Le restaurant (hétéro - à deux - réaliste)

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Ce soir là nous avions décidé de fêter nos retrouvailles au restaurant. J’avais réussi à te convaincre de me suivre dans un restaurant très chic dans le centre-ville. Au menu, de la très bonne cuisine, raffinée, dans une ambiance tamisée, aux tables arrondies vêtues de nappes bordeaux et encadrée de serveurs presque trop apprêtés.

Tu étais arrivée devant l’établissement quelques minutes après moi. Une belle robe noire d’été qui t’allait à ravir magnifiait ton corps avec une pointe de provocation. Certains auraient jugé le tissu insuffisant pour couvrir toute la naissance de tes fesses et le haut de tes cuisses. Pour ma part, j’avalais ma salive en te voyant marcher, faisant flotter délicieusement ton vêtement sur tes jambes. Si la tentation était une vertu, tu serais son ange. Et mon âme était déjà perdue.

Je retrouvais avec plaisir ces yeux qui m’avaient tant intrigué chez moi. Dans tes iris, je goûtais de nouveau à ton paradoxe le plus émoustillant. Peut-être était-ce le souvenir de notre rencontre lorsque tu n’avais encore que 18 ans, mais je retrouvais dans ton regard le restant d’une certaine innocence mourant sur l’autel du temps. Un air sage, de lycéenne bosseuse et trop intelligente pour son âge. Tu avais toujours eu cette étincelle luxurieuse, joueuse et téméraire. Tu cachais toujours aussi bien ton jeu. Et tu avais su dès notre première rencontre à l’aube de ta majorité me condamner à te faire le récipiendaire de mes fantasmes pour le restant de mes jours.

10 ans s’étaient écoulés depuis notre dernière rencontre. J’avais 30 ans depuis peu. Assez paradoxalement, mon visage n’avait que peu changé. Peut-être le long collier de barbe qui cernait mes traits fins était plus fourni. Mon regard lui non plus n’avait pas changé, même s’il s’était quelque peu assagi. En apparence, du moins. Malgré mon costume noir, tu me sentais déjà plus positif et lumineux que la dernière fois que nous nous sommes vus. Je rayonnais encore de cette aura mystérieuse qui t’avait fait craquer. Je restais un mélange de paradoxes : une apparence de jeune homme timide, excentrique dans ses gestes, passionné par tout un tas de sujets peu orthodoxes, assaisonné d’une bonne couche d’envies charnelles. Et d’une écriture que tu dévorais dès que possible.

Te faire la bise était l’occasion pour moi de sentir de nouveau le contact de ta peau, de sentir ton parfum et de toucher ton coude. Je sentais à ton sourire que tu étais très contente de me revoir. Et j’y répondais de même.

Nous voilà attablés et nos plats choisis. Nous n’avions échangé que quelques mots, comme si tout ce que nous voulions nous dire passait comme de brefs télégrammes lorsque nous plongions nos regards l’un dans l’autre. Cela nous suffisait.

Quelques discussions démarrèrent sans toutefois générer autant d’intérêt que les étincelles qui naissaient dans nos yeux.

Je me souviens très bien avoir éprouvé une jalousie mal placée lorsque tu m’avais dit que ton coeur était pris depuis 6 longues années. Mon esprit qui aimait les mots s’était immédiatement questionné : si ton cœur était déjà pris, était-ce le reste que tu me suggérais de consommer ce soir ?

Je ne pouvais m’empêcher de m’aventurer dans ton décolleté quand tu avais le bienheureux malheur de te pencher un peu trop. Je tirais quelques fois sur le col de ma chemise. Et contre-attaquais par des regards profonds, appuyés. C’est comme si tu pouvais ressentir clairement la pulpe de mes doigts glisser sur ton visage, le long de ton cou, jusqu’à tes épaules nues.

Au détour d’un rapprochement pour te servir de l’eau, je me jetai au feu en caressant doucement ta main. À vrai dire, c’était plus mon envie qui avait joué les entremetteuses. Ma raison, elle, contestait déjà. Mais mon désir pour toi l’avait déjà enfermée dans un placard pour le restant de la soirée.

Un petit sourire malin et un regard ambigu me servirent de réponse. Ton poignet n’avait pas réagi. Alors je continuais.

Et sous la table, doucement, je sentis ton pied doucement remonter ma jambe. Je frissonnai d’excitation et d’envie. Je mordis ma lèvre inférieure et je sentis que cette réaction t’excita aussi.

