L'orang-outan
- Nous allons commencer par la cage de l'orang-outan.
- Mais, où est-il passé ? Je ne le vois pas, s'exclama Louis sur un ton boudeur.
- Il suffit de l’appeler pour le faire venir.
Mais, malgré les cris et les appels, l'animal ne se montra pas.
- Nous allons l'appâter, proposa le grand-père en sortant de son sac un paquet de fraises au sucre.
Il en jeta une poignée dans la cage de l'animal.
Celui-ci sorti de l'ombre où il était tapi et s'avança d'un pas nonchalant pour regarder de plus près l’étrange offrande.
Il attrapa une fraise, qu'il fit rouler entre ses doigts, la porta à son nez, puis la posa sur sa langue avant de l'avaler. Le goût sembla lui plaire, après avoir tout mangé, il s'approcha de la grille pour en réclamer encore, sous les cris enthousiastes des enfants.
- Allez, venez, allons nous installer pour la photo.
Jean-Marie franchi la barrière de sécurité, aussitôt interpellé par Louis, qui ne manquait pas une occasion de faire le rabat joie.
- Monsieur, c'est marqué qu'il est interdit de franchir les barrières de sécurité.
- Et bien, tu n'as qu'à rester où tu es ! Tant pis pour toi, tu ne seras pas sur la photo.
Louis hésita un instant avant de rejoindre le petit groupe qui s’était formé devant la cage de l’orang-outan.
- Papy, enlève ta casquette.
Maxime prit la photo, elle était très réussie, l'animal apparaissait derrière les enfants, les dominant de sa hauteur.
- C'est marrant, le singe a la même casquette que ton grand-père remarqua une fillette du groupe.
Le grand singe sautait d’arbre en arbre, de branche en branche avec une casquette décolorée, la visière sur le côté.
- Oh, le co(BIP), il a pris ma casquette. Il faut aller la chercher.
- Ni pense même pas Jean-Marie, intervint Albert, un orang-outan c'est super dangereux, mon beau-frère, a eu un œil crevé par un orang-outan !
- Il n'est pas marseillais par hasard ton beau-frère ?
- Non, il est d'Avignon, mais d’ailleurs maintenant, il est mort.
- À cause de l'orang-outan ? demanda Louis.
- Bon, arrête Albert avec tes histoires, tu vas faire peur aux gamins.
Jean-Marie emprunta la porte qui se trouvait sur le côté de la cage, mais pour atteindre le singe, il fallait franchir une toute petite trappe dans le grillage. Il était trop gros pour y parvenir.
- Louis, viens voir par ici.
- Pourquoi, demanda l'intéressé.
- Tu vas aller chercher ma casquette.
- Hein ! Mais non ! Le singe va me tuer.
- Mais non ! Tu ne risques absolument rien, tiens, prends ce paquet de bonbon pour détourner son attention lorsque tu attrapera la casquette.
Louis mangea quelques bonbons pour se donner du courage, avant de franchir la petite trappe.
Le singe s'approcha rapidement de l'enfant et se saisit du paquet de fraises au sucre.
Louis prit la casquette avant de sortir de la cage en courant.
- Bravo, mon petit, tu es un vrai aventurier.
Louis fut accueilli en héros et pour le remercier, Jean-Marie lui donna l'appareil pour faire la prochaine photo.
À suivre : Le rocher du lion.
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