Chapitre 12
Maintenant, je stresse. Totalement. C’est la panique totale à bord et le soutien de ma mère serait le bienvenu. Mais elle ne viendra pas. Elle m’en veut toujours d’avoir envoyé Père en prison. J’en ai la nausée. Le docteur Gyman est venu me voir, ce matin pour me calmer et me donner quelques recommandations, remplissant le travail de mon père. Il nous a tellement bien aidé et conseillé que nous lui avons demandé s’il voulait bien me mener jusqu’à l’autel mais il a refusé poliment, minimisant son rôle dans l’histoire. C’est donc mon frère qui aura le grand honneur de m’y conduire. Depuis plus d’une heure, il me tourne autour, criant sa joie et à quel point je suis belle et la chance de Daniel d’épouser une si belle personne. Malgré mes demandes pour qu’il reste calme, il continue à faire la navette entre la chambre de mon futur époux et la mienne, donnant son avis sur tout et en dévoilant certains détails qui auraient dû rester secrets. Julien finit par l’attacher et le bâillonner à une chaise pour qu’il reste enfin tranquille, déridant mon visage tendu d'un éclat de rire en voyant le grotesque de la situation et je me demande comment le majordome a appris à faire des nœuds de cette solidité.
Ma robe est réellement magnifique. Elle est toute de soie blanche et de dentelle avec quelques perles judicieusement placées pour apporter de la lumière là où il en faut. La coupe est toute simple mais met parfaitement ma silhouette en valeur. J’ai l’air plus grande, ma poitrine me parait encore plus grosse que mon bonnet B et mes hanches m’ont l’air moins épaisses que mes 100 centimètres de circonférence… À ma demande, la magicienne qui avait récupéré mon maquillage lors du repas avec le Président est devenue ma maquilleuse personnelle et elle fait un excellent boulot avec la coiffeuse. Je ressemble véritablement à la princesse que je vais devenir en épousant l’homme que j’aime. La plupart des mariages princiers qu’on voyait avant étaient des mariages arrangés, mal associés et qui finissaient souvent malheureux. Mais la tendance s’est renversée, les princes et les princesses ont le droit d’épouser qui ils veulent, qu’ils soient d’une autre religion, d’une autre culture ou couleur ou même divorcés. J’aime cette idée de changement, d’évolution et de respect de chacun. Pendant que la coiffeuse finit son chef-d’œuvre, je relis mes vœux que j’ai écrits en cachette, même si je me doute que Daniel a deviné quelque chose et qu'il a fait la même chose de son côté.
Me voici définitivement prête. Enfin. Juste à temps pour le début de la cérémonie prévue à quatorze heures. Je libère mon frère enfin calmé et lui souris. Nous redevenons deux enfants innocents et libres de toute obligation pour un instant et les larmes me montent aux yeux. Il me gronde gentiment et me tend un mouchoir brodé de nos initiales, son cadeau de mariage. C’est foutu, je pleure, m’attirant les foudres de ma maquilleuse qui m’engueule autant qu’elle rit avant de faire quelques retouches waterproof. Nous commençons à descendre, escortés par Julien et quelques demoiselles d’honneur choisies dans la haute noblesse dont deux cousines de Daniel. Le maître de cérémonie nous arrête juste avant le dernier tournant et la grande volée de marches qui nous mène vers l’autel. Je sais que mon fiancé nous attend déjà sur place mais le Roi doit nous précéder et il est en retard ! Nous attendons donc et, au bout d’une dizaine de minutes, il arrive, essoufflé et les joues rouges. A-t-il couru ou est-il énervé ? Je n’ai pas le temps de lui poser la question, il descend déjà l’escalier principal en reprenant consistance, ses joues reprenant une couleur plus naturelle. On nous donne le signal, on peut y aller. Je regarde Lucas et, avec un sourire, m’accroche à son bras et nous commençons à descendre.
