A écouter en même temps, lisait doucement chaque mot et prenez le temps ^^ : https://www.youtube.com/watch?v=2B2FKawj61k

Elle est morte. Je ne me rappelle plus des derniers mots que je lui ai dits mais cela devait sans doute être un poème. Elle aimait mes poèmes et mes histoires, elle passait ses journées à attendre que je vienne la voir. Elle était si belle, même couverte de câble et dans cette horrible chemise de nuit d’hôpital. Elle me souriait toujours, le regard pétillant sur sa peau translucide et pâle. Elle était le soleil de ma vie, ma muse, mon inspiration, ce qui me donnait envie de me lever le matin et de taper sur ma machine à écrire.

Et maintenant ? Ou est donc passé mon soleil ? Ou est ma raison de vivre ?

Je n’ai pas pu pleurer. J’étais comme figer devant son cercueil, ce cercueil si petit, tellement étroit que je me suis dis qu’elle devait étouffer dedans ! Une poigner de terre dessus, une parole de ces proches, et un hurlement intérieur. Quand je fus chez moi je me sentis me disloquer, j’enlevais mes vêtements et me couchais dans mon lit qui avec le temps était devenus beaucoup trop grand. Je n’ai pas pleuré, et je ne réussis toujours pas à pleurer, le seul souvenir que j’ai d’elle c’est ce sourire, cette joie de vivre, et notre amour plus vivant encore maintenant, même si elle n’est plus là pour le vivre avec moi…