Visite aux côtés de la mort
La faible luminosité du matin parvient jusqu’à mon lit et me réveille d’une nuit sans sommeil. Je pousse les draps blancs, et je me lève, attiré par cet éclat de soleil. J’avance ma main pour qu’elle traverse la fenêtre de sa prison. Et je me laisse aspirer par cette force mystique qui m’entraîne dans ce qui était autrefois le jardin des bleus. À peine avançai-je d’un pas que de lointains pleurs survinrent et l’obscurité tout entière, telle un monstre sans vie, pénétra tout l’espace. Je ne sais pourquoi, chaque jour, ce leur éternel se transforme en un doux espoir, peut-être parce que je sais pertinemment que cet endroit est condamné à rester obscur et quant à moi, mon sort est d’y vivre éternellement.
Je retourne dans ma chambre et je m’assoie devant mon ancienne coiffeuse. Comme tous les jours, j’espère avoir la chance de me voir, de savoir à quel point j’ai vieilli. Mais le miroir me montre que l’arrière de ma chambre. L’horloge sonne neuf coups, et à cette heure-ci, ma femme de chambre entre en trombe pour m’aider à m’habiller. Mais elle ne viendra pas aujourd’hui, ni demain, cela fait tellement longtemps qu’elle n’est pas venu m’accompagner. De toute façon, je n’ai plus besoin de son aide, je suis condamné à porter cette funeste robe d’anniversaire. Alors ils me l’ont retiré. Comme chaque matin, je regarde si chaque chose est à sa place. En face de moi, la bibliothèque est toujours aussi remplie de divers livres, dont la moitié est non lue. Je me souviens qu’à une époque, je les dévorais en une nuit. Mes parents m’avaient souvent prévenu que j’abimerai mes yeux, mais je n’en faisais qu’à ma tête. Ce plaisir, il me l’ont aussi enlevé. Quand je regarde cette chambre d’adolescente, je ne peux empêcher la mélancolie de m’envahir, le souvenir lointain de Rosaine Sparks essayant de me maquiller surgir, et les éclats de rire de jeune fille innocente inonder la pièce. Avec cette nostalgie toujours aussi forte je traverse la porte qui mène au couloir. Parfois, je me dis que j’ai de la chance que personne ne soit venu envahir ma pauvre chambre, il faut croire qu’elle porte malheur. Les ombres passent en courant devant moi transportant le bruit des voix et des chamailleries de deux sœurs traversant l’enfance. Attiré, je les suis. Le bruit s’arrête devant cette porte en chêne nouveau. J’hésite avant de l’ouvrir, mais après tout, à quoi bon aller contre cette force naturelle. Les deux petites filles sont là. Ma petite sœur n’a jamais été aussi resplendissante, elle tente de faire quelques pas de danse, son regard me croise et me plonge dans cet état second que ma malheureuse mère appelait l’insouciance. Elle a tellement de chance de ne pas avoir vécu l’horreur. À côté, ce tient le moi du passé, ce petit être vivant presque inconnu. Elle joue avec le théâtre que nous avions reçu à Noël. Nous nous amusions à défiler les images à notre seul spectateur. Mika. Ah, c’était un vrai bonheur d’être avec lui. Sa passion, c’était le dessin, il me les offrait tous. Mais désormais, ils ne peuvent plus me réchauffer le cœur comme autrefois. Ils sont coincés dans le tiroir de mon bureau de travail que je ne peux plus ouvrir. On me l’a aussi enlevé. La pièce d’à côté c’est la chambre de ma sœur. Pendant un temps je n’avais plus droit d’y rentrer et ma sœur devait y rester cloîtré. Et puis un jour on m’a dit qu’elle était partie et qu’elle ne rentrerai plus jamais. Alors toute notre famille a du l’accompagner pour l’enterrer. Je n’avais très bien compris à l’époque. Je ne voulais plus jouer à rien sans ma sœur, seul Mika arrivait à me donner un peu de joie de vivre. Je me décide enfin à rentrer dans cette chambre rester condamné depuis le départ de ma sœur. Elle est là, sur ce lit, entourée de médecin qui l’ausculte. c’est la chambre de ma sœur. Pendant un temps, je n’avais plus droit d’y rentrer et ma sœur devait y rester cloîtrée. Et puis un jour, on m’a dit qu’elle était partie et qu’elle ne rentrerai plus jamais. Alors toute notre famille a dû l’accompagner pour l’enterrer. Je n’avais pas très bien compris à l’époque. Je ne voulais plus jouer à rien sans ma sœur, seul Mika arrivait à me donner un peu de joie de vivre. Quelque fois elle est secouée de spasmes, ou alors elle vomit ses triples dans la bassine, je n’ai jamais réussi à donner un mot au départ de ma sœur, et encore moins maintenant. Désormais ce spectacle ne me fait plus rien, il traverse un cœur de pierres, dépourvu de toute vie.
