ne tourne pas rond chez moi ! Bon faut que je me recentre.

- Je...je venais….je venais juste pour parler, dis-je

Son doigt glisse au creux de ma main et les frissons se dispersent dans mon bras. Ses doigts glissent le long de mon annulaire gauche et me retire mon alliance qu’il pose sur le bureau de manière a faire du bruit comme pour me rassurer qu’elle n’est pas n’importe où. Il garde toujours ma main dans la sienne et je sens qu’on me pince le bout du majeur où je sens une piqûre.

- Aïe ! Mais...

Je l’entends presque sourire.

« Test negatif » dit une voix robotisée à 2 reprises.

Mon dieu, il ne veut pas mettre de préservatif. J’ai un implant contraceptif mais...non je vais pas coucher avec lui, je venais pour parler. Hors de question que…Ses mains prennent les miennes et il me fait me lever, puis pose mes mains sur son torse nu. Sa peau est douce et chaude avec un parfum très viril, j’aime son odeur mais j’apprécie encore plus ce torse musclé. Je fais glisser mes doigts le long de ses abdos et je sens qu’il rentre le ventre lorsque je descend jusqu’à sa ceinture. Je retire mes mains comme si je venais de me brûler mais il me les rattrape et les pose sur son visage. Je le sens déglutir et je commence à caresser ses joues pour me faire une image mentale, il paraît fin, il a la peau douce, aucune barbe ni bouc, rien juste sa peau sous mes doigts. Son nez à l’air proportionné et je remonte à ses cheveux qui sont rasés très court. Je descend mes mains autour de son cou où il porte une chaîne, au bout une plaque rectangulaire. Je pose mes mains autour de ses bras qui ont l’air musclé eux aussi. Il est plus grand que moi, je dirais dans les 1m85, mais carré, vu les largeurs de ses épaules. Je décide de glisser mes mains dans son dos, qui là aussi est plutôt musclé. Ma curiosité me conduit à toucher son pantalon en toile où y a des poches latérales et je finis par des chaussures style bottes.

- Militaire, dis-je

Il me fait me relever en tirant sur mes mains et je sens son torse contre moi. Il attrape mon menton entre ses doigts sans être agressif mais avec une certaine fermeté quand même. Je sens son souffle se rapprocher de la peau de mon cou. Ses lèvres se posent dessus et je suis paralysée par ce geste intime que je n’ai pas l’habitude de recevoir d’un autre homme que mon mari. Il récidive et mon corps se pose contre le bureau, me faisant sursauter, ce qui je crois lui arrache un sourire.

- Y a rien de drôle, dis-je piquée.

Sa main se pose sur ma joue et son pouce se pose sur mes lèvres. Et oui j’ai mis du rouge à lèvres Mr Balvin. Mais ça n’a pas l’air de le repousser, au contraire je le sens proche, trop proche. Son corps comprime le mien et je tourne la tête pour échapper au baiser qui atterri dans mon cou, pas sur que ma stratégie soit la meilleure car un tas de frisson parcours mon corps.

- Retirez mon masque s'il vous plaît, dis-je

Je sens une légère morsure sur mon épaule et je comprends qu’il n’acceptera pas que je l’enlève, d’un coté ça m’arrange, je ne peux pas succomber sans voir la personne. Il caresse mon menton et le dirige vers lui mais je tourne une nouvelle fois la tête.

- Je veux seulement discuter avec vous.

Il retente une 3ème fois de manière un peu plus brutale et je décline encore son offre. Il continue ses baisers dans mon cou et me fait me déplacer pour que mon dos se pose désormais contre le mur de manière plus ferme, et m’arrache un gémissement.

- Je ne vous embrasserai pas.

Ses baisers ne s’arrêtent pas dans mon cou et parfois je sens ses dents glisser sur ma peau. Je décide d’arrêter ce petit jeu et tente de retirer mon masque mais il m’attrape mes poignets et les plaques au dessus de ma tête, je sens son souffle qui s’accélère et le mien par la même occasion. J’ai l’impression qu’il me regarde, m’observe. Je sais pas si je suis en danger et commence un peu à paniquer.

