23/04/2020
Instant coincidence :
Pour commémorer la création du Territoire de Belfort en 1871 (ce qui lui confère son numéro 90, alors que les départements sont normalement repertoriés par ordre alphabétique), le sculpteur Auguste Bartholdi (le même que la Statue de la Liberté !) construisit une statue représentant les trois héros de batailles célèbres sur le territoire :
- Pierre Philippe Denfert-Rochereau, qui s'est illustré lors du siège de Belfort en 1870 au moment des guerres franco-prussiennes ;
- Claude Jacques Lecourbe, général sous les Cent Jours de Napoléon 1er ;
- Jean Legrand, lors du siège de la ville entre 1813 et 1814, durant la Campagne de France où Napoléon cherche à conserver son trône.
Sauf que cette statue est surnommée, à bien des égards, "Les trois menteurs de Belfort", car le colonel Denfert est sclupté en bronze, Lecourbe est représenté droit comme i et Legrand est le plus petit des trois.
Un autre monument de Bartholdi fait preuve de coincidence : le lion de Belfort. Hommage à la ville après le siège de 1870, il est inspiré d'un autre lion de l'Histoire, celui de Lucerne, en Suisse. Ce lion est un hommage aux gardes suisses qui protègèrent Louis XVI au moment de la prise d'assaut des Tuileries en 1792. Il porte d'ailleurs une fleur de lys entre ses pattes et arbore un masque triste.
Le hasard veut qu'à Lucerne se trouve également le "Panorama Bourbaki", une peinture panomarique qui représente la progression du général Bourbaki et de son armée pour sauver Belfort lors du siège de 1870. Cependant, face à l'armée prussienne, ils n'eurent d'autre choix que de se réfugier en Suisse, à Lucerne.
Une autre version du lion de Belfort existe également à Paris, sur l'ancienne place d'Enfer, renommée depuis en place Denfert-Rochereau, en l'honneur du colonel.
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