Même l'odeur nauséabonde ne m’hérite plus. Je me dirige vers le salon d’apparat, c’était là que ma mère recevait ses amis. Souvent, elle parlait politique, et les grandes idées naissaient ici. Moi, je n’ai eu le droit d’y assister qu’à mes quinze ans. Aujourd’hui les murs crèmes sont abîmés, mais l’odeur est toujours la même, et restera comme ça pendant des siècles. C’est l’odeur de maman, la lavande. Quand j’étais petite, elle m’avait brodé un coussin rempli de lavande séchée pour que je puisse m’endormir. Et elle murmurait des douces comptines de son enfance. Quand j’étais avec elle et ses amis, je me sentais adulte. Mais je n’ai jamais été aussi importante que ce jour où l’école a reçu la Dame de l’air. De mes propres doigt j’avais joué l’hymne de la planète de l’air, et tout le monde avait été subjugué. C’était une autre époque. Si je traversais cette porte, je me retrouverais vers l’ancienne salle de bal. Des qu’on pouvait, on s’entraînait à danser sur n’importe quel type de musique, pour être parfait les jours de bals. À cette époque, tous les jeunes garçons voulaient danser avec moi, mais moi, je voulais être qu’avec lui. Une fois, il y a longtemps un homme, aux traits sombres et macabre était entré dans la salle, puis il était immédiatement sorti. Je quitte l’ail ouest pour pénétrer dans la partie centrale du château. Mais je dois faire particulièrement attention, je ne peux être dans la lumière, sinon mes brûlures passées surviennent et me font hurler d’un silence profond. Alors je me glisse dans le couloir dépourvu de lumière. Je croise des domestiques, mais je ne les connais pas, et je n’ai aucune raison de leur en vouloir. Là-bas, se trouve la salle du petit-déjeuner, très éclairé le matin. Je vois un domestique apporter le journal. À la lecture de la première page. Nous subissons notre premier scandale. Notre faute ? Avoir organiser un bal alors qu’une délégation du peuple était venue pour demander des grâce à mon père. Cet article sulfureux et mensonger était signé de cet homme qui n’apporta que malheur dans nos vies, et dont je ne prononcerais jamais le nom. La nouvelle salle de bal est éclairée comme chaque soir. Il est là, il mange dans les couverts de mon père, dort dans ses draps, touche ses objets, sans que cela ne dérange personne. Je passe devant lui telle une ombre mais il ne me remarque pas encore. À côté de cette pièce, il y a le salon d’hiver, et je revois encore Mika s’agenouillait au milieu du salon et me demander sa main. Je n’ai jamais été aussi heureuse un jour d’anniversaire. Mais le destin ne m’a jamais accordé le mariage. J’aurais beaucoup pleuré avant mais aujourd’hui j’ai compris. Dans l’aile est il n’y a qu’une seule salle ?politique, et les grandes idées naissaient ici. Moi, je n’ai eut le droit d’y assister qu’à mes quinze ans. Aujourd’hui les murs crèmes sont abîmés, mais l’odeur est toujours la même, et restera comme ça pendant des siècles. C’est l’odeur de maman, la lavande. Quand j’étais petite elle m’avait brodée un coussin rempli de lavande séchée pour que je puisse m’endormir. Et elle murmurait des douces comptines de son enfance. Quand j’étais avec elle et ses amis , je me sentais adulte. Mais je n’ai aussi importante que ce jour où l’école a reçu la Dame de l’air. De mes propres doigts j’avais joué l’hymne de la planète de l’air, et tout le monde avait été subjugué. C’était une autre époque. Si je traversais cette porte je me retrouverai vers l’ancienne salle de balle. Des qu’on pouvait, on s’entraîner à danser sur n’importe quel type de musique, pour être parfait les jours de bals. À cet époque, tous les jeunes garçons voulaient danser avec moi, mais moi je voulais être qu’avec lui. Une fois, il y a longtemps un homme, aux traits sombres et macabre était entré dans la salle, puis il était immédiatement sorti. Je quitte l’aille ouest pour pénétrer dans la partie centrale du château. Mais je dois faire particulièrement attention, je ne peux être dans la lumière, sinon mes brûlures passé surviennent et me font hurler d’un silence profond. Alors je me glisse dans le couloir dépourvu de lumière. Je croise des domestiques mais je ne les connais pas, et je n’ai aucune raison de leur en vouloir. Là bas se trouve la salle du petit déjeuner, très éclairé le matin. Je vois un domestique apporter le journal. À la lecture de la première page. Nous subissons notre premier notre premier scandal. Notre faute ? Avoir organiser un bal alors qu’un délégation du peuple était venu pour demander des grâces à mon père. Cet article sulfureux et mensonger était signé de cet homme qui n’apporta que malheur dans nos vies, et dont je ne prononcerais jamais le nom. La nouvelle salle de balle est éclairée comme chaque soir. Il est là, il mange dans les couverts de mon père, dort dans ses draps, touche ses objets, sans que cela ne dérange personne. Je passe devant