- Me faites pas de mal, dis-je

Sa main est si grande qu’elle peut me tenir mes deux poignets et l’autre se pose sur ma joue, son pouce me caresse et je me détends. Un peu trop car je le laisse poser ses lèvres sur les miennes, un baiser tendre, un baiser rassurant et pourtant il me fait dresser une chair de poule jusqu’à la racine de mes cheveux. Sa langue caresse ma lèvre puis j’ouvre ma bouche pour la laisser prendre la mienne. Il a un goût de tabac froid, je suppose donc qu’il fume. Je ne cesse de me dire que c’est qu’un baiser, très passionné c’est vrai mais rien de bien grave non plus. On reprend notre respiration et il descend mes mains et les pose sur son entre jambe.

- Je…

J’ai pas le temps de dire un autre mot qu’il repose ses lèvres sur les miennes pour me faire taire. Il défait sa ceinture avec une main pendant que l’autre me montre ce qu’il veut. Son pantalon s’ouvre sur un boxer qu’il baisse et je sens sa peau. Une peau tendue, gonflée, chaude et douce, une peau qui vous donne envie de la caresser. Ma main n’arrive même pas à faire le tour et elle me semble assez longue quand je glisse le long. Je l’entends gémir et il pose son front contre le mur, me comprimant contre. Je pose une main sur ses épaules et caresse sa nuque, laissant mes ongles glisser sur sa peau. Je l’entends soupirer, gémir alors que ma main accélère autour de son sexe, si je le fais jouir, il me laissera partir, je ne coucherai pas avec lui, je ne tromperai pas mon mari. Qu’on en finisse. Sa main attrape la mienne et me force à arrêter.

- Non, laissez-moi faire.

Il me la maintient si fort que ça en fait presque mal, son bras encercle ma taille et il me soulève, me mettant les jambes autour de sa taille et très vite je sens le matelas moelleux contre mon dos. J’ai pas le temps de comprendre qu’il me donne un autre baiser. Je le sens plus dur contre mon ventre, sa bouche me dévore et ma chair de poule me descend droit dans mon bas ventre. Ses mains écartent mes cuisses et j’ai pas la force de le repousser. Sa main passe le tissu de mon string et se pose sur mon clitoris. Des frissons remontent tout le long de ma colonne vertébrale jusqu’à me faire gémir. Ses doigts me caressent puis il fait descendre mon string le long de mes bas et ses baisers tracent des chemins sur ma peau. C’est pas encore trop grave, c’est que des caresses, je me persuade que je ne suis pas entrain de commettre l’impardonnable. Mon corps ondule, comme si il prenait à lui seul mon contrôle. Tout va trop vite, l’obscurité me donne le tournis, mon bas ventre est tendu tout comme les tétons qu’il libère lorsqu’il retire mon soutien gorge. Il aspire mes pointes et je sens son doigt rentrer dans mon intimité qui n’a connu que mon mari.

- Oh mon dieu !!!

Je suis plus moi, je suis plus aux commandes, mon cerveau à décidé de me laisser tomber. Tout va trop vite, bien trop vite et un second doigt me caresse, me découvre des zones sensibles que je ne connaissais même pas. J’écarte le plus possible mes cuisses et le laisse me montrer ce que je ne connais pas de moi. J’ai la tête qui tourne comme l’excitation au fond de mon ventre qui me torture. Je sens mon corps se contracter autour de ses caresses et je le laisse prendre mon contrôle. Mon corps se soulève tellement mon orgasme est puissant et dévastateur, j’ai jamais jouis comme ça, j’ai jamais eu un tel plaisir sous des caresses, mes jambes tremblent, et il finit par les caresser, retirant mes bas et mes chaussures. Il me masse les pieds comme pour me soulager des tensions qu’il a lui même provoqué. Ses baisers partent de mes chevilles et remonte le long de ma jambe puis de l’intérieur de ma cuisse.

- Non, non non...dis-je en le sentant s’approcher de mon sexe.

Sa langue devient plus présente dans ses baisers comme pour me préparer à l’inévitable. Lorsque qu’il arrive entre mes cuisses, mes mains se posent sur sa tête pour le stopper mais c’est trop bon alors je caresse ses cheveux qui sont doux malgré qu’ils soient ras.

