17 - Mia #2
Mon cœur bat la chamade, je viens de lui révéler mes sentiments d'une certaine façon, je ne sais pas s'il s'en rend compte. Mon cœur est entre ses mains, mon bonheur aussi.
Je tends le cou pour tenter de l'embrasser, il se recule :
- T'ai-je demandé de m'embrasser ?
Embarrassée, je secoue la tête :
- Non, maître.
- J'ai vu que tu as acheté une corde, serai tu prêtes à être attachée, minou ?
- Non, maître. Je pensais que vous y trouverez une autre utilité... Je n'aurai pas dû... Pardon, maître.
Je sens son doigt se glisser sous le menton pour que je le regarde :
- Tu as bien fait, minou... J'ai une petite idée... Allonge-toi sur la table.
Il désigne celle qui trône au milieu de la pièce. Je n'hésite pas à m'exécuter ; le froid du bois me surprend autant qu'elle m'excite. Il l'a remarqué et s'en amuse. Mon cœur est sur le point d'exploser ; je meurs d'envie qu'il me touche. Ses mains jouent à caresser la table et ses yeux me détaille. Si seulement il se dépêcher ! Il me torture et il le sait. Comment peut-il me laisser me noyer sous ses yeux ? Les vibrations de l'œuf ne font plus effet, je ne les sens plus, mon corps est l'emprise de mon maître. Touche moi...
- Est-ce que tu te sens prête à avoir seulement les pieds attachés, minou ?
Il me pose la question. Oh merci ! Je ne sais pas comment j'aurais réagi s'il avait fait sans me consulter. Je m'empresse de secouer la tête de gauche à droite :
- Non, maître, s'il vous plait, pas d'attaches.
Il opine ; il revient à ma tête, la corde dans ses mains. Il se baisse sur moi, ses lèvres sont si proches des miennes. Encore... embrasse-moi ! Il reste en suspend au-dessus de moi, je vois ses épaules et ses bras bouger mais je m'en contre fiche. Je suis envoutée par son regard, je résiste à l'envie de le toucher ; bon sang je l'aime !
- Maître, est ce que vous pouvez m'embrasser, s'il vous plait ?
- Sois patiente, minou.
Je soupire. Je me sens frustrée.
- Tiens ces cordes, tu ne les lâches pas. Si tu le fais ce sera punition. Compris ?
- Oui, maître.
Il hoche la tête et reviens à mes pieds. Il les écarte. Mon tablier de soubrette retombe sur mon ventre, il pose enfin ses mains sur mes chevilles. Enfin ! Je frissonne, ma respiration devient bruyante. Je suis prête pour lui, pour qu'il vienne en moi. L'œuf en moi me gêne, je n'en veux plus, j'ai besoin de lui et de lui seul. Ses mains remontent sur moi. Je gémis. Je m'accroche aux cordes pour ne pas lui sauter dessus. Son toucher s'arrête au niveau de la corde de mon string. Oh oui ! Il tire dessus et me l'enlève. Il peut se rendre compte de la moiteur de mon entre-jambe.
- Je t'interdis de refermer les jambes.
Sa voix est rauque. Les yeux fermés, je ne cesse de gémir. Je ne le vois pas, je me concentre sur mes réactions car je sais que quoiqu'il me fasse je ne peux qu'aimer. Je sursaute quand je sens la chaleur de ses lèvres sur l'intérieur de ma cuisse. Ses baiser sont parsemés jusqu'à nombril, il prend bien le soin de ne pas toucher mon entre-jambe. Un ange passe avant qu'il pose ses doigts sur ma bouche. Etonnée, je rouvre les yeux :
- Ouvre la bouche et suce.
Je ne pose pas de questions et me soumets à son ordre. Ce n'est pas comme si tu n'es pas assez lubrifiée ! Le commentaire de ma petite voix me fait sourire. Son index et son majeur me donnent l'impression que c'est son membre que j'ai en bouche ; alors qu'il dirige les va et vient sur ma langue, et tente de se contenir, de ne rien laisser transparaitre. Je veux qu'il me cède, la pression de mes suçons augmente. A mon tour j'ai du mal de rester en place, je veux tellement le toucher : lâcher cette corde pour l'avoir réellement en bouche. Cependant si je le fais, tout s'arrête et je me ferai punir. Je dois résister pour savoir ce qu'il compte me faire. Je vois sa main survoler mon corps pour atterrir directement sur mon clitoris. Un cri d'excitation sort de ma bouche.
- Tu ne jouis pas sans mon autorisation, minou.
Je grogne de frustration ; il sourit et ne s'attarde pas sur mon petit bouton. Ses doigts s'insèrent en moi... Humm... Ils déplacent l'œuf que j'ai complètement oublié. Tout doucement il le retire et quand il passe sur mon point G – il s'y attarde – je deviens folle, mon corps entier se secoue et s'arque, j'évite de fermer les jambes sur sa main. Je grogne, je cris. Il me torture.
- Maître, je vous en supplie.
- Oui, que veux-tu ?
- Je... je vais jouir...
- Retiens toi.
Je commence à pleurer de frustration. Je n'en peux plus, je suis fatiguée. Il décide enfin de le retirer complétement. Le répit n'est que de courte durée, il le colle sur mon clitoris. Le désordre de mon corps reprend, je pleure de plus belle :
- Orange ! je cris. Orange !
Les vibrations se sont arrêtées. J'ouvre les yeux, Nilson n'est plus là. Que s'est-il passé ? Je m'empresse de me lever, pourquoi m'a-t-il laissée dans cet état ? Je tente de le chercher partout : le salon, la chambre, la cuisine mais je ne le retrouve que dans la salle de bain. Il a enlevé sa veste de costume, les premiers boutons de sa chemise sont dégrafés et sa cravate dénouée. Il parait complétement désemparé. Je m'avance à petit pas vers lui, dans le dos j'entoure sa taille de mes bras :
- Qu'est ce qu'il s'est passé, Nilson ?
Il secoue la tête :
- Tu devrais partir avant que je ne te fasse plus de mal.
Quoi ?! Il me jette dehors ? Je ne comprends plus rien.
- Nous deux ça ne marchera jamais.
- Qu'est ce qui se passe, Nilson ? On peut trouver une solution.
Il est en train de m'abandonner. Pourquoi ?
- Va t en s'il te plait...
- Tu ne peux pas me demander ça.
Je ne dois pas pleurer. Il faut que je lui tienne tête.
- Tu n'es pas heureuse avec moi et tu ne le seras jamais.
Pourquoi il fait ça ? Pourquoi il veut que je le déteste ?
- S'il te plait, Nilson, laisses moi être auprès de toi. Si tu ne veux plus de sentiments, je suis d'accord.
Je le lâche, me recule et me laisse tomber par terre. Je continue :
- Je peux être tout ce que tu veux. Ta soumise, ta chienne... Si tu as besoin d'autres relations, je suis d'accord. Mais je t'en supplie ne m'abandonne pas.
- Tu ne comprends pas, il hurle, j'ai voulu me venger ! J'ai voulu que tu ressentes la meme chose que moi hier. Je me suis senti impuissant et frustré. Et je voulais que tu saches ce que c'est. Je ne peux pas être un bon maitre avec toi, je n'arrive pas à garder mon sang froid. Tu dois partir, je suis incapable de te rendre heureuse.
Je viens de lui remettre mon cœur entre ses mains et il le broie. J'ai mal. Je souffre. Je n'arrive plus à retenir mes larmes.
- Ne m'abandonne pas, s'il te plait. Je veux juste etre avec toi.
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