lui telle une ombre mais il ne me remarque pas encore. À côté de cette pièce, il y a le salon d’hiver, et je revois encore Mika s’agenouillait au milieu du salon et me demander sa main. Je n’ai jamais été aussi heureuse un jour d’anniversaire. Mais le destin ne m’a jamais accordé le mariage. J’aurais beaucoup pleuré avant mais aujourd’hui j’ai compris. Dans l’aile est il n’y qu'une pièce La salle du trône. Cet endroit est chargé d’une immense Histoire. Mais je ne veux pas y rentrer ! Je ne veux pas, je ne veux, je ne veux pas. Personne ne m’y obligera pourtant mes jambes avancent sans le consentement de mon esprit, et rapidement, je traverse la porte. L’endroit est désert. Il a été condamné depuis si longtemps, comme l’aile Ouest. Désormais, il faut vivre avec le minimum. La cendre est toujours aussi présente sur les murs. Parfois, je me suis demandé pourquoi ma sœur n’est pas restée avec moi, mais sa présence m’aurait fait plus de bien que de mal. Les volets sont fermés. Je sais pourquoi je suis ici, pour me vanter entre autre. Mais surtout pour le souvenir, et ce moment n’y échappera pas aussi. La lumière s’allume d’un coup sans qu’elle ne me fasse le moindre mal. C’est fou comme la lumière d’autres fois n’est pas nocive. Je vois mon cher père entré, puis ma mère, et enfin ce moi du passé. Elle est là affolée par des événements qui la surpassent. Elle ne cache pas sa peur comme mes parents. Ma mère essaye de la rassurer, elle a des mots doux. Tout se passera bien, l’armée est là et nous protège. Cette armée nous protège d’une certaine façon. Ils ont fermé les volets et se tiennent devant et derrière la porte dans cet ultime but, mais le bruit ne peut être caché. La foule en colère se tient dans la cours, elle hurle des mots incompréhensibles. Mais aussi des à mort. Savez la souffrance que ça peut causer à une enfant le jour de ses dix-huit ans. Mais la garde nous protège, n’est-ce pas ? Des hommes ont accepté de dialoguer avec le peuple. Mais les rumeurs cours si vite. Des soldats, ce serait retourné contre nous. À ce moment, tout est perdu, je le savais pertinemment. Pourtant, j’ai le doux espoir d’y croire, encore et toujours. Puis une autre rumeur survient des gens se sont fait tuer à l’entrée. Je vois cet étrange moi ce retourner partout je sais à quoi elle pense. Mika n’est pas là, il devait venir pour son anniversaire, mais il n’est pas là. Puis le bruit change les gens ne crient plus à mort, une fraction de seconde, j’ai cru que l’armé du sieur était venue nous aider. Mais désormais, les cris de victoire surviennent. Je ne sais plus s’ils s’étaient tous mis à crié, ou si c’est mon cerveau qui l’avait amplifié : ton fiancé est mort. Mika n’existe plus. Il est mort, mort, mort. Cet étrange moi du passé, chargé d’émotion désormais inconnu, s’effondre. Ma mère accourt, elle la rassure tant qu’elle peut, mais c’est peine perdue. On entend des bruits d’armes. L’armée ne tiendra plus longtemps. Alors mon père, le général et les colonels entassent des meubles devant la porte pour la barricader. Tout est fini. Absolument tout. On entend des bruits de la foule. Ils essayent de rentrer, mais il n’y arrive pas. Puis le bruit de plusieurs allumettes qui craquent survient jusqu’à nos oreilles. C’est le feu de la mort tout entier qui pénètre dans la pièce. Personne, personne n’avait pensé à amener un litre d’eau. Nous étions cernés si nous nous rendions, on se ferait tuer, et si nous restions, nous brûlerons. Le feu ravage la pièce. Je me suis agglutiné dans un des coins. Bientôt, cette personne disparaîtra. Je vois dans ses yeux cette peur, mélangé à cette colère, que je n’ai aucun mal à imité. L’heure de ma vengeance est là, chaque jour depuis longtemps il la subie. Je traverse la fenêtre, pour aller dans le petit balcon qui donne sur la cour. Il est là dans le pas de la porte d’entrée, il fume sa cigarette comme si de rien n’était. Mais c’est le seul à m’entendre, et à me voir. Je veux qu’il sache ce qu’il m’a fait. Il me regarde et je vois la peur passée dans ses yeux. Je veux qu’il voie à jamais ce corps brûlé par ces flammes, ce visage déformé par la colère et par la souffrance. Je veux le hanter toute ma vie, qu’il sache le mal qu’il a fait. Qui reste toute sa vie dans cette demeure, et qu’il meurt de la même façon que moi : trahi par les siens.
Vous savez dans ce genre d’histoire, il y a toujours un côté totalement surnaturel. Je suis morte depuis et les flammes ont ravagé la pièce. Mais pas tout. Sur le mur, au-dessus du bureau de mon père, il y a toujours ce tableau rayonnant. Les flammes dansent autour de lui sans leur faire le moindre de mal. Et moi, au-dessus de ce carnage, j’ai décidé de rester pour être vengé. Il soutiennent mon choix en restant avec moi pour toujours.
Gloire à la dame et au sieur,
Longue vie à nos éléments.
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