Il y a foule, malgré les commérages et la vision des gens sur Daniel. Le temps est au beau fixe et j’espère que ça sera de bon augure. Mais je n’ai que faire de tout ce monde. Tout ce qui m’importe, c’est l’homme merveilleux et magnifique qui m’attend au bout de l’allée. Je n’entends plus la musique, je ne vois plus personne à part lui. Seul le bras de mon frère me retient de courir dans ses bras. Comme le veut la tradition, il me tourne le dos mais son costume ne cache pas grand-chose de son incroyable musculature. Je me force à écouter la mélodie et à marcher sur le rythme. C’est trop lent pour moi, même si, lors des répétitions, ça m’avait semblé être l’inverse… Nous y arrivons enfin, pile sur le bon temps. Comme dans une chorégraphie, mon frère donne ma main à mon fiancé, m’embrasse et va s’asseoir pendant que nous avançons jusqu’au curé.
« - Mes biens chers frères, mes bien chères sœurs. Soyez les bienvenus. Nous sommes réunis en ce jour pour unir cet homme et cette femme par les liens sacrés du mariage. Si quelqu’un a quelque chose contre ce mariage, qu’il parle maintenant ou qu’il se taise à jamais. (Après un long silence) Merci. Bien. Commençons par vous, Altesse. Monsieur Daniel Gilles Edward de Hautlier voulez-vous prendre pour épouse Magdalena Marie Lily de Villeneuve ici présente ?
- Oui, je le veux, dit-il en me regardant droit dans les yeux, faisant monter mes larmes.
- Et vous, Mademoiselle Magdalena Marie Lily de Villeneuve voulez-vous prendre pour époux Monsieur Daniel Gilles Edward de Hautlier ici présent ?
- Oui ! Je le veux, mes larmes débordant de mes paupières mises à mal à force de les retenir.
- Très bien, dans ce cas, les alliances, s’il vous plait. Merci beaucoup jeune homme, dit-il au petit-cousin de Daniel né il n’y qu’un mois qui nous apporte les bagues sur le coussin depuis les bras de son père. Seigneur tout puissant, bénis ces alliances et ce jeune couple, apporte-leur le bonheur, apporte ta bienfaisance sur cette terre et aide-les à diriger leurs cœurs vers ceux dans le besoin. Au nom du père, du Fils, et du Saint-Esprit. Amen. Veuillez dire vos vœux et passer cette bague au doigt de la mariée. Monsieur de Hautlier, veuillez commencer.
- Euh… Oui… Euh… (il se racle la gorge, me regarde, respire un grand coup et commence) Il y a longtemps que tu es la seule femme dans mon cœur. À vrai dire, depuis que Mère nous a quitté, tu es la seule qui a su aller plus loin que les autres. Tu remplis mon corps de bonheur et d’amour depuis presque vingt ans, depuis le jour où tu as débarqué dans ma chambre, courant dans ta petite robe aussi rouge que tes joues, me demandant pour qu’on joue ensemble. Puis tu es revenue, encore et encore, prenant toute la place disponible et plus encore. Un jour, tu as disparu et mon soleil s’en est allé, plongeant dans les ténèbres ce monde que tu avais coloré pour moi et je me suis juré de te retrouver et de ne plus te lâcher jusqu’à ce que tu cries grâce. Maintenant que tu es devant moi, dans ta robe blanche, des larmes plein tes grands yeux bleus que je ne lâcherai plus jamais. Je te jure fidélité, loyauté et te donne tout mon amour jusqu’après la mort. Je t’aime et plus rien ne nous séparera, mon doux ange céleste.
- Mademoiselle de Villeneuve, à votre tour.