Nous transpirions déjà le désir et la faim. Mais nos estomacs ne quémandaient pas aussi fort que le reste.

Aucun mot n’avait été nécessaire pour se demander de quitter la table et trouver un endroit où étancher notre soif de l’autre.

Nous nous dirigions vers les toilettes et tu me tiras chez les filles. Heureusement, il n’y avait personne. Et c’était loin d’être glauque. Tout était spacieux. Et chaque cabine semblait nous inviter à entrer.

Je choisissais selon mon instinct et te poussa dedans, fermant la porte d’un coup de pied. Tes bras exigeaient ma présence, alors je ne te fis pas attendre. Je serrai ton corps contre moi et j’en fis de même. Nos lèvres consommèrent déjà le fruit interdit. Notre baiser était fougueux, nourri d’un intense désir et de fantasmes nocturnes solitaires pendant des années.

J’adorais t’embrasser. Et je te sentais déjà en feu. Je ne faisais qu’attiser le brasier en léchant doucement tes lèvres et en les suçant comme des bonbons. À chaque fois que je coinçais ta lèvre entre mes dents je te sentais trembler et poser tes mains sur moi pour serrer la première chose que tu pouvais.

Ta langue était joueuse et tu me donnas mon reste en y ajoutant ta touche personnelle. Je savourais tes yeux autant que ta bouche. Tes caresses et les miennes s’évadaient déjà de la retenue. Nos doigts étaient mauvais élèves. Ils se glissaient déjà sur notre peau nue. Toi sur les boutons de ma chemise et mon torse dévoilé à tes envies et les miens sur tes belles hanches, sur tes cuisses, remontant dangereusement, avant de dessiner le contour de ta poitrine sous ta robe.

Tu laissas échapper un sourire teinté d’un gémissement quand je plongeai mon visage dans ton cou pour l’embrasser. J’adorais déguster ta peau. Tu sentais bon. Je n’osais te laisser aucune marque et il fallu me faire violence pour ne pas sucer avidement ta nuque en y apposant mon sceau. À la place, je mordis doucement, ce qui te fit trembler alors que ta main s’aventurait sur mon entrejambe après avoir longé mes clavicules, sombrant vers d’autres profondeurs sous l’effet de l’adrénaline.

Je laissa filer mes mains dans ton décolleté. J’avais trop envie de sentir tes seins entre mes doigts, massés chaudement. Je jouais déjà avec tes tétons durcis par l’envie. Je les faisais rouler comme le bouton de volume de ton désir. Et il était susceptible d’exploser le compteur de décibels.

Pendant que j’honorais ta poitrine, tu défaisais ma ceinture, puis faisait sauter le bouton de mon jean, dévoilant mon boxer. Tu ne résistas guère à la tentation d’y plonger ta main. J’étais déjà très excité et tu pris un malin plaisir à me serrer dans ta main pour faire de délicieux va-et-viens alors que tes seins gonflaient ostensiblement.

Voilà qu’armée d’un regard faussement innocent, tu te mis à genoux devant moi, afin de soustraire mon sous-vêtement. Provocante et sans lâcher mes yeux autant que mon sexe vigoureux entre tes doigts, tu dessinas toute sa longueur d’une langue coquine. De longues secondes de frustration allumèrent un feu inextinguible que tu réussis pourtant à éteindre en glissant mon sexe dans ta bouche très humide. Je lâchai une longue plainte de plaisir et posa mécaniquement ma main dans tes cheveux. Et dès la prière succion et entrée à la limite de ta gorge, je serrai et renforça bien mon emprise.

Un jeu des plus délicieux commença alors que tu savourais mon sexe dans ta bouche. Tantôt, je prenais le contrôle de ta tête pour imposer mon rythme, encouragé par un regard plus docile, osant m’aventurer un peu trop loin, mais grandement récompensé d’un bruit de gorge que tu me faisais un malin plaisir de m’accorder. Plus tard, tu prenais les rênes, exécutant avec malice et beaucoup de perversion de longues succions très gourmande sur l’ensemble de mon sexe. Le regard que tu arborais me rendait fou. Et il me fallait parfois lutter contre l’envie irrésistible de jouir honteusement dans une aussi belle bouche.

