Chapitre 10 : Du bla-bla et de l'alcool.

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Bon, les nains, c'était une affaire réglée. Prochaine visite ? Les fées ! Surtout les parents de Félicie. L'excuse parfaite pour esquiver la soirée alcool et discussion de fesse. Elle l'espérait mais Mimi ne la laissa pas se défiler ainsi, et l'emmena au « donjon des plaisirs ». Rien de sournois ou de coquin, qu'on se rassure, braves gens. Non, c'était juste là-bas qu'aurait lieu la petite sauterie. Félicie avait bien le pouvoir de refuser, et elle allait même le faire, quand soudain...

  • Sœurette ! Je m’ennuie ! Tu t'occupes jamais de moi !

La Nitescie qui arrive comme un cheveu sur la soupe ! C'est qu'on l'aurait presque oublié, celle-là. La principale raison qui faisait que Félicie avait hâte de revoir ses parents. Pour qu'ils la récupèrent.

  • Je suis débordé en ce moment, tu dois comprendre que j'ai des responsabilités.

  • Même ce soir ?

  • Surtout ce soir ! J'ai une réunion très... Importante.

Finalement ça tombait très bien cette fiesta organisée par ses suivantes. De quoi la faire changer d'avis et la motiver à participer. C'était ça ou supporter la petite sœur. La fée fit rapidement son choix. Encore une fois, pas de pitié pour Nitescie. Quelle merveilleuse aînée, notre héroïne ! Sauf que la gamine, elle avait beau avoir dix ans, presque onze, elle n’était pas conne non plus. Elle les avait vus passer les stocks d'alcool à travers les couloirs de la citadelle.

  • Tu parles ! Je sais tout ! Tu vas boire et discuter "garçon" avec tes suivantes ! Pourquoi je pourrais pas venir aussi ?

  • Parce que tu es trop jeune pour ça ! Puis, c'est pour me préparer à mes responsabilités d’épouse ! Ce n’est pas un jeu !

  • Bah moi aussi j'ai droit de savoir et d'être préparé, d'abord !

  • Toi, tu verras ça avec père et mère quand tu seras plus grande ! Surtout qu'ils vont bientôt venir te chercher.

  • J'veux pas ! Je préfère rester ici avec toi !

  • Ça, c'est hors de question !

Félicie coupa court à la discussion, faisant raccompagner sa petite sœur sous bonne garde. Non, mais ! C'était sa soirée à elle ! Même si on la lui avait imposé. Elle n’avait pas envie d'une Nitescie dans les pattes. Elle rejoignit ses suivantes, qui apparemment avaient déjà commencé à picoler sans elle, sauf que... Sérieusement ? Elles avaient besoin d'être à moitié à poil pour boire ? Le protocole et tout ça, on s'en fout ? Et la Luluh qui l'encouragea à suivre le mouvement !

  • Mad... Madame... Faut -hic- mettre aise aussi ! On... entre copines !

Non ! Clairement pas ! C'était la souveraine, et elles les gardes du corps. Mais bon, c'est Félicie. Pour ne pas froisser celles qui lui avaient organisé une belle fête, bah, devinez quoi ? Elle fit tomber la robe. La fée bu quelques bières tout en regardant les images que lui indiquait Marlith, ainsi que Luluh et Mimi qui mimaient les différentes façons de faire. Félicie craignit un moment qu'elles dérapent et passent sérieusement à l'action.

Au moins il y avait du progrès. Félicie saisissait bien l'idée générale. Surtout grâce aux dessins et schémas, parce que les conneries d'elfes noirs bourrés, ça n’aidait pas vraiment. L'ambiance, qui débordait de joie et d’amusement, tourna au vinaigre. Le mode d'emploi c'est bien, mais encore fallait-il s'occuper du blocage d'Aaron. Elles étaient toutes d'accord pour un passage en force... Heu non... Une thérapie de choc ! C'est sur le « comment » que ça avait commencé à gueuler, au point de les faire dessaouler.

  • Faut qu'elle lui saute dessus et qu'elle lui arrache ses vêtements ! déclara Luluh. C'est la seule solution !

