Cette nuit, j’ouvre les yeux et je sens ta présence : mon cœur bat trop vite. Ses battements fous résonnent dans ma tête, il n’y a que toi pour me faire un tel effet...

Je sens ta caresse sur ma peau brûlante. Tout mon corps est à vif, et je frissonne, incapable de lutter. Mes mains glissent le long de mes hanches, chacune de mes cellules me crie que tu es là. Je te connais depuis longtemps, pourtant ce soir, je te redécouvre, comme si c’était la première fois.

Tu me possèdes par vagues. Mes gémissements déchirent le silence, tandis que tu montes en moi.

Ta force me fait mal. Attends, s’il-te-plait, laisse-moi juste une seconde. Respirer.

En nage et à bout de souffle, je me redresse sur les draps humides. Savoir que tu es là pour m’aider ne me suffit plus, je dois te voir, te saisir. Maintenant. Mes doigts trouvent l’interrupteur et j’attrape l’objet en plastique sur ma table de chevet.

Bip-bip. 39,5°C. Je repose le thermomètre. Satanée fièvre.