J’avais besoin de reprendre mes esprits. Je te relevai prestement alors que je me sentais craquer pour t’embrasser langoureusement. Je te fis asseoir et ce fut à mon tour de t’offrir la vue sur mon regard plein d’envie de te donner du plaisir. J’écartais tes jolies jambes sans difficulté, remontant ta robe pour dévoiler ta petite culotte visiblement très bien choisie pour l’occasion. J’embrassai l’intérieur de tes cuisses et décida de saluer ton choix en longeant de ma langue les contours de la lingerie...

Je la retira doucement et la fit chuter sur tes chevilles. Je pouvais enfin contempler ton sexe, objet de nombreux désirs nocturnes en solitaire, que je pouvais enfin assouvir sous les auspices de ton sourire pincé de tes dents pressées par l’excitation.

J’approcha ma bouche de ton entrejambe, soufflant le chaud. Un frisson te saisit entièrement. Et mes lèvres apposées sur tes lèvres agirent comme une décharge électrique haut voltage. Tu lâcha un long râle de plaisir en sentant le plat de ma langue récolter le fruit de ton excitation sur l’ensemble de ton sexe. Je ne pouvais te cacher adorer te faire plaisir, comme la dernière fois. Je suça doucement tes lèvres pour en extraire toute ta cyprine. J’aimais la sentir couler sur ma langue. Ma langue s’aventura sur chaque cm de ton intimité, cernant ton clitoris avant de le faire danser doucement pour laisser ton plaisir monter doucement.

Tu plaça toi aussi ta main dans mes longs cheveux. Tu guidais quelque peu ma tête aux endroits où ma langue et mes lèvres pouvaient te rendre folle. Et je me laissai faire avec plaisir quand je ne serrais pas tes cuisses entre mes bras pour plaquer ma bouche contre ton sexe afin de te déguster sans vergogne. T’entendre gémir était un délicieux cadeau, mais j’aspirais déjà à t’offrir bien plus. Même si ta main semblait vouloir l’interdire de continuer dans des degrés d’excitation trop importants, elle ne fut pas assez convaincante pour m’inciter à cesser de te lécher avec gourmandise. Et tes hésitations furent pourfendues par un cri de plaisir que tu étouffas dans ta main alors que l’orgasme transperçait délicieusement ton corps. Alors que le plaisir était à son paroxysme, ta main serrant mes cheveux trop forts te permit de te frotter contre ma bouche comme si tu voulais que je finisse d’avaler ton sexe.

Mon sourire coquin s’affichait sans détour en sortant d’entre tes cuisses. Je remontai t’embrasser tendrement alors que tu me serrais contre toi, savourant encore, quelque peu dans les vapes, le fruit de ta jouissance. Si le plaisir était venu, l’excitation restait intacte.

Je sortis d’une de mes poches un préservatif que j’enfilai sur mon sexe tendu. Je te relevai devant moi et anticipant mon envie, tu vins t’asseoir sur moi, glissant sans aucun mal mon sexe dur et chaud à souhait entre tes cuisses affamées de moi.

Que c’était bon de me sentir de nouveau en toi. Je caressais tes hanches, les aidant à exécuter de bons vas et viens alors que tu t’empalais avec plaisir sur moi. Je regardais avec un malin plaisir mon sexe disparaître en toi. Et ensuite ton regard de feu, avide de me sentir toujours plus, plus loin et plus vite en toi. Je te laissai me dévoiler la partie la moins sage de toi, plaçant dans ton regard une étincelle de noirceur, faisant germer dans ton esprit des fantasmes et des envies que je meure d’envie de découvrir.

La première chose que tu fis me décontenança quelque peu, mais termina d’achever en moi toute raison. Lentement tu sortis mon sexe d’entre tes cuisses et saisit la base du préservatif entre tes doigts. Tu tiras le bout de plastique qui s’envola dans un bruit d’élastique. Et sans me laisser le moindre temps de réflexion, tu pressas de nouveau mon sexe ardent dans ton sexe délicieusement humide. Mon Dieu, tu me rendais fou. Pouvoir te sentir totalement était un rêve éveillé.

Je tenais tes hanches fermement et accompagna vigoureusement tes hanches pour que tu puisses m’infiltrer en toi jusqu’au fond. C’était si bon. Nous lâchions tous les deux de longs gémissements de plaisir alors que je sentais mes cuisses trempées pour mon plus grand bonheur.

Alors que l’excitation montait toujours plus, je te soulevai de moi et te fit te relever. Je saisis ton bassin pour t’inviter à t’appuyer contre le mur, m’offrant tes fesses. Je saisis tes hanches et sans attendre la moindre invitation je me glisse de nouveau en toi.