  • Non, faut qu'elle le tripote jusqu'à ce qu'il craque ! répliqua Mimi.

  • Vous êtes folles toutes les deux ! J'ai encore mieux ! J'ai mes aphrodisiaques magiques ! Avec une pincée de cheveux de fée, ils seront incapables de s'arrêter pendant plusieurs jours !

  • Ça, c'est définitivement non ! Il est hors de question que je le force ou que je le drogue ! Et je vous l'ai dit, je veux faire les choses à ma façon !

Ouais, enfin droguer et forcer c'est un peu pareil. Surtout que les potions de sexe... D'amours de la Marlith, c'est puissant. Les victimes ont l'impression de brûler de l’intérieur et souffre atrocement s'ils ne copulent pas. Même sans ce détail, pour Félicie, pas moyen d'avoir recours à de telles méthodes. Elle se faisait confiance à elle-même mais surtout à Aaron. Elle se retrouvait dans une situation que seul lui pouvait comprendre. Enfermé dans ce rôle de souvraine sans l'avoir voulu, assaillit de toute part par des rapaces sans scrupules qui voulaient tous se servir d'eux ou les évincer, elle savait qu'elle n'avait que peu d'allier réel. Bon d'accord, la garde rapprochée, ça pouvait compter quoique, quand même ils les avaient mit dans ce merdier. C'était déjà plus que suffisant selon elle.


Elles s'y attendaient un peu les suivantes, mais elles y tenaient vraiment à ce que la fée fasse une héritière. La raison pour laquelle un plan de secours avait commencé, dans une autre pièce de la citadelle. La chambre d'Aaron et Félicie était elle aussi assiégée par des fous et de l'alcool. Non en fait y'avait bien à boire, mais ça restait bien plus « modéré ». Cela ressemblait principalement à une « intervention », une thérapie de groupe où ça picolait quand même sévèrement en arrière plan. Raak et le vioc s'envoyer bouteille sur bouteille pendant que sur le lit, Aaron parlait allongé à Kilth qui levait le coude dans un fauteuil. Il n'en avait pas vraiment envie à la base, mais l’Écarteur ne lui laissait que peu de choix. Puis merde, c'était son boulot de conseiller conjugal à Kilth. Sans ça impossible de le différencier de Raak, son jumeau.

Des jumeaux, certes, mais cela ne suffit pas à les visualiser. Alors réglons vite fait ce petit détail : tous deux le teint mat et des cheveux nacrés attachés en arrière, ainsi qu'une musculature très imposante, ressortant malgré une épaisse tunique mauve. Bon il y avait aussi une autre façon de savoir qui était qui. Kilth se battait avec des gants à griffes acérées, alors que Raak préféré l'épée longue.

  • Hum, je vois que nous avons bien progressé ce soir. Nous avons isolé le problème. Maintenant voilà comment on peut le ,résoudre.

  • Silence le jeunot ! C'est à moi de lui expliquer les choses de la vie !

Bon là, ça partait vraiment super mal cette histoire. Kilth qui avait « trouvé » ce qui était déjà connue de tous, tu parles d'un progrès. Et papy qui intervient alors qu'il est beurré comme un coin. Le pauvre Aaron regrettait amèrement sa décision de discuter avec eux. Lui, il voulait juste un endroit où on lui foutrait la paix. Tout l'inverse de sa situation actuelle. Marié avec des responsabilités politiques et le monde entier se qui mêle de sa vie sexuelle. Comment s'en sortir maintenant ? Simple, basique. Il se siffla une bonne bouteille de vin avec les autres, tout en les laissant s’engueuler entre eux.

  • Il faut lui enseigner l'art du strip-tease ! Dans ma jeunesse, on m'appeler le roi des déshabiller ! Le Némésis de la pudeur !

  • Vous délirez, l'ancien ! Il faut qu'il essaye de braver son blocage avec la nudité au rythme de l'alcool. Ce n’est pas pour rien qu'on en a ramené une telle quantité.

  • Ho, le gamin ! Tu crois parler à qui ?

  • Gamin ? J'ai 658 ans !

