Chapitre 5 : Bruno

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Je gémis sous l’effet du plaisir que me procure sa langue sur ma queue, au rythme des va-et-vient qu’elle effectue. Si elle continue comme ça, je sens que je ne vais pas tarder à jouir… Et effectivement, quelques secondes plus tard, une vague de chaleur envahit mon corps et je sens ma semence jaillir et s’écouler au fond de sa gorge. Elle se redresse, l’air ravie. La plupart des hommes sont KO après un orgasme, mais moi ce n’est pas mon cas. C’est à mon tour de la satisfaire, et je compte bien envoyer cette demoiselle au septième ciel.

Je me remets en position assise et je l’attrape brusquement. Elle pousse un petit cri de surprise tandis que je la plaque sur le lit et maintiens ses bras au-dessus de sa tête pour l’empêcher de bouger. Ma bouche s’arrête sur son cou avant de descendre lentement sur son corps. Je libère une de mes mains afin de caresser ses seins. Ils sont plutôt gros, tout ce que j’aime. À mon avis, ce sont des faux. Ça ne me dérange pas, j’ai l’habitude de coucher avec des bimbos toutes plastifiées, et celle-là en fait partie. Je lui mordille ses tétons, doucement au début puis de plus en plus fort. Je la sens frémir, toute excitée. Ma main descend jusqu’à son sexe, et l’un de mes doigts, après avoir bien titillé son petit joujou, se glisse dans son intimité. Elle se raidit et gémit. Je constate qu’elle est déjà très mouillée et je me demande ce que ça donnera quand j’explorerai son minou avec ma queue.

Je la doigte en alternant les rythmes, plus fort, moins vite, jusqu’à ce qu’elle me supplie de la prendre. Je retire mon doigt de son sexe et, après avoir enfilé une capote, j’accède à sa demande en me glissant en elle avec force. Elle pousse un petit cri de plaisir et ses mains se libèrent de mon emprise pour venir agripper le drap. Je sens mon plaisir venir au fur et à mesure que mes coups de rein se font violents. Oh putain, que c’est bon… Je pourrais faire ça tous les jours. Heureusement que mon appart’ est bien isolé, parce que sinon, vu les cris qu’elle pousse, les voisins et les flics se seraient déjà pointés depuis longtemps.

Je sens que je vais de nouveau jouir, alors j’accélère le mouvement. Un dernier va-et-vient, et je ne peux retenir un cri de franchir mes lèvres. Je me retire d’elle, exténué. Là, j’avoue, je suis complètement claqué… Mais comme elle n’a pas eu son orgasme, j’ignore ma fatigue et je m’occupe de nouveau de son minou, mais cette fois avec ma langue. En matière de sexe, j’ai un principe : ne pas agir comme un gros con. Pour moi, le plaisir de ma partenaire passe avant tout.

Elle me maintient la tête entre ses cuisses pour m’inciter à continuer, et son sexe se contracte de plus en plus. Elle va bientôt lâcher, ce n’est qu’une question de temps… Et en effet, quelques secondes plus tard, elle se met à trembler, son corps parcouru par une vague de plaisir intense, et hurle de toutes ses forces. Je me redresse et, après avoir retiré la capote, je m’effondre à côté d’elle, épuisé. Comment elle s’appelle déjà ? Lisa ? Alicia ? Alyssa ? Oui, je crois que c’est ça, Alyssa ! C’est l’une des premières au boulot à être venue me voir. J’ai dû lui taper dans l’œil… En tout cas, c’est ce que j’ai cru comprendre d’après les regards et les allusions coquines qu’elle me lançait. Ce n’est pas pour me vanter, mais il est vrai que j’ai pas mal de succès avec la gent féminine. Celle-là ne m’a pas particulièrement attiré ; comme je l’ai dit, elle ressemble à toutes les autres filles que je me suis déjà tapées, mais je ne dis jamais non à une bonne partie de jambes en l’air. Une ou deux discussions, et le tour était joué.

Très vite, Alyssa se met à ronfler, complètement nue, ses cheveux étalés sur l’oreiller. Je soupire et la recouvre avec le drap avant de m’allonger de nouveau. Malgré ma fatigue, je n’arrive pas à m’endormir parce qu’une pensée tourne sans cesse dans mon esprit de puis deux jours. Et cette pensée se résume en un seul mot, ou plutôt en un seul nom : Sarah.

J’ai tenté à plusieurs reprises de me la sortir de la tête, mais rien n’y fait, je ne fais que penser à elle. Ce n’est pas qu’elle me plaît ou que je l’aime, non. Il en faut beaucoup pour ça. C’est juste que c’est la première fille que je rencontre qui n’hésite pas à me rembarrer et ça me fait bizarre. Je vous avoue que mon égo a pris une sacrée claque, il y a deux jours, lorsqu’elle m’a dit que j’étais un mauvais coup au lit. J’étais surpris, ça je ne peux pas le nier, d’autant plus que c’était la première fois qu’on me le disait. Au fond, je crois que j’ai apprécié, même quand elle m’a traité de connard avant de partir. Je sais, vous devez sûrement vous dire que je suis maso, mais ce n’est pas le cas. Avec elle c’est différent, elle n’est pas comme les autres filles que j’ai rencontrées, et ça je l’ai constaté dès que je l’ai vue en boîte l’autre soir : elle est franche, elle n’a pas sa langue dans sa poche, et elle sait s’affirmer. Et elle est sacrément canon aussi, avec ses longs cheveux bruns qui tombent sur ses jolies fesses…

Dire que j’ai été surpris de la voir au boulot serait un euphémisme. Je ne l’imaginais pas rédactrice. Dans le milieu du journalisme, oui, mais plutôt sur le terrain, vu son franc-parler et son caractère. J’ai bien vu qu’elle était déstabilisée lorsqu’elle a remarqué que je la regardais, c’était plaisant à voir. Et déroutant aussi, parce que vu son tempérament, je ne pensais pas qu’elle le serait. Et puis, hier soir, sur le parking… Sa façon de me regarder, insolente et arrogante… Sa manière de parler, si vulgaire et si osée… Et quand elle s’est éloignée, à la vue de ses petites fesses rebondissantes, j’ai bien failli me mettre à bander.

Je ne couche jamais deux fois avec la même fille. Pour éviter les prises de tête, entre autres. Les filles ont la fâcheuse manie de confondre l’amour et le sexe, et après avoir baisé elles s’imaginent déjà mariées avec des enfants. C’est pour ça que j’évite les relations de plus d’une nuit. D’ailleurs, il faudra que j’en parle à Alyssa lorsqu’elle se réveillera, histoire qu’elle ne me colle pas trop les basques au boulot. Mais avec Sarah, c’est différent, je sens que l’amour et elle, ça fait deux. Puis l’autre soir, c’était un vrai volcan au lit…

Même si je sais qu’elle ne peut sans doute pas me voir en peinture, je me dis, avant de m’endormir, que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour la remettre dans mon lit, au moins une dernière fois.

C’est une promesse.

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