Mon envie de toi était telle que la pénétration ne fut guère douce que quelques minutes, avant qu’une certaine sauvagerie me saisisse et me fasse perdre pied. Assénant une belle fessée je commençai des vas et viens rapides et forts en toi, pressant tes fesses contre moi pour gagner les quelques millimètres que je n’avais pas déjà envahis en toi.

Tu semblais adorer cette soudaine perte de raison et tu t’offrais sans gêne à mes coups de reins. Ta tête accompagna la saisie de tes cheveux, me dévoilant un regard luxurieux, déformé par l’excitation et le désir ardent de me voir te malmener pour mon bon plaisir. Et le tien...

Alors je me laissais aller à te prendre sans retenue, t’empalant délicieusement contre moi. Je serrais tes fesses entre mes mains, leur assénant de bonnes claques, ne faisant même plus attention au fait que l’on puisse nous entendre.

Je me plaisais à te voir avaler mon sexe et disparaître en toi. Je sentais que tu raffolais de me sentir en toi.

Je finis par te retourner pour te coller contre la paroi. Je soulevai tes cuisses pour te porter et me glisser de nouveau en toi. À vrai dire, tes lèvres me manquaient. Ta langue aussi. Et tu semblais déterminée à jouer avec moi pour me rendre fou.

Les mouvements de bassins s’étaient calmés. L’excitation était à son paroxysme. Je peinais à me contenir et tu le sentais. Pour ton plus grand plaisir apparemment puisque tu me montrais toute ta malice en accélérant alors que je luttais pour me contenir. Et quand tu ne pressais pas ton corps contre le mien, tu embrassais et léchais mon cou en me faisant entendre tes gémissements de plaisir directement au creux de mon oreille.

On commença ainsi à se glisser quelques murmures à l’oreille alors que les pénétrations devenaient plus lentes et langoureuses. Je te confiais à mon oreille avoir longtemps rêvé de cet instant, de toi, de notre complicité qui me manquait tant et que je croyais perdue. Et tu m’avouas n’avoir jamais oublié et même y repenser régulièrement...

Je t’embrassa longuement et tu seras tes bras contre moi. Je finis par sucer doucement le lobe de ton oreille alors que nous nous caressions avec plus de tendresse. Je te proposai à l’oreille de jouir en toi...

Tu cherchas mon regard et mes lèvres, puis approcha de mon oreille. Tu refusas gentiment....me proposant de garder encore quelques fantasmes inassouvis....me proposant d’à la place de m’offrir ta bouche.

Comment résister à une telle proposition. Je laissai tes pieds toucher le sol. Tu te mis de nouveau à genoux devant moi. Et à partir de cet instant, nos regards ne se quittèrent plus. C’était déjà un instant magique, hors du temps, où l’on appartenait l’un à l’autre sans condition.

Tu gobas mon sexe entier dans ta bouche et me suça de nouveau, cette fois-ci en t’appliquant avec patience. Je sentais dans ton regard non seulement l’envie de m’accueillir dans ta bouche, mais surtout de me donner la jouissance la plus puissante possible.

Tes belles lèvres et ta langue coquine n’eurent guère de mal à me rendre fou. Le rythme était parfait. Et tu prenais un malin plaisir à sentir chaque étape de mon excitation montante. Alors que tu sentais que je ne contrôlais plus rien, tu dévoilas l’intérieur de ta bouche comme une douce invitation luxurieuse, branlant doucement mon sexe pour en extraire tout ce que tu pourrais. Lâchant un cri de plaisir que je peinais à contenir, tu sentis toute ma semence chaude inonder ta bouche et ta langue, tandis que je profitais du spectacle de blanchir ta bouche avec un grand sourire satisfait.

Tu suças consciencieusement mon gland pour terminer d’aspirer la moindre goutte. Tu déposas un baiser sur lui comme pour lui dire au revoir.

Je te relevai pour t’embrasser en prenant le temps de te serrer dans mes bras. Mes caresses et la tendresse avaient remplacé l’envie sexuelle, mais la complicité était plus que jamais palpable.

Alors que nous sortions des toilettes pour nous rendre dans la grande salle, tu me tiras de ta main, serrant tes doigts contre les miens, je songeai. Regardant ta jolie robe dansant dans ton dos, je savais que cette soirée n’était sans doute pas la dernière et que mes fantasmes avec toi n’étaient pas prêts de s’éteindre...

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