- J’ai...j’ai jamais jouis comme ça, dis-je

Pourquoi je lui donne cette information ? C’est quoi mon problème bon sang ! Sa langue se glisse le long de mes lèvres et arrive sur mon clitoris qui est si sensible que j’ai l’impression qu’il va exploser. Il l’aspire, le lèche, puis je sens mes lèvres s’écarter par ses mains et sa langue s’invite en moi. Mes doigts de pieds se recroquevillent et je gémis fort à chacun de ses coups de langue. Puis son doigt rentre une nouvelle fois en moi et me caresse pendant que sa bouche s’occupe de mon clitoris qui devient vite douloureux. Je me débat de plaisir, je suis comme une folle alors qu’il me dévore. Ses m ains attrapent mes hanches et la pression de sa bouche à raison de moi. Je jouis fort, si fort que je sens que quelque chose gicle de mon corps. Non !!!! J’ai quand même pas... J’ai honte, je me confonds en excuse et ses baisers reprennent sur mon bas ventre en passant sur mon nombril, remontant entre mes seins et puis un baiser, un baiser au goût différent, un goût que j’aime et qu’il a du aimer lui aussi pour me le partager. Ses mains caressent parfois mes fesses, parfois me tiennent la taille, parfois caresse ma joue. Je sens son sexe se poser sur le mien mais ma bouche est occupée par ses baisers, ne pouvant lui dire de ne pas me laisser tromper mon mari, de ne pas s’installer là où il ne devrait pas. Doucement je le sens plus proche de l’ouverture de mon vagin, il se frotte à moi et puis la délicieuse sensation arrive, celle qui me remplie, qui me fait gémir, celle qui me comprime car son sexe est imposant en moi. C’est peau contre peau qu’il me caresse en bougeant en moi.

- Je ne devrais pas, dis-je entre deux baisers.

Il me mordille et provoque encore plus d’excitation. Il va plus vite, me tient les hanches et ses pouces caressent l’aine qui est étirée au maximum pour lui donner le plus d’espace possible. Son bassin parfois ondule, parfois me donne des coups secs, parfois est plus tendre, je ne sais plus quoi penser, ni à quoi m’attendre. Il me fait me redresser pour m’asseoir sur lui, j’enroule mes bras autour de son cou et tout mon corps tremble. Ses mains caressent mon dos alors que je bouge sur lui, j’ai envie de cet homme que je connais même pas, j’ai envie de jouir de lui. Alors que mes pensées divaguent vers les profondeurs du plaisir, il s’enfonce durement, et me provoque une contraction qui me fait jouir aussi fort que la première fois. Quand je pose mes mains sur son ventre, il est trempé et la honte m’envahit de nouveau.

- Je...je suis désolée, je sais pas pourquoi…

Il me fait taire d’un baiser et m’allonge sur le lit, me posant sur le coté, et rebouge en moi. Il passe sa main entre mes cuisses pour caresser mon clitoris et me fait encore exploser. Comme ça ne semble pas le déranger je n’y prête plus attention, après tout Luna m’a bien dit qu’elle pissait de plaisir, c’est que ça doit pas être quelque chose de mal. Je me détend et prends même l’initiative que de le caresser entre deux pénétrations pour l’avoir toujours le plus dur possible en moi. Avec juste un bras il me retourne et me fait me poser à 4 pattes. Cette position j’ai pas l’habitude de la pratiquer et je suis absolument pas à l’aise lorsque je sens ses baisers descendre le long de ma colonne. Il me croque une fesse, embrasse l’autre puis la croque et pose un baiser sur l’autre. Sa langue trace un chemin le long de ma raie et je remercie Luna pour ses conseils et je me tends lorsque sa langue touche mon anus.

- S'il te plaît , non. Je...je ne fais pas ça.

Il pose un baiser sur mes fesses et n’insiste pas. Je sens son sexe se glisser entre mes lèvres et j’ai l’impression qu’il a quelques centimètres de plus ou de trop. Il est plutôt doux et ne rentre pas entièrement en moi, me laissant du repis. Il passe mes cheveux sur le coté et je sens sa main s’appuyer sur ma nuque pour me faire poser la tête sur le matelas. J’ai encore le droit à quelques baisers et ses mains se posent sur mes hanches pour ne pas que je bouge et il s’enfonce en moi doucement, encore...toujours plus loin...ça touche le fond de mon corps mais il veut s’enfoncer plus alors il pousse, ca se comprime en moi, la pression monte et je sens son ventre contre moi. Je souffle, et il me caresse les cheveux puis le dos et mes reins. Je sais pas ce qu’il prépare mais je sens que ça va pas continuer comme ça. Le premier coups de rein, me fait mal, une douleur qui englobe mon bassin, qui vibre dans la colonne mais qui n’a pas le temps de finir qu’un second arrive puis encore un autre, c’est violent, douloureux et libérateur. Lorsque la pression est trop forte, il se retire et me laisse exploser puis recommence. Il se pose contre mon dos, m’enveloppe et devient plus doux et plus tendre. Je sens que je vais jouir encore et je l’entends gémir plus fort. Je n’ai plus la force de dire quoi que se soit, je le laisse me donner du plaisir, m’arracher un dernier orgasme et je sens son corps trembler contre moi.