  • Bah ! Je reste le plus vieux et donc le plus expérimenté !

  • Et moi, je suis le conseiller conjugal !

  • Ha ! Ce n’est pas du tout d'être conseiller ! Encore faut-il avoir l'expérience du mariage !

  • Mais je…

Une porte s'ouvrit à la volée, coupant l'échange verbal. Et voilà ! Encore une info croustillante qui est mise en attente par interruption qui ne présage rien de bon. Trois elfes noirs bien connus ramenaient une fée complètement alcoolisée, tenant à peine debout. Elles avaient dû la faire sacrément boire pour qu'elle finisse ainsi. Restait plus qu'à la coucher. Et devinez qui dû s'y coller ? Ce brave Aaron, à qui fut balancée Félicie dans les bras, et une Mimi qui le fixait avec un grand sourire aux lèvres.

  • On vous confit Madame. On ne voudrait pas déranger davantage.

En gros la soirée était finie, mais en plus il allait devoir s'occuper de la fée. À quoi bon avoir des servantes s'il devait faire ça par lui-même ? Rien de compliqué en vrai. Il ne se foulait clairement pas pour aider la plupart du temps, et on la lui avait ramenée déjà à moitié à poil, enveloppé dans une couverture. Juste à l'allonger et à dormir également. Dommage, pour des gardes qui voulaient les inciter à être actifs au lit, voilà une belle occasion ratée.

Nuit de beuverie finie pour Aaron et Félicie, certes ! Mais pas pour les autres. Se dirigeant tous « au donjon des plaisirs » pour poursuivre les festivités, deux personnes traînaient des pieds. Luluh et Kilth cherchaient à prendre du retard sur les collègues. J'ai dit info croustillante en pause ? Pas si sûr de ça finalement.

  • Vous avez réussi à parler avec maître Aaron ? Ça se présente comment cette histoire ?

  • Compliqué. Je doute, que, malgré sa volonté et sa bonne foi, Dame Félicie puisse régler le problème en se montrant très entreprenante. Faudrait soit forcer les choses, soit patienter. Je pense qu'on ne pourra pas éviter la deuxième option.

  • Combien de temps ? Tu sais comme moi pourquoi ils doivent faire une héritière. S'ils ne le font pas, leur mariage sera considéré comme inexistant devant nos lois.

Inexistant ? Comment ça, inexistant ? Et les bagues du pépé des anneaux, c'est du poulet ? Non, mais les lois elfes noirs elles ne couvraient pas ce genre de cas. Cela soulevait donc un second problème.

  • Les autres souveraines et souverains tenteront de caser un des leurs ici. Et tu sais comme pourquoi on ne veut pas ça.

Nous on ne sait pas. Mais ça doit être une grosse escroquerie du genre une taxe à payer proportionnelle à la date de mariage décompté du prorata de l'indexation de durée de non-consommation. Comment ça, c'est des elfes et pas des nains ? D'accord, mais ça reste de l'oreille pointue dont la société est en partie basée sur la fesse ! Soit, revenons-en à l'échange verbal.

  • Oui, parce qu'ils nous ont abandonnés. Personne n'a rien fait pour nous libérer. C'est bien pour ça, qu'on a choisir de suivre Félicie et Aaron et de leur jurer fidélité. Mais on ne peut rien faire de plus que d'attendre.

  • Et pourquoi ? Je suis sûre que Félicie, avec tout ce qu'on lui a appris ce soir, elle pourrait débloquer la situation. C'était bien le plan, non ? On les aide à faire des choses.

  • Ça ne marchera pas du côté d'Aaron. Même s'il la trouve belle, qu'ils sont mariés, la confiance n'est pas au rendez-vous. Et je ne peux que le comprendre après l'abandon de nos frères des autres citadelles.

  • Tu devais régler ce problème, non ? C'était ta mission, tu nous l'avais promis ! Je te préviens que s'ils n'ont toujours rien fait d'ici une semaine, je te quitte !

