L'appel de l'infini
Tu es là ? Muse de toute une vie, j’entends ton sifflement dans le noir, noyé dans le clapotis des solitudes. Et ma voix te répond en écho.
Tu trembles ? Quels sont donc ces cris mezza voce comme un murmure à l’oreille : le bruit du ressac ressassant l’évènement, ou le gémissement des mâts impatients de prendre la mer ?...
Je la reconnais pourtant cette mélodie familière, rythmant l’existence au gré de tes nuances.
Du pianissimo des petites marées enfantines au sforzando de l’âge mûr, la tempête a soufflé…
Sforzando puis smorzando, comme la vague vient mourir sur la grève.
Smorzando… déjà ???
Des harmonies résonnent au loin comme la corne de brume se mêlant au chant des sirènes.
Bientôt le brouillard se dissipe.
Je les vois alors ces accords étagés vers le ciel. J’y grimperai sans doute au rythme des grands oiseaux de mer. Rendez-vous au point d’orgue des âmes égarées disait le parchemin.
La boussole s’affole, l’orchestre retentit.
C’est fini.
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