Galmar le magnifique était le tyran le plus sanguinaire de l’Égypte ancienne. D’après la légende, aucun homme ne pouvait le vaincre ni aucune lame l’atteindre. Ce chef de guerre aimait particulièrement exhiber ses pectoraux hyper-musclés lorsqu’il pillait les villages alentour. Tous craignaient sa cruauté légendaire, sauf les Amazones qui ne cessaient de lui résister.
Désireux de s'emparer de leur merveille, le parc de « Nohcuob erit » réservé aux vierges, il partit les combattre. Personne n’avait jamais su à quoi elles ressemblaient, car aucun des soldats qu’il y avait envoyé n’était revenu.
Il traversa le pays sous une pluie battante. Arrivé à destination, accompagné de ses 800 guerriers, le déluge cessa et le beau temps les accueillit.
Ses ennemies s’étaient réfugiées dans une ville fortifiée de la région, réputée imprenable, mais pas pour Galmar ! Les murs s’élevaient si hauts que ses hommes perdirent courage. Alors Galmar, le poing levé, les galvanisa grâce à un discours mémorable qui entra dans les anales de l’Histoire.
« Ce n’est pas un groupe de pissouses qui nous résistera ! Lancez-vous à l’attaque ! Ceux qui reculeront goûteront à ma lame ! »
Durant des jours, la bataille fit rage, mais la cité ne céda pas. Au dixième matin, Galmar, ivre de haine, s’élança en tête de ses troupes. Il escalada la haute muraille grâce à ses biceps super-développés et déboula dans la citadelle comme un boulet de canon.
Il traversa le pont-levis d'une démarche fière et conquérante. Lorsqu’il réalisa qu’il n’avait plus de guerriers en état de se battre, son sourire s'effaça. Mais peu importe, il les valait tous !
Il s’avança vaillamment dans la ville, le torse bombé, et effectua ce qu’il savait faire de mieux : tuer.
Rien ni personne ne pouvait l’arrêter. Il se retrouva très vite devant l’imposante porte du parc de Nohcuob erit. Un dernier obstacle se dressait cependant sur la route de sa gloire : un champ de boue. De l’autre côté, la reine des amazones brandit son sceptre dans sa direction.
— Nul homme n’a le droit de franchir le Parc sacré. Les dieux eux-mêmes ne s’y risquent pas !
— C’est ce champ de boue que tu protèges ? railla-t-il en découvrant ses dents hyper-aiguisées et super-brillantes.
— Je t’aurais prévenu, Galmar!
— Tu as perdu, espèce de vieille folle !
Il sauta la barrière et plongea dans le limon. Une épée à lame courbe dans chaque main, il savourait sa victoire !
— Tu vois, rien ne m’est impossible … Tu as perdu, donne-moi les vierges de Nohcuob erit !
— Mais... elles viennent à toi !
— Qu'est-ce que tu racontes ? furent ses derniers mots.
Telles des furies déchainées, une centaine de femmes nues armées de tire-bouchons, se ruèrent et se jetèrent sur lui. Avant qu’il ne comprenne ce qui lui arrivait, il fut transpercé de toute part.
Alors qu’il rendait son dernier souffle, la reine des Amazones s'avança vers lui.
— Aucun homme ne pouvait te tuer, mais n’as-tu jamais songé que les femmes pouvaient s’en charger ?