Désormais on sait d'où lui vient son expérience du couple à ce brave Kilt. Il n'eut pas le temps de répliquer que Luluh rejoignit déjà les autres. Là, il était surtout bien dans la merde. Sa vie amoureuse dépendait de celle d'Aaron maintenant ? Bon retour au club des célibataires mon grand. À moins d'un miracle qui améliore la situation. Et justement le jour suivant, un événement vint influencer cette histoire.

En vrai ce n'était ni plus ni moins que la visite du roi et de la reine des fées. Pas du tout ce qu'il fallait pour rétablir la confiance d'Aaron. Habillé pour la diplomatie, lui et Félicie étaient fin prêts à les recevoir, et à l'heure cette fois ! En robe de souveraine elfe noire, cela impliquait que la Dame de Keeleran allait se présenter à ses parents avec une tenue plutôt peu appropriée à la cour des fées. Sans parler du fait qu'elle se payait la plus grosse gueule de bois de sa vie, et ça, ce n'était pas rien comme détail.

Les deux couples face à face, n'importe qui aurait pu jurer que ça allait partir en cacahuète cette histoire, mais non. Aaron se contenait malgré sa rancœur. Le roi des fées se montrait impassible, comme s'il parlait à une nation étrangère et pas à sa fille. Chacun assit à la table des négociations, il y avait autant d'ambiance et d'animation que dans un cimetière. Même un gobelin crevé aurait fait un meilleur sujet à raconter. Ce fut Aaron qui brisa le silence.

  • Si vous nous disiez la raison de votre présence ? J'imagine que vous n’êtes pas là uniquement pour récupérer Nitescie.

  • En effet. Nous sommes venus discuter, répondit le roi.

  • Discuter ? Vous ? Je croyais que vous étiez plus du genre à imposer sans vous soucier du sort des autres ! Après tout, c'est bien ce que vous avez fait avec moi !

  • Aaron, pas maintenant !

Il n’aura pas mis longtemps à mettre les pieds dans le plat ce cher Aaron. Félicie ne lui en voulait pas pour ça, mais ce n’était pas le meilleur moment pour le faire. Ou si ? Cest pas clair comme situation. Ils sont en position de mener la discussion tous les deux, ou ce sont les parents de la fée qui vont imposer leurs arguments ?

  • Mon garçon... Non, Monsieur, ça serait plus juste si l'on prend en comptes les récents événements. Je répondrais à toutes vos questions, et assumerais mes choix. Mais là, on a plus important à discuter.

  • Donc, père, si on en revenez à la raison de votre venu. Parce que, dans votre message, vous n'avez pas fait mention de Nitescie. Vous êtes ici pour elle ou pas ?

  • Oui et non. C'est assez compliqué à expliquer, d'où le fait d'avoir fait personnellement le déplacement. Pour faire simple, on veut vous dire pourquoi Nitescie ne rentrera pas avec nous et restera avec vous.

  • Plaît-il ?!

C'est quoi cette arnaque ? La Félicie, elle était si impatiente qu'on lui récupère la petite sœur pour ne plus l'avoir dans les pattes, et là, tranquillement, le roi il dit qu'en fait non. Gardez-là on en veut pas chez nous ? C'est quoi ce père indigne qui se débarrasse de ses gamines ?

  • Tu dois comprendre que ce n'est pas par plaisir que nous avons pris cette décision. Ta sœur a passé un certain temps auprès du chaos. Il est impossible de dire si sa nature féerique n'a pas été corrompue, et à quel point.

  • Où voulez-vous en venir, père ?

  • Ce que ce gros con veut dire, petite Dame de Keeleran, c'est qu'il préfère voir ses filles loin de son domaine, plutôt que de risquer que la moindre aura chaotique y pénètre.

Voilà qui ne pouvait pas mieux tomber, ou être pire. Tout dépend dans quel état il est aujourd'hui. Bref, vous l'aurez compris, le seul et unique vioc... Vieux maître qui vient ramener sa fraise dans la discussion. Le pire, ce que même face à un Aaron en colère, ou à sa fille, le Roi était resté si neutre. Il aura fallu la présence de pépé pour le faire réagir.

  • Vous ?

  • Moi !