- Mon cœur, mon ange vengeur, amour de ma vie, tu m’as sauvée. Dans tous les sens du terme. Tu m’as sauvée d’un malheur familial, d’un mariage qui m’aurait tuée, d’un gang qui m’en voulaient sans véritable raison et surtout de moi-même. Tu es apparu devant moi tel un ange tombé du ciel, me disant de continuer à me battre. Pour moi, pour toi, pour nous. En me protégeant, tu nous as donné l'opportunité de nous ouvrir au monde de possibilités qui nous entourait mais nous était caché par les personnes responsables de nos malheurs et de notre séparation il y a déjà si longtemps. Tu nous as tous les deux sauvés, nous offrant un avenir éclatant. Pour toi, je pourrais combattre la planète entière pour montrer au monde entier ma fidélité, ma loyauté et mon amour. Je te jure de t’aimer même par-delà la mort, si elle arrive à t’arracher à moi ! Ensemble, nous sommes plus forts et laissons notre amour éclairer le monde pour le modeler à notre image, parfaite.
- Très touchant. Par les pouvoirs qui me m’ont été conférés, je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée. »
On ne se le fait pas dire deux fois. Daniel m’attrape par la taille, relève mon voile et m’embrasse comme il ne l’a jamais fait, me transmettant tout son amour et toute sa force via notre baiser que je me fais un plaisir de lui rendre au centuple. Le temps s’arrête, il est enfin mien définitivement et je suis sienne jusqu’à la fin des temps. On ne se rend même plus compte qu’une foule et les médias nous observent, nous filment et que tout est transmis en direct sur les télévisions du monde entier. Nous seuls comptons pour l’instant. Nous ne nous séparons que quand mon beau-père pose ses mains sur nos épaules, le visage rayonnant et légèrement gêné. Nous rions de bon cœur quand on voit sa tête un peu déconfite puis il nous embrasse tous les deux sur le front avant de nous prendre dans ses bras pour une étreinte paternelle qui me fait tellement de bien. Mon frère vient après lui, nous félicite, la face aussi rouge qu’une tomate, et nous transmet un message de Mère ; elle veut reprendre contact avec moi, s’excuser de son comportement et apprendre à me connaitre. Cette nouvelle me perturbe profondément mais n’empêche l’immense foule de venir nous féliciter les deux heures qui suivent avant d’aller se servir un verre de champagne.
Heureusement pour moi, ma nouvelle famille m’accepte sans sourciller et nous apporte à boire régulièrement. Abondamment, même. Assez que, une fois la dernière personne passée, les caméras et les médias étant partis après notre accolade avec le Roi et mon frère, je m’excuse auprès de mon nouveau mari et cours presque jusqu’aux toilettes. Ma vessie va exploser ! Combien de coupes de champagne ai-je bu ? Pourquoi le monde tourne-t-il ainsi ? J’arrive à trouver des toilettes vides et me précipite dedans, me demandant de quel côté ça va sortir en premier. Ma vessie gagne le combat mais mon estomac la suit de très près. J’entends des bruits de pas dans la salle d’eau attenante mais ne m’en préoccupe pas, trop consacrée à éliminer l’excédent de boisson. Au bout de cinq minutes, je n’ai plus rien dans le ventre mais les nausées continuent. Génial… Je me redresse tant bien que mal et sors avec un minimum de dignité de la cabine. De l’autre côté de la porte m’attend mon chéri, le visage inquiet et navré. Il me demande si ça va et, même si je ne veux pas l’inquiéter, je lui avoue que j’ai peut-être un peu trop abusé de l’alcool pour le reste de la soirée. Mon maquillage n’a par miracle pas bougé et mes cheveux sont toujours aussi impeccables. Nous sortons et allons nous mêler aux invités qui nous félicitent encore à notre passage.