On y est...j’ai trompé mon mari pour la première fois. Je porte le sperme d’un autre en moi. Je sens ses baisers et je fond en larmes. Ses bras m’enveloppent de tendresse, son corps se colle contre mon dos et il me retire mon bandeau, posant sa main sur mes yeux.

- Je ne les ouvrira pas si ça peut te rassurer. Dis-je en ravalant mes sanglots.

Il retire sa main et s’enfouit dans mes cheveux, tout en me caressant ma hanche.

- Toi aussi t’es marié ? dis-je

Je sens un légère morsure sur mon omoplate.

- Ca veut dire non ? dis-je

Il me pose un baiser.

- La morsure pour non, le baiser pour oui, c’est ça ?

Il me pose un autre baiser, je découvre un nouveau langage, alors je commence à lui raconter ma vie, j’ai besoin de parler, de pleurer, et il m’écoute sans jamais rien dire. J’ai besoin de ses bras, d’un câlin, de la tendresse.

- Je peux me tourner contre toi stp si je garde mes yeux fermer ?

Il me pose un baiser et je me tourne pour lui faire face mais j’ai toujours les yeux fermés. Nos jambes s’emmêlent et je le sens durcir.

- T’as encore envie ? dis-je en ricanant.

Il me pose un baiser sur mes lèvres et glisse sa langue puis vient sur moi et me pénètre sans aucune difficulté. Il modèle mon corps au sien.

- Ok, t’as très envie alors je dirais, dis-je

Il va vite, il va fort et j’adore ça et j’ai l’impression que c’est plus un jeu que du sexe.

- Très très envie alors, dis-je en me moquant un peu.

Il me retourne et je prends une fessée et une pénétration profonde. Je suis choquée par cette brutalité que j’ai pas l’habitude de connaître. La pénétration me paraît moins douloureuse que la fessée ou pas, ça été trop vite. Je ne sais pas si j’apprécie alors j’en redemande pour confirmer.

- Tu peux recommencer s'il te plaît ?

Sa main rebondit sur ma fesse et j’observe ce que ça me procure, c’est difficile de savoir si c’est douloureux ou bon.

- Encore s'il te plaît.

Il m’en redonne une plus forte.

- Aie, dis-je en frottant ma fesse et il pose un baiser sur mon dos.

Je frotte ma fesse et la douleur laisse place à une sensation agréable.

- J’en veux une autre, moins forte s'il te plaît.

Ma fesse claque moins fort et j’aime moins.

- Plus fort s'il te plaît.

La fessée est plus dur et j’apprécie mieux.

- Encore plus fort s'il te plaît.

Je veux voir ce que ça procure et une vive douleur prend vie sur ma fesse mais mon sexe se comprime autour du sien. Ça c’est bon !

- Encore.

Il recommence à bouger et une pluie de fessée s’abat sur moi. Des douces, des fortes, des délicieuses, des douloureuses et là...l’orgasme. Je l’expulse de moi mais il revient plus féroce, il est très excité et me le fait comprendre. Son corps tremble et une dernière fessée résonne en moi. Je m’effondre sur le lit, épuisée. Je le sens se retirer de moi et j’entends le tiroir de la table de nuit. Ma fesse est si chaude que je sens pas le froid de la crème qu’il me passe. Il me remet mon masque et je replonge dans l’obscurité.

- Tu vas t’en aller, n’est ce pas ?

Il me pose un baiser sur mon épaule et je resserre le draps sur moi.

- Ouais, normal t’as eu ce que t’as voulu, dis-je un peu mauvaise

Ses dents se resserrent d’un coup sur ma peau et m’arrache un gémissement plaintif.

- Tu m’as fais mal !

Je sens son corps s’éloigner et je l’entends aller sous la douche puis se rhabiller, j’entends un bruit de feuilles je crois, je n’en suis pas sur et la porte claque, me lançant des vibrations négatives de son départ. La culpabilité m’envahit et mes larmes arrivent. J’ai trompé mon mari, pour un homme déjà parti.

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