Maze

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La confusion s'installe dans l'esprit quelques instants. Est-ce que des instants mis bouts à bouts, font un instant qui n'en est plus un, de ce fait? A présent doucement allongée et vulnérable, je prend le temps à la réflexion. Je me l'autorise parce que j'aime ça, m'autoriser. Mes cils plient je m'apaise et m'imprègne de ma tension qui baisse. Il me faut alors profondément inspirer, pour expirer avec la même douceur. Mon poitrail se soulève et je déporte le regard au vide alors que mes paumes se pressent à mes bras. Ne nous vautrons pas dans le plaisir, Lucifer a dit. Si j'avais été dragon j'aurais craché ma fumée par le nez. Constat qui amène le souvenir de la sensation rugueuse qu'est celle de la fumée qui glisse en ma gorge et qui m'allume d'idées. Un sourire en coin comme venin.

Je ne te le laisserai pas croire, n'ai craintes.

Tu ne sauras pas toujours où tu te tiendra jusqu'à ce que tu sache que tu ne t’enfuiras pas. Il y a quelque chose en moi qui se sent. Comme si je respirais du soufre.* Vers toi se fait une moue et, il me faut plonger mon regard en ton âme, un peu plus, pour m'y enfoncer. Pour mieux écarter. Ne lutte pas. Je te souris, Lucifer, et mon bras se soulève et une extrémité pointe. Ma salive se souvient de l'opium et j'en désire, donne-le moi. Les phalanges s'agitent et dansent en se percutant. Plus vite, je veux sentir la fumée m'arracher l'eau. Dirige.

Je suis avide. Te sens-tu, avide? Avec cette envie qu'on t'arrache le souffle, qu'on te l'inspire? Que ma gorge s'arrache sous le passage!

Un étrange sentiment de colère remonte la tension qui me tambourine aux tempes et j'en arrive à me sentir m'empourprer. Je fume et m’envoûte afin de laisser ma folie se développer un peu plus. Alors que je t'observe dans la brume mes pensées s'envolent. C'est un cou, c'est une chair, et se sont des crocs qui s'y enfoncent que je vois. Me regarde-tu me faire le dessin de mes desseins? Que cela t'inspire-t-il, Lucifer? Mes muscles se relâchent, presque je m'en sentirais apaisé tout à coup. C'est étrange. Non,ça reviens, je me disais bien aussi. Le regard dans le tiens, je souffle en ta direction.

Chut.

Respire. Mon cœur est lent, au rythme des mes pulsassions, à celui d'un genoux qui se relève, de la cheville qui pivote pour que la voûte caresse. Je réajuste un peu ma chevelure qui me gêne, la ramène à un coté. Ma nuque se détend, je n'entend plus rien. Il plane une atmosphère étrange d'où je te regarde, mes lèvres s'entrouvrent. C'est à ce moment là que mes pensées se promènent dans les steppes. Douce folie et me voici hagarde. Je tiens ma tête, une paume à la joue et le creux des reins regardant le ciel en t'offrant un sourire.

Tu a envie de t'enivrer du parfum de ma peau. De la caresser du bout de tes lèvres, de l'humer du bout de ton nez. D'y déposer des baisers. Ça te ferait trembler l'échine, et je sais qu'un gémissement s'en suivrait, Lucifer.

Sulfur - Slipknot

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