Le temps de traverser la foule, il est déjà l’heure de passer à table. Je n’ai pas faim mais me fais violence pour manger un peu de tout, malgré les protestations de mon estomac. Daniel ne me lâche pas du regard et continue de s’inquiéter. Je ne me force pas à lui sourire, il est là même si ma tête en pense autrement et me fait atrocement mal. Le repas est délicieux, de ce que j’ai pu en goûter. Mon mari s’est rendu compte que mon appétit naturel était aux abonnés absents et essaye de me faire manger mais je n’en peux plus. Il faut bien que je garde un peu de place pour le gigantesque et astronomiquement énorme gâteau de mariage qui nous attend. Une dizaine de minutes après que la dernière assiette ait été enlevée, la pièce montée monumentale arrive. Les sept étages de génoise au litchi, à la framboise et à la rose recouverts de chantilly aromatisée par le jus des fruits arrive devant nous. Nous nous levons, prenons le couteau ensemble, il me prend par la taille et appuie sa tête sur mon épaule, puis coupons les deux premières parts. Nous les posons sur deux petites soucoupes et nous faisons manger un morceau du délice géant sous les applaudissements de nos invités. Nous nous sourions et je lui mets pas si accidentellement un peu de crème fraiche sur la joue. Je joue les innocentes mais il me connait trop bien et sait que je l’ai fait exprès. Il attrape sa cuiller couverte de gâteau et me rend la pareille. Nous éclatons de rire et je l’embrasse pour faire disparaitre mon attaque d’un coup de langue discret. Il sait ce que je veux, ce que je veux lui faire, ce que je veux qu’il me fasse. Il me lèche délibérément la joue, me couvrant de bave et me faisant crier. Tout le monde éclate de rire face à notre petit jeu qu’ils croient si chaste mais si loin de l’être.
Il est l’heure d’ouvrir le bal. Contrairement à ce que l’organisateur et le Roi voulaient, nous ne faisons pas notre première danse en tant que mariés sur un slow sur musique de chambre comme le veut la tradition mais sur ”Just the Way You Are„ de Bruno Mars. Tout le long de la chanson, mon époux me la chante doucement au creux de l’oreille, recouvrant mon corps de frissons et faisant monter une nouvelle fois les larmes à mes yeux. Cette maquilleuse a vraiment des doigts de fée pour qu’il tienne jusqu’à maintenant, malgré mes nombreuses crises de larmes et mon malaise du début de soirée. Nous finissons la chanson en la chantant tous les deux, l’un pour l’autre. En un regard vers la foule qui s’est agglutinée autour de la piste de danse, je remarque que beaucoup de personnes pleurent également. Dont mon frère, mon beau-père et… Ma mère ?! Je n’en reviens pas qu’elle soit là, finalement. Les invités nous applaudissent à nouveau puis viennent nous rejoindre sur le dancefloor. Je fais remarquer à Daniel la présence inattendue d’une certaine personne et nous nous dirigeons vers elle.
Arrivés à un mètre d’elle, elle m’attire vers elle dans notre premier câlin depuis des années. Les larmes se remettent à couler. Fichu mariage ! Pourquoi fait-il que je pleure tout le temps ? Mère s’excuse de son comportement et me demande de la pardonner de son ignorance quant aux agissements de mon père sur et avec moi et m’explique qu’il lui faisait la même chose. Depuis que Père a été arrêté, l’information a finalement fuité dans les journaux, expliquant les sévices dont il se serait vanté auprès des inspecteurs qui l’ont interrogé et qu’il m’a fait subir depuis mes treize ans. Depuis que l’article est sorti, le regard des gens a changé sur moi, me traitant comme une petite chose fragile mais pourtant si combative. C’est l’un des messages que je voulais faire passer dans mes vœux. Peu importe ce que l’on m’a fait dans le passé, je suis toujours debout et me suis à chaque fois relevée un peu plus forte de mes malheurs. Daniel, Lucas et le Roi m’ont tous les trois félicitée pour ce beau discours sur la force intérieure et sur le fait qu’on peut toujours se redresser même si on nous veut soumis et face contre terre. Mère a compris, enfin. Après toutes ces années et tous ces sous-entendus qui lui passaient au-dessus de la tête. Je ne sais pas laquelle des deux pleure le plus mais nous ne sommes plus que deux lavettes détrempées. Nous échangeons notre premier éclat de rire et sortons, accompagnées par les deux hommes de ma vie. L’air frais me fait du bien et nous discutons de tout et de rien sauf de Père. Mon beau-père ne tarde pas à nous rejoindre et constate, visiblement content, de l’amélioration qu’a apportée cette journée véritablement magique.