  • Cette affaire ne vous concerne pas.

  • Au contraire, puisque c'est moi qui ai amené votre fille à libérer Aaron et qui ai aussi permis le sauvetage de votre cadette. Pas mal pour un vieux fou, hein ?

D'accord, c'était plus Félicie qui gérait le débat, mais un papy qui avait pris ses cachets. Au moins, avec un tel niveau de lucidité, ça promettait des révélations.

  • Vous n'auriez jamais dû vous en mêler. Maintenant, les choses vont vite dégénérer.

  • Mais non. Vous oubliez mon p'tit Aaron, lui à le pouvoir de nous défendre, de nous sauver. Vous l'avez fait enfermer pour cette même raison ainsi que celles qui vous pousse à rejeter Nitescie. Pourtant, lui, il n'a jamais eu de contact avec des vilains.

  • C'était pour nous protéger autant que lui. Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, dont celle d'accepter l'isolement pour le bien des autres. Je n’ai jamais étais fier de l'avoir enfermé, mais j'estime avoir agi dans l'intérêt de tous.

Heu... Il aurait peut-être fallu lui expliquer à Aaron. Puis, il y avait mieux que la prison comme isolement. Sans oublier d'éviter les mauvais traitements qu'il a subis. Là, ça faisait surtout excuse pourrie pour se dédouaner de sa décision. Ils étaient bien gentils lui et le vioc, mais c'était quand même avec Félicie et Aaron que les gens venaient discutailler. Franchement, c'est quoi ces gens qui font du bla-bla dans leur coin ? Un peu de respect s'il vous plaît.

  • Père, sans chercher à vous offenser, vous êtes sûr de n'avoir rien de plus à ajouter ? On sait déjà qu'on a bousculé les démons. Et maintenant ? Que voulez-vous qu'on y fasse ?

  • Vous préparer aux conséquences ? Je ne dis pas ça pour vous menacer. Vous n'êtes pas assez nombreux pour garder seuls cette position frontalière, et les fées n'interviendront pas. On n’est pas vraiment de grands stratèges ni des soldats.

Tu m'étonnes, ce n’est pas comme si on ignorait une telle évidence. Au moins, il l'admettait et l'assumait. Concernant les « conséquences », Félicie avait autre chose en tête. Une question qui lui brûlait les lèvres et dont savait Aaron aussi curieux qu'elle d'entendre la réponse :

  • Je suis surprise que vous ne soyez pas là pour une autre « conséquence ». Vous n'avez rien dit me concernant moi et Aaron. Bien que vous n'ayez aucun pouvoir de changer ça ou de la sanctionner. Je m'attendais cependant à quelques reproches.

  • Comme tu le dis, officiellement je n'ai aucun droit d'agir sur le sujet. Mais si tu le permets, j'aimerais beaucoup en discuter « hors » visite diplomatique. De père à fille, ainsi qu'avec Aaron. Et pour ce qui est de te punir de ton comportement, j'ai l'impression de l'avoir déjà fait.

Ha ! Enfin on y est ! La grosse arnaque tant attendue ! Le roi des fées il aurait pu confier la gamine à n'importe qui de compétent et de confiance. Pourtant, c'est à Félicie qu'il choisit de la remettre. Comme quoi, il était peut-être loin d'être un grand stratège, mais côté punition il avait de l'imagination. Elle n'eut besoin que de quelques secondes pour comprendre ce que son père voulait dire, et fit une belle tête d’enterrement.

Puisqu'il en était ainsi, Félicie décida de répliquer. Elle accepta la proposition du Roi des fées de discuter en famille, mais ce fut... Un piège ! Elle organisa même une grosse fête pour l'occasion et invita ses parents à rester plusieurs jours pour qu'ils supportent aussi Nitescie et lui expliquent eux-mêmes leur décision. Elle voulait confronter son père à son nouveau statut de Dame de Keeleran et lui faire voir ce que c'était que la culture elfe noire. De ce côté-là, la tenue parlait d'elle-même. La diplomatie, c'est aussi ça : user de son pouvoir pour emmerder maman et papa.

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