Nous montons nous coucher que très tard dans la nuit. Ou très tôt au matin. C’est selon… La soirée a clôturé en beauté le plus beau jour de ma vie et je suis plus heureuse que jamais. Nous remontons vers notre chambre de jeunes mariés, moi dans ses bras et nos lèvres scellées. J’ai envie de lui et je pense que la moitié de nos plus proches parents l’ont très bien compris, nous recommandant de montrer discrètement, tant que tout le monde danse mais nous sommes restés jusqu’à ce que je m’endorme sur Daniel, les pieds douloureux d’avoir trop dansé, les yeux irrités d’avoir tant pleuré et tout simplement fatiguée par cette journée semblable à un ascenseur émotionnel. Maintenant que nous n’avons plus d’obligations envers personne à part l’un pour l’autre, nous nous laissons aller. Je remarque à peine que nous passons la porte de notre appartement, descends de ses bras, enlève mes deux tortures pédestres et l’attire vers moi pour un dernier slow. Nous avançons à notre rythme vers le lit recouvert de pétales de roses rouges et blanches, seulement bercés par les battements de nos cœurs à l’unisson.
Tout doucement, il m’assied sur le matelas rebondi et relève assez ma longue jupe pour atteindre mes pieds rougis. Il les embrasse puis remonte jusqu’à mon genou droit avant de faire la même chose de l’autre côté où il remonte jusqu’à mon porte-jarretelles. Il grogne de plaisir, me faisant trembler jusqu’à mon entrejambe déjà prêt pour lui. Je perds mon souffle quand, d’un mouvement de bouche, il libère les rubans retenant mes bas, me retire ma culotte et souffle sur ma toison humide. Je me relève et, grâce à son aide, enlève ma robe de mariée, bientôt rejointe au sol par son costume militaire. Il est si beau, juste habillé d’un tee-shirt et de son slip tendu à l’extrême, la pointe brillante de son gland passant juste au-dessus de l’élastique le retenant. Je ne porte plus que mon corset et, au lieu de me prendre directement comme je m’y attendais, il me tourne autour, embrassant ma peau à différents endroits, des orteils au sommet de ma tête. Lentement, bien trop lentement à mon goût, il défait les nœuds qui attachent les baleines de ma gaine avec sa bouche. Dieu que je voudrais cette bouche posée sur ma peau enfiévrée. Me voici enfin totalement libérée et nue devant lui. Il apprécie le spectacle puis fait passer son singlet par-dessus sa tête et me laisse descendre son sous-vêtement. J’ai envie de le sentir en moi mais je veux d’abord le goûter comme il me l’a fait à de nombreuses reprises.
Mes mains glissent sur ses muscles et s’arrêtent sur ses fesses rondes et fermes pour les saisir pleinement. Il grommelle quelque chose mais je ne prends pas le temps de chercher à comprendre et suis le chemin racé par mes petites mains jusqu’à me retrouver à genoux devant lui. Vu d’en bas, il a m’a l’air encore plus grand, plus fort et plus imposant. Il fronce les sourcils puis jure quand je passe ma langue sur son énorme engin. Revenant vers son gland, j’entrouvre les lèvres puis commence à le faire glisser dans ma bouche. Ses yeux s’écarquillent, les pupilles complètement dilatées par le désir et ses doigts empoignent mes cheveux, me tirant vers lui tout en avançant le bassin. Je joue avec lui, le faisant entièrement ressortir avant de le prendre plus profondément. Encore et encore, jusqu’à ce qu’il touche le fond de ma gorge. Un haut-le-cœur me saisit mais je détends ma mâchoire pour le laisser aller plus loin, tout en lui tournant autour avec ma langue curieuse. Son goût est aussi bon que son odeur qui me rend folle et, bientôt, nos gémissements se mélangent et nos mouvements deviennent frénétiques. Je sais qu’il va jouir et je veux tout avaler. Joueuse, je le racle de mes dents en le faisant ressortir pour le prendre plus loin que jamais. Ses hanches s’affolent et ses mains me tiennent fermement la tête, baisant ma bouche. Il crie mon nom quand le premier jet sort. C’est chaud, salé, épais mais doux sur ma luette. Un deuxième puis un troisième jet jaillissent tous aussi puissants que le premier. J’avale tout jusqu’à la dernière goutte, fière de moi et de ce que je peux lui faire. Mon entrejambe pulse violement, avide d’attention. J’ai hésité à me toucher pendant que je lui taillais cette pipe mais non. Mes mains sont restées collées à ces fesses puissantes, suivant le moindre de ses mouvements.
Puis je ne suis plus à terre mais jetée à travers le lit, les jambes écartées et sa tête nichée dans ma toison. Sa langue me goûte, me pénètre et joue avec mon clitoris, me rendant folle. Il me maintient contre le matelas en agrippant mes hanches mais il a oublié de prendre en compte mes mains et mes pieds. Je le fais remonter jusqu’à ce qu’il atteigne ma poitrine et retourne notre position, son sexe toujours aussi gonflé de désir battant le rythme entre nous. Je me relève et m’empale sur son pénis, prenant appui sur ses pectoraux. Il soulève son buste et saisit mon bassin, me tenant tout en me laissant toute créativité. Je remonte en faisant une légère spirale le long de son membre érigé avant de redescendre férocement. Il grogne et je gémis. Il descend son visage jusqu’à mes seins jusqu’alors oubliés et commence à téter mes tétons pointants plus fort que jamais. Je suis lui et il est moi. Nous nous perdons, nous confondons et nous unissant d’une manière tellement plus réelle que de simples mots et alliances échangés.
La chaleur monte dans mon ventre, j’accélère encore le mouvement, me laissant retomber toujours plus fort sur lui, mêlant plaisir et une pointe de douleur. Il m’emplit tellement que je ne sais pas si je résisterais très longtemps à l’orgasme qui arrive. Mon époux soulève ses hanches, venant à la rencontre des miennes et renverse nos corps. Sans se retirer, il me tire jusqu’à l’extrémité du lit, en descend et commence à me donner des coups de butoir rapides et profonds. Je hurle de plaisir et j’y suis presque. Il me dit d’attendre et qu’il va bientôt me rejoindre. Chaque coup fait grossir la bulle qui résiste à l’explosion et à l’implosion par miracle. Je ne sais plus rien d’autre que lui et mon amour pour lui. Voilà ! Encore un peu ! Oui ! Maintenant ! Nous laissons la jouissance nous emporter dans ses vagues et reflux, balayant tout sur son passage. Nous nous effondrons, transpirants, collants, encore tremblants mais comblés.
Doucement, après ce qui me semble être une éternité et une seconde, il se retire et nous remet au milieu des pétales de rose qui s’accrochent à nos corps. Je pose ma tête sur son cœur, l’écoutant battre, encore rapide après l’effort et ses bras se referment sur moi. La somnolence veut m’emporter rejoindre Morphée mais je n’ai pas encore eu ma dose de sexe. Glissant une jambe par-dessus les siennes, je m’allonge sur lui et saisis son membre à demi-érigé. On dirait que je ne suis pas la seule à en vouloir plus. Je l’embrasse, faisant monter et descendre ma main sur lui jusqu’à ce qu’il soit aussi prêt que je le suis pour lui. Mon entrejambe pulse tellement fort et est tellement gonflé que j’ai du mal à le faire rentrer d’un seul coup. Je m’y reprends à trois reprises, jusqu’à ce que je le sente tout au fond de mon vagin. Baiser longtemps et très fort, c’est bon quand on n’en veut qu’une seule fois. Mais la seconde devient douce, câline, tendre et pleine de mots d’amoureux tout en nous emmenant tout aussi loin que le premier round. Puis, une fois rassasiés pour de bon, nous sombrons dans un profond sommeil, nos chairs encore entremêlées.
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